Je sors de l'hôpital.
Sur le parking, je cherche autour de moi l'arrêt de bus.
Je suis à une trentaine de minutes du lycée en voiture, alors je ne vais pas tenter la marche.
Seulement, après un certain temps à attendre, je commence à perdre patience.
Alors, je me tourne pour partir et je remarque qu'une voiture s'arrête juste derrière moi.
Je me stoppe à mon tour et pivote ma tête pour voir quelle personne vient de s'arrêter.
C'est une voiture noire sur laquelle est posé un insigne qui signifie que c'est un taxi.
La vitre se baisse :
« Le bus ne passera pas avant une bonne heure ; je suis taxi, je pourrais t'amener où tu souhaites aller. »
L'homme qui me parle ne semble pas méchant.
Il a l'air sincère.
« Alors ? » reprend-il.
Devrais-je monter dans cette voiture ?
Peut-être que oui...
Où peut-être que non...
La deuxième solution me parait plus judicieuse.
« Ne vous en faites pas, de toute façon, je crois que je ne suis pas à ça prêt. » Je réponds d'un air innocent.
« Aucun problème, Judy. »
J'allais m'apprêter à faire demi-tour, mais alors qu'il prononce mon prénom, je beug :
« Pardon ? » je demande.
Il sourit et ouvre la portière arrière :
« Écoute, soit tu montes dans cette voiture de ton plain grès, soit je te force à monter et ça sera une autre donne. »
Alors qu'il prononce ces mots, je ne pense qu'à m'échapper, et cette fois-ci, il n'y aura ni Scott et ni Edwin pour me sauver la mise.
« Judy, je ne te laisse pas le choix. »
Je ferme les yeux.
A trois.
1...
2...
3...
Je ne réfléchis pas et pars en courant à contre-sens en direction de l'hôpital.
Je cours comme je peux, mais au bout de quelques secondes, on m'attrape autour de la taille.
Mes pieds cessent de toucher le sol.
« Lâchez-moi ! » je hurle.
Je baisse les yeux vers les bras qui me portent et me rends rapidement compte que les coups que je donne ne serviront à rien en raison de la taille des mains et des bras de l'homme.
Je ne m'arrête pas de crier alors qu'il me traine vers la voiture.
Une fois devant celle-ci, il sort une seringue d'un sac et me la plante à l'épaule.
Le produit pénètre à peine mon corps que je commence à ne plus avoir le contrôle.
Tous mes muscles se relâchent et une migraine apparaît.
Des taches noires apparaissent de plus en plus et alors que je sens mon corps toucher le siège, je ferme les yeux et tombe contre la banquette arrière.
À ce moment, j'ai encore un peu conscience de ce qu'il se passe.
L'homme qui vient de me porter entre dans la voiture.
« Démarre ! » dit-il énervé.
Le moteur s'allume et la voiture commence à rouler vers une destination inconnue.
La dernière chose à laquelle je penserais avant de perdre connaissance, c'est l'erreur que j'ai faite, pas celle de laisser les garçons partir celle de penser que les vampires n'étaient pas ici pour moi.
VOUS LISEZ
The Prophecy (RÉÉCRITURE)
RomanceUn jour, Charles Baudelaire a dit : "l'amour est une rose Chaque pétale est une illusion Chaque épine est une réalité" Il avait raison. Judy avait 16 ans quand elle a enfin compris le sens de cette citation. "Il n'y a pas de fleur sans pluie" Mo...