Je m'endormis dans ma petite chambre, bercée par l'épuisement émotionnel de la veille. Quand j'ouvris les yeux, il était déjà 15h. J'étais encore fatiguée, comme si mon corps refusait de se réveiller pleinement, trop accablé par les montagnes russes de la nuit précédente. Je pris mon téléphone et remarquai plusieurs notifications : des appels et des messages. Mais aucun ne venait de Da Shu.
Un mélange de soulagement et de déception m'envahit. Peut-être était-ce mieux ainsi. Je soupirai, me levant avec lenteur avant de décider de me changer. J'enfilai une robe longue fleurie, légère et confortable, puis glissai mes pieds dans mes claquettes Hermès. J'attachai mes cheveux en un chignon rapide, les fixant avec des épingles .
Je consultai mes messages et vis une invitation de mes nouveaux amis rencontrés récemment : "Rendez-vous au pub à 17h, ça te dit ?". J'envoyai une réponse rapide : "Ok, à ce soir !" J'avais besoin de me changer les idées, de m'échapper un peu, et l'idée d'une soirée en bonne compagnie me réchauffait le cœur.
À 18h, on vint me chercher, et nous nous dirigeâmes vers le pub. C'était l'happy hour, et l'ambiance légère et festive me fit du bien. Je bus plus de Spritz que je ne l'avais prévu, mais l'alcool détendait mes nerfs et me fit rire et danser avec une insouciance que je n'avais pas ressentie depuis longtemps. J'avais besoin de cette échappatoire, même temporaire.
Je ne m'étais même pas rendu compte que mon téléphone vibrait constamment. Ma nouvelle amie, Marie, finit par le remarquer et le prit dans mes mains, souriant en voyant l'écran.
- C'est lui ? demanda-t-elle en anglais, levant un sourcil amusé.
J'hochai la tête, incertaine de comment réagir. Marie décrocha avant que je n'aie pu l'en empêcher.
- Hello ? Oui, elle est avec moi, répondit-elle en riant légèrement. Nous sommes au pub, à l'angle de la rue principale. Venez si vous le souhaitez.
Je tentai de récupérer mon téléphone, mais Marie me repoussa gentiment.
- Relax, dit-elle avec un clin d'œil. Il a l'air très déterminé.
Quelques minutes plus tard, la porte du pub s'ouvrit brusquement. Da Shu entra, l'air sombre, balayant la salle du regard jusqu'à ce qu'il me voie, entourée de mes amis, un verre à la main. Il s'approcha, une colère froide émanant de lui.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? gronda-t-il, me fusillant du regard.
- Je m'amuse, répondis-je, essayant de paraître détachée.
- Ça suffit, on rentre, ordonna-t-il en saisissant mon poignet.
- Non, je ne veux pas rentrer, répliquai-je, tentant de me dégager de son emprise. Laisse-moi tranquille, Da Shu.
Il me regarda, les mâchoires serrées, avant de tirer plus fort, m'obligeant à le suivre. Comme toujours, il ne me laissait aucune option. Tao, son chauffeur, était déjà là, attendant près de la voiture. Je fus presque poussée à l'arrière, Da Shu s'installant à mes côtés. Dès que la portière se referma, les larmes que je retenais éclatèrent. Je le frappai sur le torse, désespérée.
- Tu es fâchée ? demanda-t-il d'une voix rauque, tentant de me calmer.
- Je te déteste, sanglotai-je, le frappant encore de mes poings fermés. Tu ne comprends rien !
Il fit signe à Tao de nous ramener à l'hôtel, ses bras m'enroulant fermement malgré ma résistance. Je continuai à pleurer, enfouissant mon visage contre son torse, tandis qu'il murmurait des excuses dans mes cheveux.
- Je suis désolé... Je suis désolé, répétait-il, sa voix brisée par un mélange de remords et de frustration.
Arrivés à l'hôtel, il me porta jusqu'à la chambre. J'étais épuisée émotionnellement, à bout de forces, mais je continuais de m'accrocher à ma colère, refusant de le regarder. Il me déposa doucement sur le lit, puis s'assit à mes côtés, essuyant mes larmes avec ses pouces.
- Pardonne-moi, murmura-t-il encore, ses lèvres se posant doucement sur les miennes dans un baiser tendre, presque hésitant.
Je tentai de le repousser, mais mon corps ne répondait plus, vidé de toute énergie. Il me fit m'asseoir sur le lit, et je m'endormis à nouveau, épuisée.
Quand je me réveillai, il était déjà 21h30. La lumière tamisée de la lampe de chevet illuminait la pièce. Da Shu, vêtu d'un pyjama, était assis à son bureau, travaillant sur son ordinateur. Il semblait absorbé, les sourcils froncés, mais quand il remarqua que je l'observais, un léger sourire adoucit ses traits.
- Tu es réveillée, dit-il doucement, refermant son ordinateur. Tu as faim, ma poupée ?
Je hochai la tête, frottant mes yeux encore ensommeillés.
- Oui, un peu, répondis-je d'une petite voix.
- Que veux-tu manger ? demanda-t-il, s'approchant du lit.
- Une pizza, murmurai-je, presque honteuse de ma demande simple.
Il rit doucement, passant une main dans mes cheveux.
- Tu es trop mignonne, dit-il, amusé. Mais je sentais encore ma colère, une rancune sourde que je n'arrivais pas à apaiser.
- Je suis encore fâchée, ajoutai-je, croisant les bras.
- Je sais, répondit-il en soupirant. Mais laisse-moi me faire pardonner, d'accord ? Je vais commander ta pizza.
Il se leva pour passer l'appel, et je le regardai, perdue dans mes pensées. Comment pouvais-je à la fois le détester et désirer être dans ses bras ? J'étais piégée dans un tourbillon d'émotions contradictoires, incapable de trouver un équilibre.
Et pourtant, malgré tout, une petite voix en moi me murmurait que j'étais déjà en train de tomber pour lui, et que c'était bien trop tard pour faire marche arrière.
VOUS LISEZ
Mon oncle et moi ( da shu)
RomanceDans cette histoire fascinante, suivez le parcours d'une jeune fille de 18 ans qui, après une décennie d'absence, retrouve son oncle mystérieux et séduisant. À l'âge de 8 ans, elle avait perdu tout contact avec lui, mais aujourd'hui, à 35 ans, il e...