#ELECTIONS_SOUS_EDITS

PARTIE IV - ACTE III

Bonjour,

Me voilà donc de retour. J'espère que tout le monde va bien en cette rentrée.
Mes dernières péripéties m'ont coûté du temps. J'espère pourvoir le rattraper vite.
Merci pour tous vos commentaires de soutien. Ca m'a permis de me relever alors que c'était mal parti ^^
Encore merci à tout ceux qui me lisent, votent et/ou me laissent des commentaires. Vous êtes incroyables et me donnez une force phénoménale. Merci encore.

J'espère que vous continuerez à prendre du plaisir à suivre cette histoire.

Bonne lecture ☺

---------------------------------

Scène 1

Appartement Jordan Bardella
Nuit du 28 au 29 aout 2024
01h00

- ...Gabriel ?

La surprise avait été plutôt agréable et vraiment inattendue. Gabriel avait en effet rejoint Jordan à son appartement sans le prévenir. En général c'était plutôt lui qui encourageait leurs rendez-vous nocturnes. Ils s'étaient séparés tôt le matin même, après son arrivée sportive de la veille, et il ne pensait pas le voir avant des jours.

- Je peux entrer ?

- Bien sûr...Tu t'es mis au parking ?

- Comme d'hab.

La soirée avait été longue. Et chargée. Pour chacun d'eux.

Celle de Jordan avait été essentiellement remplie de dossiers et de conversations téléphoniques. La rentrée était déjà omniprésente. Et inquiétante. L'Europe était revenu frappée à son costume et il lui avait fallu se remettre au travail. Ses allées retours à Strasbourg allaient bientôt reprendre et l'euphorie première lui était déjà passée. Son absentéisme en tant que parlementaire lui avait été largement reproché que cela soit en interne ou directement via les médias. Jordan se savait surveillé et donc dans l'obligation de se plier aux exigences attendues. Lesquelles devaient aussi s'étendre aux problématiques interne du pays qui attendait toujours son premier ministre et pour lequel les partis se renvoyaient la balle inlassablement.

Tout à son étude sage, le jeune brun avait laissé le direct de la cérémonie d'ouverture des jeux paralympiques tourner en fond. Et il lui avait fallu un temps certain pour comprendre que son intérêt n'était pas le fait d'un simple élan patriotique. Son réel empressement avait été de toute évidence relégué en bout de table, comme un gosse, sous la surveillance d'une tantine un peu trop tactile et d'une cravate bigarrée. Ce détail avait fait sourire Jordan de nostalgie.

L'accessoire réversible bleu et rouge avait en effet su faire parler de lui dans l'Assemblée. Et ce, dès le tout premier discours d'investiture du nouveau premier ministre. Pendant près d'une heure vingt les commentaires étaient allés bon train, rendant l'hémicycle bruyant, et obligeant Gabriel à discourir comme un guerrier aguerri plutôt que comme un chevalier courtois. Sa première prise de parole en tant que chef du gouvernement n'était de toute évidence pas passée inaperçue.

« Je suis sûr qu'il l'a fait exprès » avait alors dit Tanguy à son retour de séance.
« Au moins ça nous a sauvé de l'ennui » avait taclé Sébastien Chenu.

« Faites vos jeux » avait alors envoyé Marine.

Jordan en avait ri de bon cœur à l'époque, tant l'ampleur qu'avait pris la situation pour quelque chose d'aussi anodin était risible. Les députés en avaient fait le principal sujet de leur tweet et une enquête exclusive avait été lancée pour connaitre le fabriquant de ce nouvel objet de toute les attentions. La piste de «Hermès » avait été suivie. Mais le modèle sur le site du créateur ne se trouvait qu'en orange et en gris. Et il avait fallu les plus fervents des philatélistes pour apprendre que la cravate venait du Canada.