Chap 8 : Quand les fantasmes prennent vie sur une page blanche.

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La fin de la semaine arrive, et avec elle, la fameuse soirée que j'appréhende tant. Cependant, aujourd'hui, je décide de me concentrer sur une tâche beaucoup plus stimulante et créative : l'écriture de mon roman. Les conseils de Clyde résonnent encore dans mon esprit, me donnant la force de me plonger dans mes pensées et de les coucher sur le papier afin de sortir ce trop-plein d'émotion étrange et à la fois incompréhensible.

Je m'installe à mon bureau en allumant une bougie parfumée pour créer une atmosphère apaisante. J'attrape ma pince à cheveux que je coince dans ma chevelure imposante. Et me voilà décidé, une page blanche m'attend, prête à accueillir mes rêves, mes peurs et mes désirs. Je prends une grande inspiration en laissant mes pensées s'organiser avant de commencer à écrire.

Les mots coulent dans ma tête, et bientôt, je suis immergée dans un monde que je contrôle entièrement. Mes personnages prennent vie, chacun portant une part de mes émotions et de mes expériences. Les scènes se dessinent avec clarté, mêlant tension et passion, exactement comme je l'ai ressenti ces derniers jours.

Je commence par introduire mes protagonistes, des êtres complexes et intenses, inspirés par les interactions que j'ai vécues avec les garçons.

Il y a une jeune femme, forte et déterminée, qui navigue entre deux hommes mystérieux et charismatiques. Chaque interaction est chargée de sous-entendus et de désirs inavoués, reflétant mes propres tourments intérieurs.

L'écriture devient une forme de thérapie, me permettant de libérer mes sentiments refoulés. Les scènes de conflit et de passion se succèdent, m'offrant un exutoire à mes pensées les plus profondes. Les émotions sont brutes, les dialogues sincères, chaque ligne écrite m'apporte une nouvelle clarté. Jusqu'à ce que je plonge dans l'inconnu et me retrouve face à un trou noir, sans aucune connaissance de comment trois personnes puissent prendre du plaisir mutuellement.

Je m'enfonce dans le dos de ma chaise, le cerveau en ébullition. Mes yeux se perdent dans les minutes qui défilent. Je finis par quitter ma chambre, mon ordinateur sous le bras tout en tapant mes recherches. Arrivé dans la cuisine, je le pose sur la table puis me prépare de quoi grignoter afin de rendre mes recherches plus pertinentes. Je travaille toujours mieux le ventre plein.

Comment pourrais-je écrire sur quelque chose que je n'ai jamais expérimenté ?

L'idée d'une relation entre trois personnes est à la fois fascinante et déroutante.

Je m'installe avec un sandwich et une tasse de thé, prête à plonger dans le sujet délicat de la dynamique à trois.

J'ouvre plusieurs onglets en lisant des articles, des forums et des témoignages personnels. Chaque nouvelle information m'offre une perspective différente, m'aidant à mieux comprendre les complexités de telles relations. Certains passages me donnent chaud, tout comme d'autres m'arrachent une grimace.

Plongée dans mes recherches, j'entends des pas s'approcher. Je lève les yeux pour voir Aaron entrer dans la cuisine, un sourire en coin sur le visage.

— Salut, princesse. Tu travailles dur, à ce que je vois, dit-il en jetant un coup d'œil à l'écran de mon ordinateur.

Je sens mon cœur s'emballer légèrement, je rabats brusquement mon écran, manquant de m'écraser les doigts.

— Oui, je fais des recherches pour mon roman, dis-je en essayant de paraître nonchalante.

Il s'assoit en face de moi, ses yeux brillants d'intérêt m'obligeant à serrer les cuisses involontairement.

— Et quel genre de recherches ? demande-t-il, son sourire s'élargissant.

Je prends une grande inspiration, décidant d'être presque honnête.

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