#ELECTIONS_SOUS_EDITS

PARTIE V - ACTE IV

(Y aura "un peu" de téquila paf...^^)

Scène 1
Appartement Gabriel Attal
Dimanche 29 septembre 2024
Fin de soirée

- Salut Gaby...
- J-Jordan ?
- Je peux entrer ?
- Euh... o-oui, bien sure.

Jordan avait pénétré l'appartement. Et son seul mouvement vers l'avant venait d'éblouir Gabriel qui reçu la lumière du couloir dans les yeux, lui qui était à moitié endormi. Il s'empressa de refermer la porte, plongeant l'entrée dans un noir complet, alors que ses pupilles clignotaient par effet de tâches lumineuses successives, approfondissant son aveuglement.

- Fallait le dire si tu voulais pas me voir.
- Pfff. T'es bête. Attends je vais allumer.
- Non. Attends... Laisse éteint.

Jordan venait d'attraper le poignet de Gabriel dans le noir. Celui-ci en frissonna presque.

- Pourquoi ?
- S'il te plait...

Les deux hommes avaient figé leur mouvement. Et tout s'était mis sur pause. 

- ...Tu dormais?
- ...Je cuvais pour être tout à fait honnête.
- Je vois.
- Sinon...c'est quoi l'objectif ? demanda alors le châtain, son poignet toujours dans la main de Jordan. Pourquoi tu veux pas que j'allume ?
- Est-ce qu'il faut vraiment une raison ?

La question laissa un blanc. Puis Gabriel avait souri au vide.

- Y a vraiment que toi pour me faire débattre sur un truc pareil, à une heure pareille..
- Et donc?
- Et donc va pour la pénombre. Je te fais visiter ? plaisanta le plus vieux. Enfin, si tu me lâches.
- Après.

Jordan n'avait pas réfléchi d'avantage, tirant sur le poignet de Gabriel pour l'attirer contre lui et lui enlacer pleinement la taille. Il aurait voulu que son mouvement soit plus doux. Que sa force soit un peu plus contenue. Mais son besoin avait été plus rapide que son self-control. Le plus vieux en fut surpris. Mais l'appel avait été attractif. Et grisant. Pour lui aussi.

- Merde. J'ai cru que ça n'arriverait plus jamais, avait alors chuchoté Jordan, respirant à peine.

L'étreinte s'était resserrée davantage. Le plus jeune avait arrondi sa nuque pour pouvoir accoster son nez au cou de Gabriel, qui, après quelques secondes de flottements, avait fini par s'abandonner à son tour, porté entièrement par la chaleur du moment. Ses mains s'étaient déplacées sous le sweet de Jordan, pour apprécier celle de son dos. La sensation semblait si réelle dans le noir. Un cran s'était comme desserré entre eux. Et les deux hommes avaient soupiré à l'unisson dans cet effondrement commun.

- Est-ce que je suis toujours en train de dormir..., demanda alors Gabriel pour s'assurer du moment, le visage posé sur le torse du plus jeune.

Ce dernier eut un léger sourire. Parfumé d'un léger chagrin.

- On a qu'à dire... qu'on est pris dans le même rêve...
- Le même rêve? Tu veux dire... au beau milieu ? Comme dans le Disney ? avait souri l'ancien ministre.
- Pfff. Non. Pas comme ça.
- Ah ?... pourquoi pas ?

Jordan avait fermé les yeux, cherchant à se perdre plus profondément encore dans les méandres de son cœur. De son besoin. De son amour. De son "présage joli". Son si "doux rêve" Son impossible "destinée". Cette pensée lui fit mal.

- ...Jordan?

Le jeune brun avait inspiré, avant d'armer son sourire. Celui que l'on peut entendre même au plus profond de la nuit.