Scène 1
Appartement Jordan Bardella
Soirée
Si l'oligarchie politique, tel que cela avait été présenté dans les tribunes, s'était autorisée des vacances bien méritées au frais du contribuable, pour Jordan les choses étaient un peu différentes.
Il avait dû reprendre ses taches de député européen et il s'absentait beaucoup, ses apparitions étant réduites à l'extrême. Il restait actif via les principaux relais d'information mais c'est comme s'il avait quitté les radars médiatiques. La situation au niveau européen inquiétait. Et il se retrouvait submergé par les dossiers en cours et à venir. Bien sûr il profitait de cet éloignement pour se reposer également. Mais aussi pour se remettre en question.
En devenant la figure de proue des jeux, Gabriel continuait sa course à la perfection. Une fois de plus il cochait les cases, que le président du rassemblement, lui, regardait s'éloigner de plus en plus. La compétition ne s'était jamais éteinte entre les deux hommes. A l'image de l'incendie ardent qui couvait en eux, le besoin de faire ses preuves sommeillait juste.
Parce que oui, monsieur Attal avançait encore, et toujours, plus vite, plus loin. Et monsieur Bardella n'était plus sûr de rien.
Pourtant il se savait dans les délais. Et il se sentait capable de la tâche qu'il convoitait tant. Car même s'il affirmait le contraire à qui le demandait, l'objectif de Jordan était bel et bien le conseil des ministres. Et cet objectif ne quittait jamais son esprit. La France venait d'être sélectionnée pour accueillir les jeux olympiques d'hiver, en deux-mille trente. Le jeune politique avait donc encore ses chances pour battre le record de Gabriel. Il pouvait encore le faire. Il pouvait battre le « dauphin chéri » de la macronie. Mais être exæquo ne servait à rien. Il n'avait pas d'autre solution. Il lui faudrait devenir le premier ministre après les prochaines élections présidentielles.
- Tu t'es perdu où ? demanda Gabriel étendu près de Jordan qui regardait dans le vide depuis plusieurs minutes.
- Nulle part. Je réfléchissais juste.
- Es-tu en train de me sous-entendre que tu en as encore la force ?Cette réflexion fit rire le plus jeune qui dégagea son bras de sous sa nuque et pivota sur Gabriel l'écrasant de tout son poids. Ce dernier lui laissa aussitôt une place entre ses jambes afin de ne pas finir réduit à néant.
- Vous êtes lourd, monsieur Bardella.
- C'est au sens littéral ?
- C'est à tous les niveaux.
- Oh. J'avais oublié que vous étiez une petite chose fragile.
- Une petite chose fragile ? répéta le ministre piqué au vif. Ce n'est pourtant pas moi qui suppliait, il n'y a pas moins de dix min-Le baiser fut inattendu et ardent, coupant Gabriel dans sa lancée. Jordan ne put s'empêcher de sourire en notant le léger gémissement que son amant venait de laisser échapper malgré lui.
- Intéressant, dit-il dans un rictus satisfait.
Le ministre sentit son visage chauffer légèrement, alors que son corps venait de prendre dix degrés d'un coup. Depuis leur première fois, l'incendie entre eux ne s'était jamais éteint et continuait de les consumer avec rage. Et il devenait difficile de cacher ce qui émanait d'eux quand ils étaient dans la même pièce. Ils avaient donc opté pour le retrait et la froideur. Evitant autant que possible d'avoir à s'affronter à l'antenne ou à se côtoyer dans les événements publics. Heureusement la période ne s'y prêtait pas. Mais les deux hommes n'oubliaient pas que quelqu'un les surveillait. Leur vigilance était donc particulièrement accrue.
- Au fait, je ne te l'ai pas dit mais on s'est fait griller par Marine la dernière fois.
- Q-quoi ?
- Hm. Et je me suis fait pourrir comme pas permis.
- Elle a vu quoi ?
- Rien. Entendu juste.
![](https://img.wattpad.com/cover/372439726-288-k17104.jpg)
VOUS LISEZ
#ELECTIONS_SOUS_EDITS
FanficQuand l'arrivée d'une vague d'édits sur les réseaux sociaux pendant de simples élections, vient remettre en question l'amitié de longue date de deux hommes politiques. Avertissements: Scènes matures Relation homosexuelle Langage potentiellement cru