Le Moment de Vérité

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Après avoir savouré un délicieux petit-déjeuner, Mama Cho me précisa que des habits avaient été déposés dans ma chambre pour que je me change.

J'avais l'habitude des surprises de Yeye, mais cette fois-ci, les vêtements qui m'attendaient étaient somptueux. Une sélection éblouissante de styles, avec des chaussures, des robes, des sacs... tout un univers de mode s'offrait à moi.

Après quelques hésitations, je choisis un jean ajusté et un gilet bleu, accompagnés de petites baskets blanches. Je pris également une douche bien méritée. En fouillant dans les vêtements, je découvris aussi des sous-vêtements. J'optais pour un ensemble de bikini blanc, simple mais élégant.
Je coiffai mes cheveux en un chignon décontracté et appliquai un maquillage léger : un rouge à lèvres rose pastel, un crayon pour les yeux et un peu de mascara.

Alors que je peaufinais mon look, un coup frappé à la porte me tira de mes pensées.
« Le président vous attend dans son bureau, mademoiselle, » annonça une voix.

Mon cœur se mit à battre la chamade. C'était le moment tant attendu. Je pris une grande inspiration, déterminée à poser toutes les questions qui me rongeaient.

Je m'habillai rapidement et descendis. Mama Cho me guida vers une porte immense. Je frappai timidement.
« Da Shu ? » dis-je d'une voix hésitante.

« Entre, » me répondit-il. À l'intérieur, il me fit signe de m'asseoir sur un fauteuil en cuir. Il était au téléphone, l'air préoccupé. « Réglez ce problème rapidement, » dit-il d'un ton sec avant de raccrocher.

Il me fixa alors intensément. « Bien déjeuné ? » me demanda-t-il.

« Oui, merci, et merci pour ces vêtements. »

« Ils te vont très bien, » répondit-il avec un sourire qui me surprit. Il s'approcha et s'assit sur son imposant bureau en chêne. Tout dans son bureau respirait la grandeur et le luxe, un reflet de son statut.

« Regarde-moi, » me dit-il. « Ça va ? »

« Oui, tu es tellement gentil avec moi. »
« Tu es ma petite poupée, n'oublie pas. Dis-moi, comment va Yeye ? »

« Bien, merci, mais depuis ton départ, il est triste. »

« Il ne parle pas de moi, je suppose ? »

« Effectivement, mais il pète la forme et joue au golf ou au go avec ses amis. Ils voyagent aussi et s'occupent très bien de moi. »

« Je suis ravi de l'entendre. Et ton père ? » demanda-t-il, son regard devenu pensif, comme s'il savait des choses que j'ignorais.

Pourquoi me posait-il cette question ? Il était bien conscient de ma relation conflictuelle avec lui.

« Tu n'as pas vu les nouvelles ? » dis-je d'un air amer. « Il a été réélu, et je ne le vois que lorsque je suis forcée d'assister à sa mascarade. »

Il éclata de rire. Se levant, il s'approcha de moi et me prit doucement par le cou. Je me débattis légèrement. « Tu as bien grandi, tu as un caractère bien trempé. Alors, pourquoi laisses-tu Mme Jo t'intimider ? »

« J'ai été prise au dépourvu, simplement, » répondis-je, sentant sa respiration proche de moi.

Puis, rassemblant mon courage, je lui demandai : « Da Shu, puis-je te poser des questions ? »

Ce moment était crucial, une occasion en or d'explorer les vérités cachées entre nous. Mon cœur battait la chamade, et je savais que j'étais prête à affronter ce qui se cachait derrière les apparences.

Mon oncle et moi ( da shu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant