La lumière du jour me force à ouvrir les yeux. Je tente de m'étirer, mais deux bras me retiennent dans les draps. J'observe autour de moi, découvrant deux corps nus autour de moi. Un sourire triomphant se forme sur mes lèvres, mais l'envie de réhydrater ma bouche se fait pressante. Doucement, je m'extrais de leurs bras et sors de mon lit, observant les deux hommes encore endormis. Je sens une fierté se former sur mes lèvres en me souvenant des actes de la veille.
J'attrape mon peignoir en satin noir et couvre mon corps, prête à débuter cette nouvelle journée.
En sortant de ma chambre, je tombe sur Aaron, les yeux encore endormis, sortant de la chambre de Gabriel.
Mes yeux se posent sur les draps blancs de ce dernier, découvrant de longs cheveux bruns couvrant les draps, ainsi que son bras autour du corps de cette femme. Mon cœur se serre, jusqu'à voir le froncement de sourcil d'Aaron en zieutant ce qui se trouve dans mon lit. Je me sens poussé des ailes.
— Bonjour, Aaron. Bien dormi ? le salué-je avec une pointe de sarcasme dans la voix.
Ses poings se serrent, je peux y desceller la tension dans ses muscles. Il m'observe, ses yeux brillants de colère, sa poitrine nue montant et redescendant avec agitation.
— Avec qui as-tu passé la nuit, princesse ? demande-t-il, sa voix basse et grondante.
Je souris, appréciant de voir cette rage dans ses yeux que j'ai cherchés toute la nuit.
— Oh, juste quelques amis, réponds-je en haussant les épaules. On s'est bien amusés. Et toi ? Vous semblez avoir trouvé de la compagnie aussi.
Son regard se durcit, je vois ses poings se serrer encore plus fort.
— As quoi tu joues ?
Je m'approche de lui, mes yeux défiant les siens, son parfum rendant tous mes sens en feu.
— Je ne joue à rien, Aaron. Je prends mon pied de la même façon que je l'ai prise avec vous, mais sans vous, cette fois, et ce n'est qu'un début. J'aime la façon dont on s'occupe de moi comme d'une princesse. Tu sais ce surnom que tu utilises pour me nommer, bah eux, ils n'ont pas eu besoin de parler, ils ont agi et c'est bien mieux qu'un surnom sortit d'une bouche aussi mordante.
Il se redresse, sa posture se faisant plus dominante, mais je ne recule pas. Nous restons là, face à face, les regards enflammés par la colère et le désir. La tension est palpable, mais je sais que je suis en contrôle. Pour une fois, c'est moi qui mène la danse. Je dois m'accrocher à ça.
Ses poings se desserrent et se resserrent, comme s'il luttait contre l'envie de dire quelque chose.
— Ne crois pas que ça m'impressionne, Bonnie. Tu peux essayer de nous remplacer autant que tu veux, mais tu sais aussi bien que moi que personne ne pourra te faire ressentir ce que tu as ressenti avec nous.
Je lève un sourcil, amusée par son arrogance, même s'il n'a pas tort.
— Vraiment ? Parce que la nuit dernière, j'ai ressenti des choses incroyables. Peut-être même meilleures que ce que vous avez pu me faire vivre. Alors, ne sois pas si sûr de toi, Aaron. Je me demande ce que sera ma prochaine fois.
Ses yeux se plissent légèrement, une lueur de doute passant furtivement dans son regard. Il s'approche encore, son souffle chaud caressant ma peau.
— Tu veux jouer à ce jeu, Bonnie ? Très bien. Mais souviens-toi, tu n'es pas la seule à savoir jouer.
Je le regarde, un sourire défiant aux lèvres.
— Et toi, souviens-toi que vous avez passé votre chance. Parce que vous n'avez pas su la saisir correctement.
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A Heart For Two
RomanceBonnie Denver entre dans une nouvelle université, la même où sa mère a fait ses études, pleine d'espoir et d'excitation pour ce nouveau chapitre de sa vie. Cependant, tout dérape dès l'instant où elle découvre qu'elle devra partager un logement avec...