Chap 33 : Juste une fois, une simple fois et après je deviendrais raisonnable.

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Une semaine plus tard.

Plusieurs soirées sont passées avec les garçons, toutes aussi inoubliables et marquées par des moments, des confidences, des échanges intenses qui ne font qu'augmenter la tension palpable entre nous. Malgré tout, je n'ai pas encore cédé à mon corps qui réclame d'être assouvi par leur contraste.

Assise sur mon canapé, Clyde à mes côtés, nous révisons pour notre prochain examen. Les livres sont éparpillés autour de nous, les notes gribouillées et les surligneurs usés témoignent de nos efforts.

— Tu sembles ailleurs, Bonnie, me fait remarquer Clyde, ses yeux perçants ne manquant rien.

Je secoue la tête, essayant de chasser les pensées qui me tourmentent depuis des jours.

— Non, non, je suis juste fatiguée. Réviser ce truc me donne mal à la tête, mentis-je en me concentrant sur mes notes.

Il lève un sourcil sceptique, mais il ne dit rien. Il sait que je cache quelque chose, mais il respecte mon silence.

— Tu sais, si tu as besoin de parler, je suis là, rappelle-t-il doucement.

Je lui souris, reconnaissante pour son soutien inconditionnel.

— Merci, Clyde. Je sais. Je..., c'est juste compliqué en ce moment.

Il hoche la tête, puis retourne à ses notes, me laissant l'espace dont j'ai besoin pour réfléchir. Après plusieurs minutes à cogiter, je finis par soupirer de frustration, j'abandonne mes notes et me tourne vers mon meilleur ami.

— En faite, oui, je...

Je me frotte nerveusement la tête, tandis qu'il relève le nez de son cahier de science, attendant ma confidence.

— Les garçons me rendent folle, et quand je dis folle, je ne dis pas folle dans le genre, j'aimerais prendre leur tête et les cogner l'une contre l'autre. Non !!! Folle, dans le sens où mon corps n'en peut plus d'attendre. Ils... dès qu'ils m'embrassent ou me touchent, je frôle les nerfs parce que j'ai horriblement envie qu'ils me prennent de toutes les manières possibles et imaginables.

Je plaque ma main sur mon front, épuisé de me battre contre moi-même. Clyde rit doucement, mais je peux voir qu'il comprend mon dilemme.

— Tu sais, Bonnie, ce n'est pas juste une question de désir physique. C'est aussi émotionnel. Tu les aimes, et tu veux qu'ils te montrent à quel point ils tiennent à toi. Et il n'y a rien de mal à ça. Si tu veux qu'ils te baisent sauvagement, parce qu'entre nous, ce n'est pas du sexe basique.

Il m'adresse une œillade avant de continuer. Fonce, qu'est-ce que tu attends !

Je le regarde, cherchant du réconfort dans ses mots.

— Mais... et si je cède et que ça complique encore plus les choses ? Et si, après ça, tout devient encore plus confus ? Et si, c'était trop tôt ?

Clyde secoue la tête, un sourire apaisant sur les lèvres.

— Écoute, tu n'auras jamais de certitudes dans les relations. C'est toujours un saut dans l'inconnu. Mais si tu ressens vraiment ce besoin, peut-être que c'est le bon moment. Fais-le pour toi, pour ta paix intérieure. Parce que là, tu vas finir par devenir plus que folle avec tous les si que tu t'imposes dans ta petite tête d'intello.

Ses mots me rassurent et me font rire à la fois. Peut-être qu'il est temps d'arrêter de lutter contre mes sentiments et de vivre pleinement cette expérience avec eux. Juste une nouvelle fois, une simple fois, pour voir où cela nous mène.

Je souris à Clyde, reconnaissante de son soutien indéfectible.

— Tu sais toujours quoi dire pour me remettre sur les rails.

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