Chap 23 : Une trahison impardonnable.

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En entrant dans l'appartement, malgré les cartons au-dessus de mes yeux, je remarque immédiatement le bazar que les garçons ont laissé derrière eux. Des canettes de soda vides, des emballages de snacks, et des vêtements éparpillés partout. Mon esprit ordonné ne peut pas supporter ce désordre.

— Même ça, ils ne savent pas garder en bon état, soupiré-je en me dirigeant vers ma chambre.

— Ce sont des mecs, Bonnie. Nous sommes connus pour notre désordre.

Je lève les yeux, même si je sais qu'il a raison, puisque chez lui, c'est la même histoire, bien que son appartement soit plus petit que le mien. J'ouvre avec difficulté ma porte, manquant à plusieurs reprises de renverser les plantes vertes qui, par chance, sont maintenues grâce aux murs. En pénétrant dans mon ancien espace, je remarque rapidement l'odeur qui en ressort qui n'est pas la mienne. Mon cœur tressaute, comme s'ils avaient passé des moments ici, dans ma chambre, dans mon espace, dans...

— Oh, les enfoirées ! dis-je en déposant les cartons aux sols, découvrant mon lit défait.

Clyde, en entendant ma réaction, s'approche rapidement, ses yeux s'écarquillant en découvrant le lit dont les draps ont de toute évidence subi leur nuit.

— Wow, ça, c'est vraiment déplacé, dit-il en secouant la tête. Ces mecs ne respectent rien.

Je prends une grande inspiration, essayant de calmer la rage qui monte en moi. Je savais que les choses étaient compliquées avec les garçons, mais ça, c'est vraiment trop. Ils ont envahi mon espace personnel, mon sanctuaire.

— Je vais les tuer de mes propres mains, répété-je, ma voix tremblante de colère.

Clyde pose une main apaisante sur mon épaule.

— Respire, Bonnie. On va s'occuper de ça. Tu veux que je t'aide à changer les draps ?

Je hoche la tête, sentant les larmes monter. C'est un mélange de frustration et de déception. Je croyais que j'avais fait des progrès en m'éloignant d'eux, mais apparemment, ils ne respectent toujours pas mes limites.

Nous retirons les draps sales, les jetant dans un coin de la pièce. Clyde m'aide à remettre des draps propres, mes mouvements se font vifs, subissant ma colère.

— Merci, soufflé-je en essuyant une larme.

— De rien, Bonnie. Ces gars ne méritent pas ton temps ni ton énergie. Tu vaux bien plus que ça, dit-il doucement.

Je prends une grande inspiration, sentant ma détermination revenir.

— Tu as raison. Ils ne méritent pas de m'affecter comme ça. Je vais me concentrer sur mon déménagement et sur ma nouvelle vie.

— Exactement.

Nous finissons par sortir de ma chambre que je ferme à clé cette fois et approchons du salon. Le voir dans un tel état me démange les doigts. Même si je ne vis plus ici, je ne supporte pas de savoir que mon logement, même si bientôt ce ne sera qu'un lointain souvenir, se retrouve dans un état écœurant. Je finis par prendre un sac-poubelle dans l'un des tiroirs de la cuisine et commence à débarrasser leur bazar, même s'ils mériteraient de vivre dans un tel dépotoir après ce qu'ils ont fait dans ma chambre.

— Tu es vraiment incorrigible, Bonnie, dit-il en secouant la tête.

— Je ne peux pas sortir d'ici en le sachant sale, répliqué-je en haussant les épaules. Ça me rend folle.

Je commence par ramasser les canettes et les emballages, les jetant dans la poubelle. Clyde m'aide à trier les vêtements, les pliant soigneusement avant de les poser sur le canapé. Ensuite, je passe à la cuisine, où les assiettes sales s'empilent dans l'évier. Je soupire et commence à les nettoyer, l'eau chaude et le savon créant une mousse agréable.

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