Dans la Pénombre

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Après avoir terminé mon repas, je me sentais comblée. C'était vraiment délicieux. Un goût d'apaisement m'envahit alors que je laissais échapper un bâillement. Mon oncle me regardait avec amusement, un sourire aux lèvres.

« Viens, » dit-il, d'un ton qui ne laissait pas place à la discussion. « Tu dormiras ici ce soir. »

Il me conduisit au premier étage de son luxueux duplex, et je fus surprise par l'apparence de la chambre. Elle était décorée dans des tons roses, ornée de peluches toutes plus mignonnes les unes que les autres.

C'était à la fois enfantin et réconfortant, mais je me demandais qui pouvait bien dormir dans une telle pièce, si éloignée de l'image que j'avais de lui.
Sur le lit, un ensemble de pyjama était soigneusement posé : un mini short et un débardeur, accompagnés d'un peignoir noir en satin. « Prends ta douche et va te coucher. Nous parlerons demain, » ordonna-t-il, d'un ton doux mais ferme.

Je hochai la tête et m'exécutai, me dirigeant vers la salle de bain pour me rafraîchir. Sous le jet d'eau chaude, je me laissai aller, essayant de faire disparaître les préoccupations qui tourbillonnaient dans mon esprit. Une fois prête, je rejoignis la chambre, le cœur battant, mais aussi curieusement paisible.

La chambre était parfaitement décorée, chaque détail soigneusement pensé. Je m'installai dans le lit immense, à la fois douillet et accueillant, et pris une peluche comme doudou. En me blottissant contre elle, je ressentis un mélange de nostalgie et de réconfort. Pourtant, l'agitation de mon esprit ne me quittait pas.
Je commençai à bouger dans tous les sens, mon esprit saturé de questions. Que faisait réellement mon oncle dans la vie ? Le club lui appartenait-il ? Il avait l'air si riche et puissant. Je me demandai s'il avait des ennemis, des secrets, tout ce qu'il avait pu vivre pendant ces dix années où il avait été absent.

Pour essayer de me vider la tête, j'allumai la télévision, espérant me distraire. Je tombai sur une émission comique avec mes acteurs de dramas préférés, riant aux éclats. Quelques instants de légèreté suffisaient à apaiser mes pensées.
Mais tout à coup, mes amis me revinrent en tête. Je me rappelai l'inquiétude que j'avais laissée derrière moi, la façon dont ils devaient se sentir perdus sans nouvelles. Une vague de culpabilité m'envahit. Ils devaient se demander où j'étais, pourquoi je les avais abandonnés à la fête sans un mot d'adieu.

Je pris mon courage à demain et décidai de descendre pour trouver le téléphone que j'avais aperçu en arrivant. Mais dans la nuit, ce n'était pas évident. Alors que je traversais le couloir, la lumière s'alluma soudain dans la cuisine, illuminant le chemin devant moi.

Je ralentis, hésitante, mes pensées allant dans tous les sens. La lumière était accueillante, mais je savais que je devais être silencieuse. Je ne voulais pas déranger mon oncle, mais mon besoin de rassurer mes amis était plus fort. Je me dirigeai vers la cuisine, le cœur battant, espérant que cette quête me mènerait à une solution.

Mon oncle et moi ( da shu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant