Je me réveille doucement sur ce siège de la banquette arrière.
Ma tête étant restée pendant longtemps contre la vitre, me fait un peu mal.
Je la frotte avec ma main et remets rapidement mes cheveux droits.
Je me redresse légèrement, ce qui fait du bruit et interpelle Edwin qui était en train de regarder la route.
« Tu es réveillée ? » me demande-t-il
Je n'ai pas le temps de lui répondre que Scott lâche la route du regard et tourne sa tête vers moi :
« Edwin, bien sûr qu'elle est réveillée. Comment te sens-tu Judy ? »
Edwin, vexé, se tourne pour se remettre droit dans son siège.
« Oui, Scott, je vais bien. On est bientôt arrivé ? »
Il se redresse à son tour face à la route :
« Je n'arrive pas à croire que tu ne reconnaisses pas la route de ton quartier. » me répond Scott sur un ton humoristique.
Je tourne ma tête vers la fenêtre sur ma gauche et en effet, je reconnais les maisons de mes nombreux voisins.
Scott coupe le moteur :
« Nous voilà chez vous, jeune Judy. »
Je souris et ouvre la portière de la voiture.
La maison a l'air calme.
Je cours vers les marches qui mènent à la porte d'entrée et l'ouvre.
Maman apparaît devant moi :
« Judy ?! » s'exclame-t-elle, les larmes aux yeux.
« Judy, tu es en vie ?! » je penche ma tête vers la droite :
« Molly ?! »
Je verse une larme et elle se jette dans mes bras.
Maman essuie ses quelques larmes et fait de même.
Que c'est bon de revenir à la maison.
Au bout d'une dizaine de secondes, maman fait un pas en arrière et Molly la suit.
« Où étais-tu ? Qui t'a ramené ? » demande maman inquiète.
Je fais un rire gêné et passe ma main dans mon cou pour me le frotter :
« C'est un peu compliqué enfaite-t-il s'avère que... »
On m'interrompt :
« C'est nous, madame Miller. »
Je tourne ma tête sur la droite.
Ils ne m'ont pas laissée toute seule.
« Tu es... »
Il tend son bras :
« Scott, le grand Jeremiah. »
Maman lui serre la main.
Je souris à Scott.
« Ce qui compte, c'est qu'elle aille bien, n'est-ce pas ? »
Je tourne ma tête à gauche.
Edwin.
« Edwin. Tu as raison. » reprend maman.
J'arrête de regarder Edwin et pause mon regard sur celui de Molly qui me fait un sourire sournois.
« Eh bien, entrez, j'allais annuler Thanksgiving, mais vu que Judy, tu vas bien, autant le fêter, mais cela ne dérogera pas à la règle, nous aurons une discussion jeune fille. »
Je baisse les yeux.
« Enfin, Edwin et Scott, vous pouvez rester si vous le souhaitez ? » reprend-elle.
« Et bien, je ne sais pas si... »
Edwin se fait couper par son frère :
« C'est une merveilleuse idée madame Miller, vous savez j'adore cuisiner, vous pourriez me montrer votre cuisine ? »
Maman sourit d'un air gêné :
« Bien-sûr... »
Elle se tourne pour partir et Scott s'apprête à la suivre, mais je l'attrape au poignet avant qu'il s'en aille :
« Aucune hypnose, on est d'accord ? »
Il souffle :
« Judy, tu peux me faire confiance quand même ? »
Je ne réponds rien et lui lâche simplement le bras.
Je pense que je peux lui faire confiance.
Scott tient à ce que je ne le haïsse pas, alors il devrait faire ce que je lui demande.
J'entre et Edwin fait de même.
« Nous pouvons aller mettre la table ? » propose Edwin
« Oui ! » s'exclame Molly
Edwin s'apprête à partir, mais il s'arrête :
« Tu ne viens pas Judy ?
- Non... Allez-y, je vous rejoindrai, j'aimerais faire quelque chose avant. »
Il sourit et s'en va.
Ils partent tous les deux, me laissant seule dans l'entrée.
Avant d'aller les aider à mettre la table, j'aimerais aller m'assurer que je n'ai plus de sang de vampire dans l'organisme, histoire que je n'ai pas peur d'en devenir un chaque minute qui passent.
Je cours jusqu'à ma chambre et vais chercher une épingle à nourrice dans mon tiroir de coiffeuse.
Je me plante le bout pointu sur le bout de l'index.
Un peu de sang sort.
Je l'essuie.
J'attends quelques secondes puis rappuie sur la plaie.
Un peu de sang sort.
Je n'ai plus de sang à Scott dans mon organisme !
J'explose de joie !
« Judy ?! »
Je suçote et me tourne :
« Maman ?
- Il faut qu'on parle Judy. »
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The Prophecy (RÉÉCRITURE)
RomanceUn jour, Charles Baudelaire a dit : "l'amour est une rose Chaque pétale est une illusion Chaque épine est une réalité" Il avait raison. Judy avait 16 ans quand elle a enfin compris le sens de cette citation. "Il n'y a pas de fleur sans pluie" Mo...