Scène 1
« Le Bar 1807 » - Hôtel Napoléon »
Quartier des Champs-Elysée
***Flash-back***
- 5 février 2024 -
Café-Bar – 22h10
Point de vue Jean-Philippe Tanguy.
La journée avait été difficile.
Je l'avais fini avec des maux de tête effroyables et une envie sublime de m'effondrer tout habillé.
Pourtant le besoin urgent d'aller boire un verre m'avait fait dévier de ma trajectoire et je m'étais retrouvé là, dans ce petit bar cosy de l'Hôtel Napoléon.
Mon dos me tirait. Et j'avais des difficultés à savoir si c'était dû à la fatigue ou au mépris qu'avait eu le premier ministre au cours de l'assemblée des parlementaires. Gabriel Attal s'était, comme à son habitude, détourné des discours et des énoncés pour s'en foutre ouvertement. C'était à se demander si cet homme réalisait qu'on pouvait le voir faire, et réagir, ou si en fin de compte il s'en foutait. Pourtant moi j'avais pu le voir. Et son mépris à mon égard m'avait violenté.
« Monsieur Jean-Philippe Tanguy pour le rassemblent national »
« Merci madame la présidente...»
«Monsieur le premier ministre,
« Je vous avais comparé à Bonaparte, quand Pie VII le qualifiait de tragédien et de comédien.
Vous pardonnerez mon manque de modestie en constatant que j'avais démasqué ici votre talent pour incarner tout et son contraire. »[0 :15 ]
Quinze secondes venaient de passer. Et l'agacement était déjà là.
Outre le fait qu'il avait continué à lire ses fiches comme si de rien était, il m'avait lancé un regard qui aurait pu, tout aussi bien, être une check liste des choses à faire pendant son Week end.
Ça commençait bien.« Votre carrière est comme celle d'Emmanuel Macron, une véritable pyramide de ponzi.
Une manipulation qui consiste à convaincre un maximum de gens de vous accorder leur confiance avant que d'aucun réalise que vous ne savez absolument pas où vous l'emmenez.»[0 :19]
L'évocation du président avait eu le mérite de lui faire légèrement froncer les sourcils, comme s'il écoutait ou s'intéressait...
[0 :23]
... pour aussitôt se frotter les yeux et revenir à sa fiche initiale...
[0 :25]
... et laisser sa bouche se tordre dans une moue émoussée, qui aurait pu trahir un bâillement.« Nous ne vous ferons pas aujourd'hui le plaisir de vous censurer et de pouvoir simuler d'affronter des oppositions stériles. La Nupes jouera parfaitement ce rôle d'opposition fantoche, elle, qui part deux fois, a cocufié ses électeurs en vous offrant le pouvoir...
Arrivera bien assez vite le moment où vos actes trahiront votre vraie nature d'avatar d'Emmanuel Macron. Ce jour-là, ni vos comédies ni vos tragédies ne vous sauveront.
Alors Monsieur le Premier ministre, ce jour-là, nous vous censurerons.»
[0 :56]
Le bâillement avait fini par arriver. Et même s'il avait essayé d'en atténuer la largesse il n'avait absolument pas caché l'inintérêt que mon discours lui procurait.
Je sais bien que rien ne nous oblige à adhérer à nos opposants, mais le respect aurait été d'au moins y concéder le temps de cinquante-six secondes.
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#ELECTIONS_SOUS_EDITS
Fiksi PenggemarQuand l'arrivée d'une vague d'édits sur les réseaux sociaux pendant de simples élections, vient remettre en question l'amitié de longue date de deux hommes politiques. Avertissements: Scènes matures Relation homosexuelle Langage potentiellement cru