Mon oncle et moi ( da shu)

Le Cours des Événements

La vie reprit son cours, rythmée par les leçons, les révisions et l'excitation des examens qui approchaient.

Chaque jour, je me retrouvais avec mes amis à la bibliothèque, feuilletant nos manuels et partageant nos astuces pour assimiler le maximum d'informations.

Les rires et les cris de joie résonnaient dans les couloirs, mais en moi, un mélange d'anxiété et de détermination grandissait.

Un soir, je discutai avec mon professeur de littérature, M. Huang, à propos de mes résultats d'examen.

« Je ne comprends pas. J'ai travaillé si dur et pourtant, je n'ai pas été acceptée à l'université voulu » avouai-je, la voix tremblante.

Il m'observa avec compassion. « Parfois, les résultats ne reflètent pas toujours l'effort fourni. Que se passe-t-il avec les autres candidats ? »

« J'ai des amis qui ont obtenu des résultats bien moindres et qui ont été acceptés, » répondis-je, frustrée.

« Je ne comprends pas comment cela fonctionne. J'avais baigné dans la préparation pour l'examen d'entrée à la fac, je pensais que mes efforts allaient porter leurs fruits. »

« L'important, c'est de ne pas se laisser abattre, » dit-il avec un sourire encourageant.
« Tu as encore la possibilité de t'inscrire à l'université de la ville. Ne laisse pas cet échec t'atteindre "

Ses mots résonnèrent en moi, et je pris conscience que je ne devais pas laisser cet échec me définir.

Je me devais de me relever et de continuer à avancer. Mais chaque matin, en me levant, je ressentais un poids sur ma poitrine, comme si une ombre me suivait partout.

Les larmes coulaient sans que je puisse les contrôler, et une semaine entière se passa dans un flou de tristesse. Je ne comprenais pas pourquoi, malgré mes efforts, je n'avais pas été acceptée.

Les semaines passèrent, et alors que je me concentrais sur mes révisions, je me rappelai une conversation que j'avais eue avec Yeye avant son week-end de pêche.

Il m'avait encouragée à toujours croire en mes capacités, même dans les moments de doute. Cela me réconforta quelque peu.

Finalement, je pris la décision de m'inscrire à l'université de Pékin. J'étais déterminée à ne pas laisser cet échec me déstabiliser. La fin de l'année scolaire approchait, et j'étais élue porte-parole pour la cérémonie de clôture.

Le jour de la cérémonie, je me préparai avec soin, consciente de l'importance de cet événement. Dans la salle, l'excitation flottait dans l'air. Les élèves étaient vêtus de robes et de costumes élégants, chacun essayant de capturer la magie de ce moment.

Les parents et les enseignants prenaient place, et l'ambiance était à la fois solennelle et festive.

Lorsque je pris la parole, mon cœur battait la chamade. « En tant qu' élève de ce lycée, je suis honorée de partager ce moment avec vous.

Le chemin n'a pas toujours été facile, mais chaque défi nous a renforcés et préparés pour l'avenir. »

Mes mots résonnèrent dans la salle, et je vis des visages familiers, souriants et fiers. À la fin de mon discours, une vague d'applaudissements me réchauffa le cœur.

Les encouragements de mes camarades me rappelèrent que je n'étais pas seule dans mes luttes.
Après la cérémonie, nous célébrâmes avec nos proches et amis.

Les félicitations affluèrent, et je reçus des fleurs de la part de mes professeurs.

Je me sentais heureuse d'être entourée de ceux qui partageaient mes épreuves et mes succès, mais dans l'ombre, je ne pouvais m'empêcher de ressentir ce regard insistant qui me suivait.

La silhouette d'un jeune homme, que je n'arrivais pas à identifier, me semblait familière.

Elle me rappelait Da Shu, et cette pensée me dérangeait.

Mu Bei devint mon meilleur ami durant cette période, et bien que je me sentisse attirée par lui, je n'étais pas prête à sortir avec lui.

« Écoute, Mu Bei, je tiens beaucoup à notre amitié, mais... je ne suis pas prête à aller plus loin, » lui avouai-je un soir.

Il acquiesça, compréhensif. « Je respecte ça. L'amitié avant tout, n'est-ce pas ? »

La soirée du bal de promo approchait, et je me préparai avec soin, enfilant une magnifique robe rouge qui mettait en valeur ma silhouette.

Je nouai un ruban dans mes cheveux, admirant le reflet que me renvoyait le miroir. L'excitation était palpable, mais une inquiétude sourde persistait. Dans la foule, je sentais encore ce regard que je ne pouvais identifier.

Au bal, l'ambiance était électrique. Les rires, la musique, les lumières... tout était parfait. Je dansai avec mes amis, mais quelque chose me dérangeait.

Je me sentais observée, et chaque fois que je tournais la tête, je croisais le regard d'un inconnu dans un coin de la salle. Cela me mettait mal à l'aise, mais je me forçai à ignorer cette sensation.

La soirée continua, et après quelques verres, je perdais peu à peu la notion du temps. Je me souviens à peine de la fin de la nuit, juste d'une ambiance floue et de rires qui résonnaient encore dans mon esprit.

Le lendemain, je me réveillai dans une chambre qui m'était familière, mais il me fallut un moment pour réaliser que j'étais chez mon amie. Je n'avais aucun souvenir de la façon dont j'y étais arrivée.

Mon cœur s'emballa à cette pensée alors que je scrutais la pièce, cherchant des indices sur ce qui s'était passé.

Je me levai lentement, le contrôle de mes émotions m'échappant. Je ne savais pas qui m'avait ramenée, mais une chose était certaine : la nuit avait été aussi mystérieuse que le regard insistant qui m'avait suivie pendant ces dernières semaines.