---Point de vue de Jeni'er
Je décidai de rentrer chez moi à pied. La nuit était fraîche, et chaque pas sur les pavés semblait résonner dans mon esprit, écrasant mes pensées comme un marteau.
Quel connard.
La scène tournait en boucle dans ma tête. Lin Yue, se précipitant dans ses bras avec cet air triomphant, et lui, ne la repoussant même pas. Pire : il avait posé une main sur sa taille et s'était éloigné avec elle, comme si c'était normal, comme si rien de tout cela n'avait d'importance.
Je serrai les poings. C'était la goutte de trop.
Bien sûr, c'est un homme à femmes, pensai-je en accélérant le pas. Je le savais. Je l'ai toujours su.
Mais pourquoi alors ? Pourquoi était-ce si douloureux ? Pourquoi n'arrivais-je pas à me détacher de lui, même après deux ans ?
Je suis pathétique, me dis-je, les larmes me montant aux yeux. Je m'en veux tellement d'être encore si faible.
Da Shu ne me méritait pas. Je devais en finir avec ça. Ses beaux discours, ses regards brûlants, tout cela n'était qu'un jeu, une manipulation. Il couchait avec toutes ces femmes, les embrassait comme il avait embrassé Lin Yue. Pourtant, il avait osé me dire qu'il m'aimait.
Un rire amer s'échappa de mes lèvres.
Quel hypocrite.
Mes pensées dérivèrent vers Li Wei. Je pensais à son sourire sincère, à sa patience. Il méritait tellement mieux. Lui au moins ne me mentirait pas, ne me manipulerait pas. Mais moi ? Est-ce que je le méritais, lui ?
« Pauvre Li Wei, » murmurai-je. « Il ne mérite pas d'attendre une femme qui est encore hantée par un fantôme. »
Je m'arrêtai devant mon immeuble, le regard perdu dans l'obscurité. Une partie de moi voulait croire que je pouvais tourner la page. Mais une autre savait que tant que Da Shu existerait dans mon monde, je serais piégée.
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Point de vue de Da Shu
Le silence dans la voiture était oppressant. Mon regard restait fixé sur la route devant moi, mais mon esprit était en chaos.
Je n'avais pas vu venir ce qui s'était passé. Lorsque Lin Yue s'était précipitée pour m'embrasser, je n'avais même pas eu le temps de réagir. Et maintenant, Jeni'er pensait que j'avais menti, que tout ce que je lui avais dit n'était qu'un tissu de mensonges.
Je t'aime.
Ces mots résonnaient dans ma tête, lourds de regrets. J'aurais dû les garder pour moi, les enfouir comme je l'avais fait pendant tant d'années. Maintenant, tout était gâché.
Je serrai le volant jusqu'à ce que mes jointures blanchissent, sentant une rage sourde monter en moi.
Une fois arrivé devant le restaurant, je coupai brusquement le moteur. Elle semblait nerveuse, jetant des coups d'œil dans ma direction.
«Xiao, je voulais te dire que... » commença-t-elle, mais je levai une main pour l'interrompre.
« Ne recommence jamais ça, Lin Yue, » dis-je, ma voix basse et tranchante.
Elle cligna des yeux, surprise. « Tu parles du baiser ? Mais on est proches, toi et moi, non ? Je pensais que... »
« Tu ne pensais rien, » la coupai-je froidement. « Je te soutiens dans ta carrière, je t'ai donné toutes les ressources dont tu avais besoin. Mais ne te méprends pas. Je n'ai jamais rien promis d'autre. »
Elle recula légèrement, choquée.
« Alors tu n'éprouves rien pour moi ? » murmura-t-elle, les larmes au bord des yeux.
Je secouai la tête. « Non. On.peut se méprendre à cause de ton comportement impulsif. »
Son expression changea, passant de la douleur à une colère brûlante.
« Tu aimes quelqu'un ? » siffla-t-elle. « Toi ? Et qui ? Je suis inférieure à elle, c'est ça ? »
Ses mots étaient comme du poison, mais je gardai mon calme.
« Ce n'est pas une question d'être supérieure ou inférieure. Je n'ai jamais ressenti ça pour toi. Et je ne le ressentirai jamais. »
Elle éclata :
« Tu es cruel, Xiao ! Je t'ai soutenu, j'ai été loyale envers toi, et c'est comme ça que tu me remercies ? »
« Assez. »
Le mot claqua dans l'air comme un coup de fouet. Elle se tut immédiatement, mais ses larmes coulaient librement maintenant.
« Je vais te déposer chez toi. Maintenant. »
Le trajet jusqu'à son appartement fut un silence glacial. Une fois qu'elle fut descendue, je roulai sans but, luttant pour garder le contrôle.
Mais je ne pouvais pas.
Je frappai le volant de toutes mes forces, hurlant ma frustration dans l'habitacle de la voiture.
Comment puis-je rattraper ça ?
Je roulai de plus en plus vite, le compteur dépassant largement la limite autorisée. Lorsque les gyrophares de la police apparurent dans mon rétroviseur, je ne ralentis même pas.
Une fois arrêté, je montrai mes papiers sans un mot. Mais après un appel rapide au commissaire, ils me laissèrent repartir.
Je savais que je devais trouver une issue, un exutoire.
Je m'arrêtai dans un bar, le genre d'endroit où personne ne pose de questions. Je commandai un verre, puis un autre, tentant désespérément de noyer mes pensées.
Mais cela ne suffisait pas.
Je pris mon téléphone et appelai Wang, mon assistant.
« Emmène-moi au club. Maintenant. »
Le club de combat était mon refuge dans ces moments-là. Ici, je pouvais me déchaîner, oublier. Les coups que je donnais, ceux que je recevais, tout cela me ramenait à une douleur physique qui masquait celle qui brûlait dans ma poitrine.
Mais même là, son visage me hantait.
point de vue de Jeni'er
Chez moi, je me sentais vidée, épuisée par toutes les émotions de la soirée.
Je pris une douche chaude, laissant l'eau glisser sur ma peau, tentant d'apaiser la tension dans mes muscles.
Mais même là, je ne pouvais pas arrêter de penser à lui.
Pourquoi ? Pourquoi continuait-il à me hanter ?
Je me changeai rapidement et m'installai à mon bureau, espérant que le travail me distrairait. Le Festival des Lanternes approchait, et j'avais encore beaucoup à préparer.
Mais les mots qu'il m'avait dits résonnaient encore : Je t'aime.
Je posai ma tête sur mes bras croisés, les yeux fermés. Je savais que je devais l'oublier. Mais comment oublier quelqu'un qui semble ancré dans chaque partie de votre être ?
Finalement, je partis me coucher, mais même dans mes rêves, Da Shu était là.
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Mon oncle et moi ( da shu)
RomansaDans cette histoire fascinante, suivez le parcours d'une jeune fille de 18 ans qui, après une décennie d'absence, retrouve son oncle mystérieux et séduisant. À l'âge de 8 ans, elle avait perdu tout contact avec lui, mais aujourd'hui, à 35 ans, il e...