PARTIE IV - ACTE IV

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Bonjour,

Juste un petit mot pour vous remercier de votre patience et de continuer à être présent et à lire cette histoire 🙏

Merci infiniment pour vos votes et tous vos commentaires. Ca m'apporte un regain d'énergie de fou, surtout quand j'ai l'impression que je ne vais pas y arriver ^^
Je sais que cette histoire est un peu différente des autres et je vous remercie de la prendre comme elle est ☺

Les prochains actes de cette partie IV va servir à apporter des éclaircissements à l'histoire. Merci de vous accrocher  😆

Comme d'habitude, l'évolution des personnages suit son cours, avec son temps. L'intrigue également ^^

Bonne lecture ☺
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Scène 1
Nuit du 4 au 5 septembre 2024
Appartement de Jordan Bardella

- A quel heure ca sera annoncé ?
- Vers 13h30 je crois. La passation se fera à 18h.
- Tu le vis comment ?
- Honnêtement ? Mal. On a rien en commun lui et moi. C'est à croire qu'Emmanuel a choisi quelqu'un pour être mon exact opposé. C'est... difficile. Cette journée a été un enfer.
- Moi je trouve ça plutôt bien.

Jordan s'était légèrement relevé pour pouvoir faire face à Gabriel. Les deux hommes étaient étendus, torses nus, l'un contre l'autre sur son lit, dans son appartement. Il n'y avait pas un bruit alentour. Ni dehors, ni dans l'immeuble, ni dans les autres logements. Il n'y avait qu'eux, et tout ce qu'ils ne voulaient pas se dire, assourdis par l'écho d'une peur individuelle qu'ils préféraient ignorer ensemble.

- Plutôt bien ? répéta Gabriel contrarié. Et pourquoi ça ?
- Parce que ca ne sera plus toi justement. A aucun niveau.
- On parle carrément de mon opposé, Jordan. Je t'avoue ne pas trop savoir comment le prendre.
- Vous êtes unique, monsieur le premier ministre, Macron n'avait pas le choix, plaisanta le plus jeune avec flamme.
- Monsieur le premier ministre... va falloir que je me fasse à l'idée... de ne plus être appelé comme ça...
- Tu y as le droit à vie non ?
- C'est vrai... mais je ne vois pas qui continuerait à le faire, franchement... en terme de melon ça se pose là...
- Ca peut pourtant encore s'arranger...

Jordan avait souri, et Gabriel l'avait suivi, bien plus ému qu'il ne l'aurait voulu.

- Et toi? T'en penses quoi ? demanda alors le plus vieux, d'une voix humide.

Le plus jeune avait calé son visage sur sa main, alors que l'autre virevoltait de manière aléatoire, autour du nombril de l'encore actuel premier ministre. Il restait un jour. Et il y tenait.

- Un jour je t'ai dit que tu avais la circonscription de mon cœur, tu t'en souviens?
- Pfff. Oui. Si niais quand on y pense...
- Hey! Casse pas la magie!
- D'accord, pardon. Et donc ?
- Nan c'est plus pareil.

L'homme avait boudé. Ostensiblement. Abandonnant ses volutes pour se basculer sur le dos.  Gabriel avait ri. Comme un gosse.

- Et ça te fais rire en plus? S'indigna le plus jeune.
- C'est quoi le rapport avec ton avis sur Barnier? demanda alors l'homme, habile, le sourcil accroché. C'est le nouvel élu de ton cœur?

Jordan eut un frisson et une grimace, et Gabriel éclata de rire à nouveau. Et ça lui avait suffi, à se dire qu'il était prêt à rester niais jusqu'à la fin de sa vie, pour ce simple éclat de voix.

- Alors? Tu voulais me dire quoi?
- Alors de un, j'avais pas compris que tu me parlais de Barnier, et de deux... c'est plus le moment...
- Aller, je te jugerais pas... Regarde, je ferme les yeux, même.

#ELECTIONS_SOUS_EDITSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant