Chap 38 : Une confidence douloureuse.

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Avec les garçons, nous passons certaines nuits chez moi, puis parfois, il arrive que nous nous retrouvions dans mon ancien logement dont ma chambre n'a toujours pas trouvé de locataires. Les garçons m'ont fait sous-entendre qu'ils ne voulaient personne, sauf moi, si je me décidais à revenir, mais en voyant la tranquillité et la propreté dans laquelle je vis. Ils ont rapidement compris que je ne reviendrais pas, même pour leurs beaux yeux et leur sex-appeal.

Nous montons les escaliers jusqu'à mon appartement, un silence confortable nous enveloppant après une journée de cours éprouvantes.

Une fois à l'intérieur, je sens la familiarité et la chaleur de mon espace nous accueillir.

— Faites comme chez vous, dis-je en leur souriant.

Aaron s'étire en s'installant sur le canapé, tandis que Gabriel se dirige vers la cuisine, jetant un coup d'œil aux étagères.

— Tu as quelque chose de particulier en tête pour le dîner ? demande-t-il, ses yeux pétillants.

— Surprends-moi, réponds-je en riant.

Je me dirige vers ma chambre pour me changer, enfilant un pyjama confortable, loin de mon jean et de mon haut fleuri. En revenant dans le salon, je trouve Aaron en train de parcourir un de mes livres, tandis que Gabriel sort trois verres à pied.

— Qu'est-ce que tu lis ? questionné-je en m'approchant.

— Juste un de tes romans préférés, princesse. C'est fascinant de voir ce qui t'inspire, sourit-il.

Je m'installe sur mon canapé, me blottissant contre son torse, mes yeux parcourant les lignes.

— Aaron ?

Je lève les yeux, croisant son regard bleu azur s'enfonçant dans les miens.

— Dis-moi ?

Je souris face à sa perspicacité.

— Comment tu arrives en une seule lecture à enregistrer aussi bien les passages ?

Il sourit, ses yeux éclatants de malice.

— C'est un don, princesse. Je suppose que lorsque quelque chose nous touche profondément, il reste gravé dans notre mémoire.

Je secoue la tête, amusée.

— C'est plus qu'un don, c'est carrément impressionnant.

Gabriel, revenant de la cuisine avec trois verres de vin, s'installe à côté de moi.

— Aaron a toujours eu une mémoire d'éléphant. C'est pratique, surtout quand il s'agit de se souvenir des passages préférés de tes romans, ajoute-t-il en souriant.

Je prends un verre, savourant une gorgée de vin, les joues en feu.

— Vous aimez me rendre folle, bande de pervers dérangé.

Mon retour leur arrache un rire, ma tête vibrant sous sa poitrine, tandis que Gabriel s'empare de mes jambes, les posant sur ses cuisses, ses doigts libres caressant ma peau jusqu'à mes hanches dans un doux massage que je ne peux refuser. J'observe mon châtain aux yeux verts, le cœur au bord de l'implosion, tellement que ces moments avec eux m'apportent tout ce dont j'ai besoin. Je finis par regarder Aaron, moins tactile que Gabriel, mais je n'attends pas qu'il le fasse, car chaque jour, il me fait découvrir sans le vouloir ce qui l'a façonnée ainsi. C'est alors qu'une idée me vient.

— Si tu devais choisir un livre qui m'expliquerait comment tu es devenue cet homme, lequel choisirais-tu ?

Je le sens frotter nerveusement sa nuque, ses yeux scrutant ma bibliothèque bien remplie de tout genre.

A Heart For TwoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant