PARTIE VI - ACTE II - 1/2

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[Ça avance, promis 🙏🏻
Bonne lecture :)]


Scène 1
Contexte Général


Le mois d'octobre s'était terminé encore plus vite que celui de septembre. Et celui de Novembre s'était entamé avec fracas. La France traversait une période de crise qui entamait sérieusement le morale du peuple et la pugnacité du gouvernement. La gronde montait. Inévitablement. Et déjà des ombres de bascule se faisait familière aux bancs de l'assemblée et des débats parlementaires. Les inquiétudes se voulaient communes, qu'elles soient d'une opposition ou d'une autre. Pourtant chacun campait sur ses positions, renforçant cet effet de peur et de malaise. Et comme portés par l'élan politique, qu'ils l'aient voulu ou pas, Gabriel et Jordan en étaient la parodique représentation.

Echo parfaitement net de leur parti respectif, les deux hommes avançaient chacun de leur coté. Avec leurs objectifs et leur idées. Occupés à leurs tâches, dont la principale était de ne pas penser à l'autre.
Ils ne cherchaient pas à s'éviter cependant. C'étaient des adultes après tout. Ils pouvaient faire avec leur assentiment. Mais leur emploi du temps était juste impossible. Surtout pour Jordan qui avait entamé les séances de dédicaces de son livre dans toute la France.
Les messages s'étaient rarifiés, même s'il leur arrivait de s'en envoyer encore. Leurs rencontres étaient cependant devenues inexistantes.
Deux hommes, deux vies, deux visions. Deux camps. Et dans chacun d'eux, aux détours des couloirs et de la buvette de l'assemblée, les pronostics et les critiques allaient bon train.

(Buvette de l'assemblée nationale - Députés RN et UDR)

"- Il a disparu de la circulation depuis quelque temps le Attal.
- Il fait profil bas depuis que le sénat l'a remis à l'heure à cause du budget.
- Il n'y a pas que ça... C'est comme s'il s'était éloigné des projecteurs pour revenir aux fondamentaux du rôle d'un politique.
- En même temps c'est un peu comme s'il le découvrait pour le première fois.
- Ah, ah... Pas faux.
- Il manœuvre en sous-marin. Obligé. Entre le procès d'un coté et la sortie de son livre de l'autre, il n'y en a que pour Marine et Jordan en ce moment. Attal n'intéresse pas les journalistes. Même son asso n'intéresse personne.
- Honnêtement, il a pas vraiment l'air de mal le vivre.
- Un genre de vie de bohème après des années de nuits courtes ?
- Faut pas s'y fier. C'est pas son genre de laisser la lumière aux autres. Il prépare forcément quelque chose. Mais je pense que la façon dont le sénat lui a tapé sur les doigts l'a obligé à se faire un peu plus petit. Mais ça ne va pas durer.
- C'est sure que maintenant qu'il est officiellement le prochain président du groupe renaissance, il va vouloir se la jouer grand patron.
- Il ne sera nommé qu'en décembre.
- Ca ne change rien à la finalité. Il est seul en piste. Ca va être lui le big boss.
- Seul candidat pour être président de groupe, seul candidat pour être président de parti... il est au courant que ca marche pas comme ça pour les présidentielles?
- C'est sur qu'il a pas l'habitude de batailler pour avoir ce qu'il veut. Ca va lui faire drôle.
- En attendant, on a Séjourné à l'Europe, et lui à l'assemblée... la macronie n'aura jamais été si proche du trône.
- Comme d'hab en fait...
- Le retour du duo de choc. Il se la donneraient pas à nouveau?
- Est-ce qu'ils ont même arrêté finalement?
- C'est vrai qu'ils sont jamais vraiment restés loin l'un de l'autre...
- On s'en fou.
- Vous croyez vraiment qu'il a ses chances le Attal? Aux présidentielles?
- Mmmm. A voir. Comment il va se positionner. Pour l'instant il tâtonne encore. Mais faut lui reconnaitre ça, il apprend vite.
- Et pour Jordan ? Vous croyez que  ca va se passer comment ?
- C'est un peu tôt pour le dire. Mais ce qui est sure, c'est qu'il a su faire parler de lui ces dernières semaines.
- Oui. Au point que certain le voudrait candidat à la place de Marine.
- Mais lui se voit surtout premier ministre.
- Faut dire qu'il a bien le temps pour le reste.
- Ca c'est sûre.
- Ca ferait pas l'affaire de ce cher Attal, en tout cas. Face à une Le pen passe encore, mais là...
- C'est pas dit. Jordan est  beaucoup trop jeune pour un poste pareil. Et Attal a de l'expérience. Macron avait son âge quand il a été élu. Ca passe.
- L'expérience de l'esbroufe, oui.
- Ben justement. C'est la base. Jordan n'est certainement pas un enfant de cœur mais il manque encore de pratique.
- Et Wauquiez ? Coté esbroufe, on est servi, non?
- C'est mort. Il a retourné sa veste bien trop de fois. 
- Attal aussi...
- Attal est plus malin. Il fait ses coups en douce. 
-  Vous oubliez Édouard Philippe. Il mène bien sa barque lui aussi. Si on devait voter aujourd'hui il aurait des chances de passer.
- Retailleau aussi commence à sorti de l'ombre.
- Il parle beaucoup pour l'instant. Mais il fait pas grand chose.
- Il ira loin, donc.
- Pffff. A voir.
- On oublie Mélenchon, non?
- Qui?
- Ah, Ah, t'es dure.
- Comme sa caboche.
- Affaire à suivre."

#ELECTIONS_SOUS_EDITSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant