L'enfer sur Terre

21 9 2
                                    

Je me mis à courir, le souffle court, le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine. Chaque pas résonnait comme un tambour dans ce silence lugubre, brisé seulement par les cris de douleur et les bruits de tirs résonnants dans le manoir. La peur me donnait des ailes, mais elle m'enchaînait aussi à cette réalité horrible. Je ne savais pas où aller, ni même si j'allais trouver un endroit sûr. Mais je ne pouvais pas rester là.

J'entrai dans le couloir principal, l'air empli de la puanteur de la peur et de la mort. Les lumières clignotaient, et je me démenais pour avancer, l'adrénaline m'emplissant d'une détermination désespérée. Le manoir que j'avais appris à aimer se transformait peu à peu en un véritable cauchemar. À chaque coin, je scrutais l'obscurité, espérant ne pas croiser le regard des hommes masqués.

Oreo, fidèle compagnon, trottait à mes côtés, vigilant, ses sens aiguisés par le danger. Je ne pouvais m'empêcher de penser à Ezio. Où était-il ? Était-il en sécurité ? Chaque pensée de lui me tiraillait, me faisant culpabiliser d'être là, de ne pas avoir été assez forte pour l'aider.

Alors que je traversais le hall d'entrée, j'entendis des éclats de voix, des ordres, des menaces. Un groupe d'hommes masqués se tenait près de l'entrée, semblant surveiller les alentours. Je me figeai, mon cœur s'accélérant. Je devais trouver un moyen de passer inaperçue. Je me plaçai derrière un pilier, retenant mon souffle, espérant que les ténèbres me protégeraient.

Leur conversation était à peine audible, mais une phrase me frappa en plein cœur : « Nous devons éliminer tous ceux qui se mettent en travers de notre chemin. » Je frémis. C'était une promesse de violence et de sang. Les mots résonnaient comme un écho de menace, me rappelant à quel point la situation était désespérée.

Au bout de quelques instants qui me parurent une éternité, les hommes se dispersèrent, se dirigeant vers d'autres parties du manoir. Je profitai de cette occasion pour m'éclipser et me diriger vers l'aile ouest, espérant trouver une issue. Mais alors que je m'engouffrai dans le couloir, un cri aigu retentit derrière moi, suivi du fracas d'une porte qui s'ouvrait violemment.

« Je l'ai vue ! » hurla une voix. Mon sang se glaça dans mes veines. C'était la voix d'un des assaillants. Ils savaient que j'étais là. Je me mis à courir, plus vite que jamais, mes pensées tournant en rond, trop désordonnées pour y mettre de l'ordre.

Je tournai à gauche dans une pièce, poussant une porte et me retrouvant dans un bureau. L'atmosphère était épaisse, presque suffocante. Je me cachai sous le bureau, mon cœur tambourinant contre ma poitrine, écoutant les bruits de pas se rapprocher. Les hommes discutaient avec fracas, parlant de me retrouver et de la façon dont ils allaient me faire payer.

Les minutes passèrent comme des heures. Je me disais qu'Ezio allait venir, qu'il allait me sauver. Mais chaque seconde qui s'écoulait me laissait un peu plus de désespoir. La peur de ce qu'il pouvait lui arriver me rongeait, et l'image de son visage me hantait. Je ne voulais pas croire qu'il était en danger.

Je me redressai légèrement pour jeter un œil, mais ce que je vis me fit frissonner. L'un des assaillants était entré dans la pièce. Il cherchait quelque chose, sa silhouette sombre se détachant dans l'obscurité. Je retenais ma respiration, le cœur battant si fort que j'avais peur qu'il l'entende.

Il s'approcha du bureau, et je fermai les yeux, priant pour qu'il ne me trouve pas. Mais alors, je ressentis une présence. Quelqu'un d'autre était dans la pièce. Les bruits de pas se firent plus proches, et je compris que la situation devenait critique. Soudain, un coup de feu retentit, suivie d'un cri de douleur. Je ne savais pas qui avait été touché, mais cela ne m'importait plus. Je profitai de la confusion pour sortir de ma cachette.

Un ange tomber en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant