- VERSUS GABRIEL -
Septembre 2024
Scène 1
Pensée GlobalePoint de vue Gabriel Attal
"Réunion avec des membres du gouvernement, rencontres avec des représentants syndicaux, conférences de presse, visites à l'international, entretiens avec des leaders européens, rencontres du parti et de l'électorat... J'avais beau ne plus être premier ministre, ma vie en avait pourtant l'agenda. Les jours se suivaient, et se ressemblaient, et la vitesse était proprement irréelle.
Depuis la passation c'était un peu comme si je n'avais pas touché terre. Et l'idée de le faire m'effrayait au plus au point. Alors je n'y pensais pas, et j'avançais, l'air de rien.
Mon enchevêtrement quotidien me permettais de ne pas avoir à réfléchir ni à réaliser. Réaliser vraiment. Que je n'étais plus premier ministre. Que je n'étais plus à Matignon. Que je ne faisais plus parti de l'exécutif.
Que je n'étais qu'un député. Comme un autre. Lambda. Monsieur Attal. Juste Attal. Sans particule. Et sans effet. Ma vie repartait de zéro. Et quelque part, j'avais du mal à le conscientiser."On va vous regretter, monsieur le ministre."
"Bon débarras"
"Merci à vous"
"On continuera à vous suivre"
" Le karma"
"Pour ce que ca change"
"On votera pour vous"
"Et sinon...tout ça pour ça?"Tout ça pour ça.
Cette dissolution m'avait désœuvré, à un point que je n'aurais jamais pensé possible.
Quand j'avais disparu de la circulation, la semaine qui avait suivi cette annonce folle, certain s'en était étonné mais peu avait cherché à comprendre. Comprendre ce qui était en train de se jouer en moi.
Jordan lui même avait été à des milles de tout ça, même s'il m'avait envoyé un message pour savoir comment j'allais. Il était dans une mécanique inverse. Adverse. Proprement incompatible. Il battait le pavé de Matignon, alors que de l'autre coté de mon abattement, je ne pensais juste qu'à tout arrêter.Parce qu'elle avait été là, la seule réalité de mon monde alors. Le vertige. La chute. Et l'abandon. Le choc d'un déséquilibre, et d'une trahison. C'était l'effondrement d'un piédestal, la phobie des jours à venir. Et il m'avait fallu le pouvoir de persuasion de mes proches pour me faire me relever.
J'étais pourtant un homme de détermination. Mais à cet instant là, réduit au couperet d'une bataille de nerf et d'égo, je ne savais plus vraiment qui j'étais. Et si j'étais vraiment destiné à être quelqu'un. Ou même quelque chose.Il m'avait alors fallu m'armer. De patience, et de courage. Dans l'attente des jours meilleurs. Me contentant un temps de n'être que celui qu'on attendait que je sois. Un premier ministre démissionnaire. Puis un nouveau député de l'assemblée, chargé d'être le chef de groupe d'un parti. Ou comment arrêter sa carrière de joueur de première division, pour devenir un entraineur de seconde zone. Le retour simple de la réalité, au niveau zéro de toute chose."
Scène 2
Rentrée parlementaire
Groupe renaissance
10 septembre
"Salut Gaby!"
"Bonjour Gabriel"
"Monsieur Attal..."
"Ah faut faire un check?"
"C'est filmé ?"
"Salut !!"
"C'est pour la rentée parlementaire ?"
"Une vidéo pour les adhérents. Aller, on sourit."
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#ELECTIONS_SOUS_EDITS
FanfictionQuand l'arrivée d'une vague d'édits sur les réseaux sociaux vient remettre en question l'amitié de deux hommes politiques que tout devrait opposer. Avertissements: Scènes matures Relation homosexuelle Langage potentiellement cru