Le soleil matinal brille au-dessus de Crestwood University, illuminant les bâtiments historiques et les sentiers bordés d'arbres. Je traverse les allées du campus en me dirigeant vers mon cours de littérature française. Les minutes défilent, j'avance, le regard rivé sur les lignes de ma nouvelle lecture plus que passionnante. L'institut est animé comme chaque jour. J'écoute, malgré que je sois occupé à lire, des groupes d'étudiants débattre, rigoler, ajoutant à l'atmosphère de bonnes vibrations.
Alors que je passe près de la bibliothèque, j'entends des éclats de rire venant de certains élèves assis sur les marches. J'essaie de les ignorer, concentrée sur ma lecture. Cependant, mon attention est brièvement attirée par une silhouette familière.
Je reconnais Gabriel, entouré de quelques amis, discutant avec animation. Nos regards se croisent un instant, il m'adresse un signe de tête accompagné d'un sourire. Je réponds par un léger hochement à mon tour, avant de détourner les yeux et de continuer mon chemin, les joues rougies sans comprendre pourquoi.
Je reporte mon attention sur les mots, me reconduisant dans des rêves secrets, allumant chaque fibre de mon corps. Soudain, je me heurte à quelqu'un, mon livre glissant de mes mains, chutant sur le sol.
— Désolée, je ne regardais pas où j'allais, dis-je en ramassant mes affaires, replaçant mes lunettes qui menacent de tomber.
— C'est ma faute, je ne regardais pas non plus, répond une voix grave et douce.
Je lève les yeux et un jeune homme aux cheveux châtains, aux iris verts pénétrants, me fait face. Il me sourit, je sens mon cœur battre un peu plus vite. Il se penche pour m'aider à saisir mes livres, nos mains se touchent brièvement.
— Merci, lancé-je en rougissant légèrement.
— Pas de problème, dit-il en me tendant mon marque-page. Je m'appelle Julien, et toi ?
— Bonnie, réponds-je en glissant mon signet là où je me suis arrêté. Bonnie Denver.
Julien sourit et hoche la tête.
— Enchanté, Bonnie. Tu te diriges vers quel cours ?
— Littérature française, affirmé-je en collant mon livre contre ma poitrine, dissimulant les battements de mon cœur trop vif.
— Moi aussi ! On dirait qu'on est dans la même classe. Allons-y ensemble, alors.
Je valide d'un signe de menton, puis nous marchons côte à côte vers la salle de classe en discutant de nos sujets préférés et de nos aspirations. Julien est charmant et une personne avec qui il est facile de parler. Je me sens rapidement à l'aise en sa compagnie.
— Alors, qu'est-ce qui t'a amenée à Crestwood ? demande-t-il en ouvrant la porte pour moi.
— J'ai toujours voulu étudier ici, c'est une chance d'être acceptée. Et toi ?
— Pareil. Crestwood a un excellent programme de littérature, et je voulais vraiment profiter de cette opportunité, avoue-t-il en s'installant à côté de moi.
Le cours commence et le professeur parle avec passion des œuvres de Victor Hugo et de Balzac. Julien prend des notes attentivement. Je me surprends à jeter des coups d'œil dans sa direction. Il est concentré, absorbé par le sujet. Je ne peux m'empêcher d'admirer son dévouement.
Pendant une pause, il se tourne vers moi en me prenant la main dans le sac.
— Tu as déjà lu Les Misérables ? me questionne-t-il.
— Oui, c'est l'un de mes livres préférés. L'histoire de Jean Valjean est si poignante, déclaré-je avec enthousiasme.
Il sourit, ses yeux brillant d'intérêt. Waouh, moi qui pensais que j'étais la seule qui s'illuminer autant pour la littérature, j'ai peut-être trouvé mon semblable.
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A Heart For Two
RomantikBonnie Denver entre dans une nouvelle université, la même où sa mère a fait ses études, pleine d'espoir et d'excitation pour ce nouveau chapitre de sa vie. Cependant, tout dérape dès l'instant où elle découvre qu'elle devra partager un logement avec...