PARTIE III - ACTE V

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[Désolé j'ai dû dépublier et republier parce que l'appli a planté  -_-]

Bonjour,

Juste un petit coucou pour vous dire que cet acte sera entièrement consacré à notre  duo de choc ^^
Il me tient particulièrement à cœur et vient clôturer ce qui a été introduit par la scène des coursives. Une façon de boucler la boucle (ils grandissent trop vite [:'(]  )

Vous connaissez maintenant ma proportion aux mots, aux formules et aux images, j'espère donc que cet acte sera digeste (Cette potentielle vanne trouvera tout son sens à la fin de l'acte  XD )

Bonne lecture ☺

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Scène 1

Paris

Pont royal

Fin de soirée

Jordan avait quitté Matignon à pied à une vitesse folle, sans prêter attention à personne. La sécurité avait tenté de le retenir mais il leur avait fait comprendre qu'il avait besoin de marcher ; que non il ne voulait pas d'une escorte ; et que oui il allait revenir. Il fallait bien qu'il reprenne sa voiture.

Si les premiers mètres avaient été avalés avec force et colère les suivants s'étaient accommodés du seul besoin de s'évader. Marcher. Il fallait qu'il marche.

L'air était chaud malgré son fond pluvieux. C'était un temps plutôt agréable. Paris était connu pour ses changements d'humeurs et de températures mais là c'était parfait. Décalé compte tenu de la situation et du moment.
Le jeune politique se contentait de regarder devant lui, laissant les allers-retours des véhicules marquer son esprit. Son regard glissait de droite à gauche sans but précis. Ne pas réfléchir était l'objectif de ce moment.

Le pont royal s'étendit finalement devant lui, ce qui le surpris presque. Il avait dû marcher une bonne quinzaine de minutes sans le réaliser . Mais il s'y laissa glisser avec un apaisement certain. Un bien être, même si le moment  ne s'y prêtait pas forcément.

Ce pont était un des plus beaux de Paris à son sens. Un des plus anciens de la ville. Son cadre entre le pavillon de Flaure et la promenade Marceline-Loridan-Ivens était typiquement parisien. C'était ça la beauté de Paris pour lui. Ses architectures, nobles et imposantes; Ses rives , inscrites au patrimoine mondiale de l'unesco; Ses éclairages publics et ses circuits nocturnes où l'on aimait se perdre. Paris ville lumière. 

Au loin, on pouvait apercevoir la hauteur de la cathédrale notre dame et la coupole du Panthéon. Quelques étoiles peut-être dans le ciel. Ou peut-être des bouts de rêves aléatoires, qui sait. Entre deux avions Paris-Marseille.

Jordan s'était finalement rapproché du bord, se laissant aller à la contemplation de l'eau et du néant, que le fond invisible de la nuit lui renvoyait. Et indubitablement, comme toujours, ce sentiment d'obscurité pour seule pensée. Regarder dans le vide c'était comme se parler à lui-même. Et aucune voix n'aurait pu s'immiscer dans cet escarpement restreint.

Le regard perdu de Gabriel pourtant passa son armure d'invulnérabilité. Et il fut pris d'une envie de pleurer indicible, qu'il coula dans un revers de gorge, au plus profond de lui-même.

Il ne comprenait pas comment ils avaient pu en arriver là. 

Il ne comprenait pas l'emportement et les accusations. Il pouvait admettre les incertitudes, le trouble des coïncidences, mais l'avoir placé en bourreau de ses doutes était un cauchemar. Il n'avait toujours  connu Gabriel que posé et cohérent. Boudeur. Un peu arrogant parfois et provocateur. Mais jamais tragique. Ou agressif. Paranoïaque. Fragile ? Qu'est-ce qui lui échappait.

#ELECTIONS_SOUS_EDITSWhere stories live. Discover now