Emprise

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La lumière tamisée de la chambre semblait écraser chaque espace, rendant l’atmosphère suffocante. Mes sanglots étaient étouffés, mes mains tremblantes s’agrippant aux draps comme si cela pouvait me sauver. Lui, Da Shu, était là, immobile, une présence écrasante dans l’obscurité, ses yeux noirs brûlant d’une intensité terrifiante.

« S’il te plaît, » murmurai-je, ma voix à peine audible, brisée. « Arrêtons. Je ne peux plus continuer comme ça. »

Il ne bougea pas, mais son silence était pire que n’importe quelle parole. Lentement, il s’approcha, chacun de ses pas chargé d’une menace silencieuse. Il s’arrêta à quelques centimètres de moi, son regard me clouant sur place.

« Arrêter ? » murmura-t-il d’une voix glaciale. « Tu crois pouvoir effacer ce que nous sommes ? Tu crois que tu as le choix ? »

Je secouai la tête, les larmes ruisselant sur mes joues. « Je n’en peux plus, Da Shu. Ta colère, ton contrôle… tout ça  »

Un sourire cruel effleura ses lèvres. « Me détester ne te sauvera pas, Jeni'er. Ce n’est pas de moi que tu as peur. C’est de toi. »

Sa voix était basse, vibrante, chaque mot un coup de poignard.

« Je ne veux plus être à toi, » soufflai-je, mes mots brisés par mes sanglots.

Son sourire disparut instantanément, remplacé par une expression dure, implacable.

« Ce n’est pas à toi d’en décider, » dit-il d’un ton glacial, ses yeux se durcissant davantage.

Mes jambes cédèrent sous la pression, et je tombai à genoux devant lui. Mes mains tremblaient alors que je levai les yeux vers lui, cherchant une once d’humanité dans ce regard qui ne me promettait rien d’autre que l’asservissement.

« S’il te plaît, » murmurai-je, ma voix faible. « Je t’en supplie, arrête. Je ne peux plus. »i

Il resta silencieux un instant, ses poings se serrant à ses côtés. Puis, d’un geste brutal, il attrapa mon visage entre ses mains, me forçant à le regarder.

« Tu ne peux plus ? » gronda-t-il, sa voix basse et grondante. « Tu n’as aucune idée de ce que cela signifie. Tu m’appartiens, Jeni'er. Et tu n’iras nulle part. »

Je me débattis faiblement, mes mains essayant de repousser les siennes, mais il était inébranlable.

« Tu veux que j’arrête ? » continua-t-il, son ton devenant plus rauque, plus menaçant. « Regarde-moi bien, parce que je vais te montrer ce que signifie réellement perdre le contrôle. »

D’un geste soudain, il serra mes poignets dans une poigne d’acier.

« Tu crois que je vais te libérer ? » murmura-t-il, son souffle chaud contre ma peau, une lueur sombre brillant dans ses yeux. « Tu penses pouvoir échapper à ce que je suis ?

. Puis, levant les yeux vers moi, son regard brûlant de rage et d’un désir implacable, il murmura :

« Tu ne pars pas, Jeni'er. Pas maintenant. jamais. »

Ses mains se resserrèrent autour de mes poignets, son emprise m’électrisant et me glaçant tout à la fois. Je voulais hurler, mais aucun son ne sortit.

Avant que je ne puisse protester davantage, il se releva brusquement, me tirant avec lui. Il attrapa un pyjama posé sur une chaise et me le tendit.

« Mets ça. »

Je secouai la tête, mon corps tremblant. « Non… »

Sa patience s’épuisa. En un mouvement rapide et brutal, il fit  exposer ma peau nue à la lumière tamisée.

« Tu penses pouvoir te dérober ? » murmura-t-il près de mon oreille, sa voix rauque et menaçante. « C’est fini, Jeni'er. Tu fais ce que je dis. Toujours. »

Il ajusta lui-même le pyjama sur mon corps, ses gestes précis mais empreints d’une froideur calculée. Une fois habillée, il me souleva dans ses bras et me déposa sur le lit avec une brusquerie maîtrisée.

« Allonge-toi. »

Trop épuisée pour protester, je m’exécutai. Il s’installa à côté de moi, m’attirant fermement contre lui, ses bras comme des chaînes vivantes autour de ma taille.

« Pleure autant que tu veux, » murmura-t-il d’un ton glacé. « Mais tu es à moi. Et tu n’iras nulle part. »

Au matin,

Je me réveillai courbaturée, mes muscles endoloris. Le lit à côté de moi était vide, mais son odeur imprégnait encore les draps.

Sur la table de chevet, un bouquet de roses rouges et blanches trônait fièrement. Une carte y était glissée, portant un message simple :

« Tu es mienne. Toujours. »

La porte s’ouvrit doucement. Da Shu entra, vêtu d’une chemise immaculée, un plateau de petit-déjeuner entre les mains.

« Tu es réveillée, » dit-il calmement, posant le plateau sur mes genoux.

Je baissai les yeux, incapable de soutenir son regard.

Il me prit par la main, me conduisant à travers un escalier majestueux. La grandeur de la maison était oppressante, chaque détail criant richesse et pouvoir. Nous arrivâmes dans une pièce lumineuse, où une piscine intérieure scintillait sous la lumière du jour.

« C’est notre maison, » déclara-t-il d’un ton neutre.

Je m’arrêtai, interloquée. « Notre maison ? »

Il hocha la tête. « Oui. Je me souviens de tes dessins, ces rêves de petite fille. Je t’ai donné exactement ce que tu voulais. Parce que tout ce que tu veux, je te l’offre. »

Il se pencha vers moi, son souffle chaud caressant ma peau.

« Mais n’oublie jamais, » murmura-t-il, sa voix basse et tranchante. « Tu ne m’échapperas jamais. Tout ce que tu es m’appartient. »

Assise  je rassemblai mes forces pour briser le silence. « Da Shu… hier… c’était trop. Je ne peux plus continuer comme ça. »

Il posa lentement sa tasse de café, ses yeux devenant glacials.

« Trop ? » répéta-t-il, sa voix basse, vibrante de menace.

Il lança sa tasse contre le mur avec une violence soudaine, les éclats volant dans la pièce. Je sursautai, figée de peur.

Il s’approcha alors lentement, ses yeux brûlant d’un mélange de rage et de désespoir. Puis, contre toute attente, il tomba à genoux devant moi, ses poings serrés.Le bruit de son corps frappant le sol résonna dans la pièce, m’arrachant un sursaut.Il frappa le sol avec une telle force que je crus que le parquet allait se fissurer

« Tu veux partir ? Pars, alors, » gronda-t-il. « Mais souviens-toi : si tu franchis cette porte, tu ne reviendras jamais. Et si tu oses revenir, ma porte restera fermée. Définitivement. »

Je restai immobile, incapable de bouger sous le poids de ses mots.

Lorsqu’il se redressa enfin, il murmura une dernière fois, ses yeux plongés dans les miens :

« Tu regretteras ce choix, Jeni'er. Et quand tu le feras, il sera trop tard. »

Mon oncle et moi ( da shu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant