Le réveil

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PDV GIULIA
La lumière filtrant à travers la fenêtre de la chambre était douce, mais elle ne parvenait pas à apaiser l'angoisse qui m'enveloppait. J'étais là, assise, les yeux fixés sur Ezio, attendant désespérément le moindre mouvement. Mon cœur se serra quand, tout à coup, ses paupières frémirent. Dans un élan de soulagement, je m'approchai de lui, incapable de contenir mon bonheur.

« Ezio ! » murmurai-je, la voix pleine d'émotion.

Il ouvrit lentement les yeux, et je vis de la confusion puis une lueur de reconnaissance dans son regard. Avant même que je ne puisse dire quoi que ce soit, je me penchai et l'embrassai, mes lèvres frôlant les siennes avec une tendresse que je croyais avoir perdue.

« Giulia, » murmura-t-il, sa voix rauque, presque inaudible.

Je reculai légèrement, me penchant plus près de lui. « Je suis ici. Tu es en sécurité maintenant. »

Mais avant que je ne puisse en dire plus, la porte s'ouvrit brusquement, et Petrov entra dans la chambre, l'air préoccupé.

« Ezio ! » s'exclama-t-il en s'approchant rapidement du lit. « Qu'est-ce qui s'est passé ? »

Ezio, bien que encore affaibli, s'efforça de se redresser un peu. Il jeta un coup d'œil à moi, puis à Petrov, et je vis son expression changer, un mélange de douleur et de détermination traversant son visage.

« Je... » commença-t-il, mais ses mots se bloquèrent dans sa gorge.

Il ferma les yeux un instant, puis, prenant une profonde inspiration, il se laissa emporter par le souvenir de ce qui s'était réellement passé.

Flashback PDV EZIO

La nuit où Giulia avait fui, tout s'était assombri autour de moi. Les cris de la violence résonnaient encore dans ma tête, mais après son départ, le monde avait basculé. Je me trouvais au sol, le corps meurtri par les affrontements, lorsque l'ombre des assaillants surgit. Ils étaient là, déterminés à me capturer.

Je me souviens d'avoir été traîné hors du manoir, la douleur me paralysant. Les hommes me frappaient, leurs mains brutales m'assaillant sans relâche, et j'étais trop faible pour résister. L'obscurité m'enveloppait alors que je perdais connaissance.

Lorsque je repris mes esprits, j'étais dans une cave humide et glaciale. Les murs étaient couverts de graffitis, témoignages de souffrances passées. Des chaînes étaient fixées aux murs, et je réalisai avec horreur que je n'étais pas seul. D'autres hommes, semblant désespérés, étaient là aussi, et leurs cris me parvinrent, l'écho de leur douleur amplifiant ma peur.

Ils me posèrent des questions sur mon cartel, sur chaque homme que je connaissais, chaque opération. Je résistai, gardant le silence, mais ils ne tardèrent pas à utiliser la force. Les coups pleuvaient, et la douleur se mêlait à une rage sourde qui grandissait en moi. Je savais que je devais me battre, que je ne pouvais pas laisser ces hommes m'écraser.

Puis, dans un moment de chance, j'aperçus une ouverture. Un garde s'était éloigné, laissant la porte entrouverte. Je profitai de cette opportunité, mes muscles usés par la douleur se mirent à avancer, et, dans un élan de survie, je parvins à me glisser à travers les ténèbres.

Je courus, poussant mes jambes à leur limite, jusqu'à ce que j'arrive enfin à l'extérieur. L'air frais m'accueillit, mais je savais que je n'étais pas encore en sécurité. Je me dirigeai vers les hommes de Petrov, mes alliés, espérant qu'ils m'aideraient à retrouver Giulia, à me venger de ceux qui m'avaient fait souffrir.

Retour au Présent

J'étais de retour dans la chambre, la voix de Petrov me tirant de mes pensées. « Ils veulent savoir où se trouve votre cartel, Ezio. »

Un ange tomber en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant