Scène 1
23 décembre 2024
Après midi
Corse - Maison Familiale
- Qu'est-ce qui se passe, Gabriel ?
Marie s'était mise à observer son fils avec attention. Inquiète. Gabriel l'avait rejoint en corse, comme prévu pour fêter les fêtes de Noel. Ses filles et leurs familles n'étaient pas encore arrivées. Et son compagnon était allé se promener avec le petit Nicolaï. La mère et le fils étaient donc seuls. Et le silence de ce dernier était troublant. Révélateur d'un mal être certain.
- Mmm? Tu m'as parlé ?
Maxime avait appelé Marie deux jours plus tôt. Et la femme s'en était trouvé bousculé. C'est quelque chose qu'il n'avait jamais eu à faire. Si bien que leur échange les avait perturbé à tous les deux.
Le directeur de cabinet connaissait très bien Gabriel. Et il avait bien compris que quelque chose n'allait pas. Entre sa perte de poids, sa discrétion dans les médias et son silence dans l'hémicycle, la flamme s'était éteinte. Un peu comme au moment de la dissolution, mais en plus physique. Sans compter ces fameux emportements qu'avaient créé les messages postés par Jordan, et que ni lui ni Antoine n'avaient compris.
- Je t'ai demandé si ca allait ?
La nomination de François Bayrou comme premier ministre lui avait aussi mis un coup. Il savait que ca ne pouvait que lui nuire, et le faire se retrouver être mis de coté, comme à la grande époque. Et le gouvernement qui se mettait tout juste en place n'était pas à son avantage. Elisabeth et Gérald s'étaient vu offrir un ministère. Lui avait été oublié. De toute façon, accepter de se retrouver sous les ordres de celui qui l'avait toujours méprisé ouvertement aurait été hors de question. Il avait été premier ministre bordel. Alors jouer les sous-fifres d'un sujet alloué aux services seuls de sa majesté, très peu pour lui. Gabriel avait donc à nouveau les pieds et poings liés.
Ses adversaires, qu'ils soient de droite ou de gauche se préparaient déjà pour les présidentielles et lui n'avait même pas de programme. Branco lui-même était prêt. Tout était à faire. A penser, à planifier. A croire. Et il était seul face à tout ça. Au point zéro de tout. L'angoisse, le stress, la peur. Tout était là.
- Ca va.
L'ancien premier ministre s'était fait assez discret depuis la censure et son investiture. Et il n'avait fait que de très brèves apparitions. Quelques marchés de Noel. Toujours souriant et prêt à parler et prendre des photos. Mais la tristesse était là. De la couleur de son manteau. De son écharpe. De ses cheveux, nouvellement colorés. Tristesse grise.
Maxime avait donc tiqué comme jamais. Et il savait bien que dans ce genre de moment, il n'y avait qu'une force qui puisse le faire bouger. Et elle était rouge.
- Tu es sure? Tu as l'air si fatigué ? Et tu as tellement maigri. Tu n'es pas malade au moins ?
- Bien sur que non, maman. Je vais très bien, rassure toi. Et j'ai enfin retrouvé la ligne, tu devrais plutôt me féliciter. J'ai l'impression d'avoir à nouveau vingt ans.
- Si tu le dis. Après comprends moi, je n'entends plus parler de toi pendant près de trois semaines et je te découvre complément changé dans les médias. Mets-toi à ma place.
- N'abuses pas, non plus. Je suis tout à fait normal sur les vidéos et les photos.
- On peut tout cacher avec un pull, un manteau ou une écharpe, Gabriel. Mais un visage trahit toujours son sujet, sache le.
L'ancien premier ministre avait pouffé.
Ah.
- Et bien rassure toi. Je vais très bien. Mieux que bien. Les frangines arrivent quand ?
- Qu'est-ce que tu ne me dis pas ?
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#ELECTIONS_SOUS_EDITS
FanfictionQuand l'arrivée d'une vague d'édits sur les réseaux sociaux pendant de simples élections, vient remettre en question l'amitié de longue date de deux hommes politiques. Avertissements: Scènes matures Relation homosexuelle Langage potentiellement cru
