Ce soir-là, dans ma petite chambre mansardée, l'air semblait lourd, presque électrique. J'étais assise sur le rebord de la fenêtre, observant les lumières de Paris s'étendre sous moi. La ville brillait, comme une mer de lueurs apaisantes, et le bruit des rues montait jusqu'à moi, lointain. Ma nuisette blanche légère effleurait ma peau, un voile discret sur l'atmosphère paisible de cette nuit d'été.
Puis, un coup sec brisa le silence. Quelqu'un frappait à la porte. Je sursautai, mon cœur battant soudain plus fort. À cette heure, je n'attendais personne. Pourtant, une intuition, un pressentiment étrange m'envahit, un sentiment à la fois d'appréhension et de curiosité.
En hésitant, je me levai et avançai vers la porte, chaque pas accentuant la tension. Quand je l'ouvris, je sentis mon souffle se couper : Da Shu se tenait là, le regard sombre, presque incandescent. Il paraissait tendu, son visage fermé, un mélange de colère et de quelque chose d'autre, quelque chose que je n'arrivais pas à cerner.
« Comment... Comment m'as-tu trouvée ici ? » demandai-je, tentant de masquer mon trouble.
Sans un mot, il entra dans la chambre et referma la porte d'un geste sec. Je reculais, déstabilisée par sa présence envahissante, par cette tension palpable qui emplissait la pièce. Son regard ne me quittait pas, un regard qui semblait chercher des réponses, ou peut-être, exiger des comptes.
« Tu m'as bloqué, » lâcha-t-il, d'une voix tranchante. « Tu pensais vraiment pouvoir disparaître sans un mot ? »
Je baissai les yeux, me sentant soudain coupable. « J'avais besoin de... de réfléchir. De prendre de la distance, » murmurai-je, hésitante.
Il m'observa en silence, le visage impassible, mais ses yeux me transperçaient. « Réfléchir ? Et tu as pensé que bloquer mon numéro, fuir comme ça, c'était la meilleure solution ? »
« Je ne savais pas quoi faire, Da Shu, » répondis-je, la voix tremblante. « Tout... tout ce que tu représentes pour moi est trop intense. J'avais besoin de savoir ce que je ressentais vraiment, loin de toi. »
Il soupira, visiblement agacé, mais une lueur traversa son regard, quelque chose d'inquiétant et de magnétique à la fois. « Ce que tu ressens ? » dit-il doucement. « Tu le sais déjà, mais tu refuses de l'admettre. »
Je levai les yeux vers lui, cherchant les mots. « Pourquoi tu es venu, Da Shu ? Pourquoi ne pas... me laisser réfléchir, comme tu dis ? »
Il s'approcha alors, si près que je pouvais sentir son souffle contre ma peau. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il pouvait l'entendre. Son regard ne quittait pas le mien, il était comme une flamme, hypnotisant et terrifiant.
« Parce que tu m'appartiens, » murmura-t-il, posant sa main sur mon menton pour relever doucement mon visage vers lui.
Je frémis, bouleversée par ses mots. « Je ne suis pas un objet, » protestai-je faiblement, tentant de me détacher de cette emprise invisible.
Il haussa un sourcil, un sourire en coin étirant à peine ses lèvres. « Non, mais tu sais que ce qu'il y a entre nous n'a rien d'ordinaire. C'est ce lien que tu es venue fuir, n'est-ce pas ? »
Sa main glissa doucement de mon menton à ma joue, et je fermai les yeux, envahie par une vague d'émotions contradictoires. « Da Shu... je ne sais pas ce que je veux, » avouai-je enfin, ma voix réduite à un murmure.
Il resta silencieux un instant, et sa main quitta ma joue. « Alors, dis-le, » répliqua-t-il, un éclat d'émotion perçant enfin dans sa voix. « Dis-moi que tu ne ressens rien pour moi. Que tout ça n'est qu'un jeu, que tu veux que je parte. Je le ferai, si c'est ce que tu veux. »
J'ouvris la bouche, prête à répondre, mais aucun son ne sortit. Les mots restaient coincés, comme si une force invisible m'empêchait de le repousser. Je le regardai, incapable de mentir.
Il sourit, un sourire triste, mais victorieux, comme s'il savait déjà ce que je ressentais. « C'est bien ce que je pensais, »
Je fermai les yeux un instant, bouleversée par ses mots, par cette certitude qu'il imposait comme une vérité inéluctable. Une part de moi voulait résister, s'éloigner, mais l'attraction était trop forte. Je sentais son emprise, puissante et irrésistible, et malgré moi, je savais qu'il m'était presque impossible de l'ignorer.
Dans le silence de la chambre, nous restâmes ainsi, à nous scruter, à laisser nos émotions s'entrechoquer en silence. J'avais le pressentiment que cette nuit serait celle des réponses, celle où j'allais enfin affronter ce que je ressentais vraiment pour lui, sans plus chercher à fuir.
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Mon oncle et moi ( da shu)
RomantikDans cette histoire fascinante, suivez le parcours d'une jeune fille de 18 ans qui, après une décennie d'absence, retrouve son oncle mystérieux et séduisant. À l'âge de 8 ans, elle avait perdu tout contact avec lui, mais aujourd'hui, à 35 ans, il e...