Possession brulante

9 1 0
                                    

Le vent froid s'infiltrait dans ma robe, glissant sur ma peau comme une lame glacée, mais je continuais de marcher, refusant de me retourner. Chaque pas que je faisais loin de cette maison, loin de lui, me semblait une victoire. Une victoire éphémère, car je savais qu'il ne me laisserait pas partir si facilement.

Le bruit d'un moteur approchant me fit accélérer, mais en vain. Une voiture s'arrêta brusquement à ma hauteur, et je l'entendis sortir avant même de le voir. Je savais que c'était lui. Je sentais sa présence avant même qu'il ne parle.

« Où crois-tu aller, Jeni'er ? » Sa voix grave résonna comme une menace douce dans le silence de la nuit. « Sans ma permission ? »

Je me figeai, mon cœur tambourinant dans ma poitrine. Puis, lentement, je me retournai pour lui faire face. Il se tenait là, imposant dans l'ombre, son regard noir brillant d'une lueur prédatrice.

« Ta permission ? » crachai-je, ma voix tremblant sous l'émotion. « Je ne suis pas une de tes poupées que tu peux sortir de leur boîte quand tu en as besoin, Da Shu. Retourne voir ma sœur. Vous allez tellement bien ensemble. »

Il avança d'un pas, réduisant la distance entre nous. Son sourire en coin n'avait rien de chaleureux. Il était cruel, suffisant.

« Jalouse ? » murmura-t-il, sa voix teintée de sarcasme. « Oh, que tu es chou. »

« Jalouse ? » répétai-je, un rire amer éclatant de mes lèvres. « En rêve, peut-être. »

Je me retournai pour reprendre ma marche, mais il attrapa mon bras, me forçant à lui faire face. Son regard était sombre, presque cruel, mais une passion brute brûlait derrière.

« Tu es à moi. » murmura-t-il, sa voix basse et menaçante. « Tu m'appartiens, Jeni'er. Et je ne te laisserai jamais l'oublier. »

Ces mots déclenchèrent une explosion en moi. Ma main partit avant même que je ne puisse y réfléchir. La gifle claqua contre sa joue, violente, mais il ne recula pas. Au contraire, il tourna lentement la tête vers moi, un sourire glacial sur les lèvres.

« Tu as du cran, » dit-il en ricanant. « Mais ça ne change rien. »

« Va te faire foutre, Da Shu. » crachai-je, la colère grondant dans ma voix. « Tu ne me possèdes pas. Tu n'es qu'un manipulateur pathétique. »

Je me débattis pour libérer mon bras, mais sa prise était ferme, presque douloureuse. Il tira doucement mais fermement, m'attirant contre lui. Nos visages étaient si proches que je pouvais sentir son souffle chaud contre ma peau.

« Arrête de me défier, Jeni'er. » murmura-t-il, sa voix plus douce mais tout aussi dangereuse. « Tu sais aussi bien que moi que tu ne peux pas m'échapper. »

« Lâche-moi ! » hurlai-je, frappant son torse de mes poings. « Tu n'as aucun droit sur moi ! »

Il rit doucement, un son qui vibra dans ma poitrine comme un avertissement.

« Aucun droit ? » Son ton était moqueur, presque amusé. « Alors pourquoi es-tu toujours là ? Pourquoi tes yeux me disent tout le contraire ? »

« Tu es malade ! » répliquai-je, les larmes montant malgré moi. « Tu crois que tu peux tout contrôler, tout manipuler, mais tu n'es qu'un égoïste, Da Shu. »

Il ne répondit pas. Au lieu de cela, il glissa sa main sur ma nuque, me maintenant fermement en place. Mon souffle se coupa, et avant que je ne puisse protester, ses lèvres s'écrasèrent sur les miennes. Ce n'était pas un baiser doux ou tendre. C'était une déclaration brute, un mélange de colère et de désir qui me laissa sans voix.

Je me débattis, frappant sa poitrine, tirant sur son bras, mais il ne bougea pas. Il intensifia son emprise, son autre main venant se poser sur ma taille, me maintenant contre lui. Quand il s'écarta enfin, je respirais à peine, mon cœur battant à tout rompre.

« C'est ça, Jeni'er. » murmura-t-il, son regard plongeant dans le mien. « Crie. Déteste-moi. Frappe-moi. Mais tu es à moi, et je ne te laisserai pas partir. Jamais. »

Je le fixai, mon esprit en chaos, partagé entre la rage et une attraction incontrôlable. Je haïssais cet homme, mais je haïssais encore plus ce qu'il faisait naître en moi. Et dans son regard, je voyais qu'il le savait.

Il ouvrit la portière de la voiture d'un geste sec et m'y poussa sans cérémonie. Avant que je ne puisse réagir, il verrouilla les portières et démarra.

« Où tu m'emmènes ? » demandai-je, ma voix tremblante.

Il tourna brièvement la tête vers moi, un sourire sombre sur les lèvres.

« Là où tu ne pourras plus fuir. » répondit-il simplement.

Et cette fois, je savais qu'il était sérieux.

Mon oncle et moi ( da shu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant