Chapitre 4 - Edwin Anderson

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Deux jours plus tôt.

L'air frais de cette ville est rafraichissant.

J'ai l'impression que cette dernière n'a pas bougé depuis mon dernier voyage ici.

En passant le panneau qui dit "Bienvenue à Holding Town" j'ai l'impression de revenir dans le passé. Il est toujours posé au même endroit et il ne semble pas abîmé par le temps, malgré la météo de la ville qui aurait pu le faire fondre depuis bien longtemps.

Les gens sont tous joyeux et c'est comme si rien ne pouvait arriver ici ! Après tout, cette ville reste tranquille. Je me souviens de la dernière fois où j'étais venu. C'était il y a longtemps, mais j'arrive encore à me rappeler des amis que je m'étais fait ici.

J'ai encore l'impression de sentir l'odeur des cigares et des parfums des filles aux robes courtes collés à leur peau. À cette époque, je voulais absolument sortir avec l'une d'entre elles, en vain. Heureusement que la mode a changé et qu'aujourd'hui, je plais à plus de filles.

En arrivant devant la plus vieille pension de la ville, je sais que j'ai bien fait de reprendre mon gain.

Elle nous avait appartenu à mon frère et à moi, il y a très longtemps, pourtant, elle n'a pas changé.

Lors de mon précédent voyage, elle avait été accaparée pour une fête. Je crois qu'aujourd'hui, cette dernière est hantée à cause de ce qu'il s'est passé. Enfin, tout ça pour dire qu'elle a été encore plus simple à reprendre.

Avant de revenir, j'ai fait commander deux chevaux pour qu'ils retournent dans les anciens boxs derrière la maison. Le bassin devant l'entrée est quant à lui presque propre.

En poussant la porte d'entrée, je remarque que le haut d'entrée est, certe un peu sale à cause de quelques toiles d'araignées, mais ce n'est pas très grave. C'est comme si la maison avait été mise en pause le temps de mon départ.

Je m'y sens vraiment comme à la maison ! Elle attendait simplement que je revienne.

Je passe mes doigts sur les meubles poussiéreux, je sais que j'ai bien fait de revenir ici. Il y a dans cette maison des livres et du mobilier qui doivent valoir cher sur le marché. Je crois que je suis nostalgique de l'époque.

Enfin ça, c'était avant que sa voix grinçante ne m'interpelle :

« Edwin ! C'est une très bonne idée d'avoir acheté... Ou enfin... Est-ce que mon frère si sage aurait volé notre ancienne demeure ? »

Il sait trouver les mots pour me mettre de bonne humeur, c'est incroyable. Je vois qu'il n'a pas changé depuis notre dernière rencontre.

« Eh bien, sache que ton frère "si sage" comme tu dis, a repris la pension sans même débourser un centime ! » dis-je en me retournant vers lui.

Il porte encore un sweat noir avec un jean bleu foncé et des baskets blanches. Ses cheveux noirs sont un peu décoiffés, contrairement à la dernière fois, mais son sourire malicieux et provocateur est toujours affiché sur son visage un peu bronzé.

Ça fait cinq ans que je ne l'ai pas vu et j'ai l'impression que son style vestimentaire n'a pas changé.

« C'est bien, Edwin ! » reprend-il en s'avance un peu plus de moi.

Je lui souris et le prends dans mes bras :

« Tu m'avais manqué, mon frère ! Je vois que tu t'es mis à la mode ?

- Ne ris pas avec ça. Le style vestimentaire est de plus en plus bancal. Ce n'est pas que les bretelles me manquent, mais tes cheveux plaqués, si ! On dirait que tu viens de te lever, Edwin.»

The Prophecy (RÉÉCRITURE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant