Pour comprendre comment je suis devenue la personne que je suis aujourd'hui et ma vision de la vie — et surtout des hommes — il est essentiel que je vous parle de ma famille.
On dit souvent que les traumatismes de l'enfance façonnent notre avenir. En grandissant, je ne peux que valider cette théorie.
Au fond de moi, je porte une blessure béante, celle de l'abandon, qui refuse de cicatriser. Chaque jour qui passe me rappelle à quel point cette douleur influence mes relations et ma perception du monde.
Ce constat n'est pas le fruit d'une thérapie ou d'une aide extérieure ; c'est le résultat d'une introspection profonde que j'ai menée seule.
J'ai toujours enfoui ma peine, ma tristesse et, surtout, cette colère sourde qui couve en moi. Parfois, elle surgit à la surface, telle une lave de volcan éteint qui se réveille, menaçant de tout ravager sur son passage.
Cette colère peut me transformer, me rendant méchante, méprisante et cruelle, d'abord envers moi-même, puis envers les autres. Je me sens comme une marionnette soumise à la volonté de mes propres démons, cherchant désespérément une échappatoire.
En évoquant ma famille, et plus particulièrement mes parents, je suis submergée par un mélange de tristesse et d'amertume. Ma mère et mon père, deux êtres diamétralement opposés — socialement, humainement et culturellement — ont uni leurs chemins dans une relation dysfonctionnelle.
Aimer...
Ce mot est chargé de sens, mais dans leur cas, il semble inapproprié.
Je pourrais plutôt dire que ma mère a développé un syndrome d'adoration pour cet homme, un amour unilatéral, non réciproque. Elle s'est accrochée à lui comme à une bouée de sauvetage, perdue dans un océan d'indifférence et de dégoût.
Mon père, quant à lui, n'éprouvait pour elle que mépris. C'était lui l'initiateur de cette relation, un homme qui a courtisé ma mère avec une détermination déconcertante, tout en se moquant de ses sentiments.
Il a su la manipuler, la maintenant dans un état de dépendance affective, lui promettant tout sans jamais rien livrer.
Pour mieux comprendre cet homme complexe, laissez-moi vous parler de lui en détail.
Chang Ling, 53 ans, Maire. Un homme dont le charisme et l'ambition sont indéniables, mais qui cache en lui une froideur glaciale. Son ascension politique a été bâtie sur des mensonges et des promesses non tenues, et il a appris à masquer ses émotions derrière une façade de pouvoir.
Dans ce monde où l'apparence prime sur la réalité, il a construit une image de succès, mais à quel prix ? Sa carrière a souvent été marquée par un mépris total pour ceux qui l'entourent, y compris pour sa propre famille.
En grandissant dans cette atmosphère toxique, j'ai appris que l'amour pouvait être une arme, que les promesses peuvent se transformer en pièges, et que les hommes, même ceux qui prétendent aimer, peuvent infliger des blessures irréparables.
Cette expérience amère a profondément impacté ma vision de la vie. Le sentiment d'abandon que j'ai ressenti, aussi bien de la part de ma mère que de mon père, a créé en moi un abîme dont il m'est difficile de sortir.
Aujourd'hui, je me retrouve à naviguer dans un monde où la méfiance est ma compagne, et où l'amour rime souvent avec douleur.
Les hommes, en particulier, me rappellent ce passé sombre. Dans ce jeu des relations, je suis devenue la spectatrice, la méfiante, celle qui observe sans jamais vraiment s'engager.
Mon cœur se protège, mais au fond, il aspire à la chaleur et à l'authenticité des véritables connexions humaines.
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Mon oncle et moi ( da shu)
RomanceDans cette histoire fascinante, suivez le parcours d'une jeune fille de 18 ans qui, après une décennie d'absence, retrouve son oncle mystérieux et séduisant. À l'âge de 8 ans, elle avait perdu tout contact avec lui, mais aujourd'hui, à 35 ans, il e...