Scène 1
***Flash-Back***
Jardin de l'hôpital St Louis
30 septembre 2024
Fin de journée
Point vue Jordan Bardella
- Excuse-moi, angelito, mais y a un truc que je comprends pas.
- Et c'est quoi?
Kelly et moi courrions depuis une dizaine de minutes. Elle m'avait appelé pour qu'on se voit. Mais je devais reconnaitre que sa démarche faisait suite à un message que je lui avais envoyé juste avant de mon coté.
J'étais rentré le matin même de ma nuit chez Gabriel, que j'avais fui pour qu'il ne me voit pas m'écrouler.
- Tourne par là.
- Ok.
J'avais ensuite passé ma journée à m'occuper de tout et de tout le monde, alors que Marine entamait son procès. Ma discussion avec Jean-Philippe m'avait quand même donné envie d'y croire. Au moins encore un peu.
Tout allait donc bien. Tout allait. Il avait suffit de ne pas trop réfléchir.
Et puis j'étais rentré chez moi.
J'avais passé la porte lourde, aux trois crans de sécurité.
Cette porte que Gabriel avait voulu ouvrir par la force une fois. Ce qui m'avait fait rire.
Cette porte devant laquelle il m'avait embrassé, sous un faux prétexte.
Cette porte que j'avais refermé comme on éteint l'envie.
Les membres de mon groupe m'avaient convaincu de rentrer un peu plus tôt, quitte à revenir. Et je regrettais déjà. Le silence m'avait accueilli différemment ce jour là. Comme s'il avait toujours su que ce moment arriverait. D'un "je te l'avais dit" impérial. Ce qui m'avait angoissé comme jamais.
J'avais dû induire une cogitation intense pour le couvrir. Et des milliers de questions sans réponses avaient émergés.
Egoïstement, j'avais donc eu besoin de parler. Et elle avait dû le comprendre. Parce que son appel ne m'avait pas laissé le choix. Je l'avais donc rejoins dans le jardin près de son travail. Et je l'avais vu débarquer tout à sa bonne humeur coutumière.
Elle m'avait quand même collé une droite dans le bras pour ne pas l'avoir prévenu pour l'avancée du dossier "galochage" du premier ministre. Puis elle avait voulu tout savoir. Et les discussions s'étaient enchainées à vitesse grand v, alors que nous avions pris le parti de courir. Pour évacuer le stress de notre journée. Et je devais reconnaitre que ca faisait du bien. Et que parfois, c'est à ca, que ma vie aurait eu besoin de ressembler.
- Pourquoi.
- Quoi pourquoi ?
- Pourquoi vous voulez absolument être un couple normal?
- Hein?
- Pourquoi vous voulez agir ou être comme un couple normal? Votre couple ne peut pas être normal, Jordan. Et surtout, il ne l'a jamais été. Alors comment tu veux que ça tourne bien, si tu cherches à faire changer les choses, au lieu de les faire évoluer ?
- Putain tu m'as perdu.
Kelly avait arrêté son élan en voyant que j'avais stoppé le mien. Je m'étais alors assis près du banc à notre gauche. J'étais pas essoufflé. Juste à bout de mon raz le bol. Il nous avait fallu faire plusieurs détours pour éviter quelques coureurs et quelques passants. Et rien que ça m'empêchait de me détendre.
- Tu t'es jamais dit que c'est ça qui fonctionnait pour vous ? La différence ? Et la complémentarité?
- Développe ?
- Depuis le début vous êtes dans l'opposition et l'affrontement. Mais vous êtes aussi complémentaires, Jordan. Vous vous entendez bien, comme des amis. Vous vous aimez comme des amants. Vous vous chamaillez comme des ados en Crush et vous vous détestez comme des premiers de la classe! Et en plus, vous avez le même plan de carrière, les mêmes avantages sociaux, la même tranche retraite ? Le même train de vie! Putain de merde tu sais combien de personne voudrait avoir ce que vous avez?
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#ELECTIONS_SOUS_EDITS
FanfictionQuand l'arrivée d'une vague d'édits sur les réseaux sociaux pendant de simples élections, vient remettre en question l'amitié de longue date de deux hommes politiques. Avertissements: Scènes matures Relation homosexuelle Langage potentiellement cru
