Je me dirigeais vers la casa, le cœur lourd, après cette rencontre avec Juan dans la favela. Les mots de ce dernier résonnaient encore dans ma tête, et j'avais du mal à me concentrer sur l'autre chose. J'entendais les pas lourds d'Ezio dans la casa et je savais qu'il était en colère. Mon corps tremblait déjà à l'idée de la confrontation qui m'attendait.
Lorsque nous entrâmes dans la case, Ezio explosa de rage. Il demande a Juan de partir et il me cria dessus, me reprochant de ne pas l'avoir prévenu de ma sortie. Les larmes montèrent instantanément à mes yeux, mais je refusais de les laisser couler. Je voulais me montrer forte, mais la peur me tordait l'estomac. Je tentais de me justifier, balbutiant des excuses, mais ses mots étaient trop puissants, et je ne pouvais pas trouver les miens pour lui répondre.
« Giulia, tu es inconsciente ! Tu ne sais pas à quel point c'est dangereux ici ! J'ai besoin de savoir où tu es, merde ! » cracha-t-il, le visage rouge de colère.
Je n'avais jamais vu Ezio dans un tel état. Son regard sombre me transperçait et je me sentais minuscule face à lui. Mon silence ne faisait qu'attiser sa fureur, et je me mis à pleurer. Ses traits se radoucissent légèrement, mais il se maîtrise à grand-peine.
« Pourquoi es-tu aussi imprudente, Giulia ? Je ne veux pas te perdre... » avoua-t-il à voix basse, dû entrevoir une vulnérabilité que je n'avais jamais vue chez lui.
Les papillons dans mon ventre s'intensifièrent à ses paroles. C'était la première fois qu'il montrait une telle inquiétude à mon inquiétude. Mais en même temps, je me rendais compte à quel point notre relation était malsaine. J'étais simplement un pion dans son jeu, un instrument pour parvenir à ses fins. Cette pensée m'attrista profondément, mais je ne pouvais pas me permettre de m'attarder dessus.
« Je suis désolée... Je ne voulais pas te faire du souci... » murmurai-je, la voix tremblante.
Il me toisa un instant, puis soupira en secouant la tête. « Va te coucher, Giulia. Nous reparlerons de tout ça demain. »
Je lui jetai un dernier regard avant de me diriger vers ma chambre. Mon esprit était en ébullition, et je n'arrivais pas à fermer l'œil de la nuit. Pourtant, je savais que je devais me reposer pour être en forme pour l'entraînement d'Alessandro le lendemain matin.
À peine avait-je fermé les yeux que mon ami me réveilla en douceur. L'aube pointait à peine, et la favela semblait encore endormie. Malgré la fatigue, je me levai et suivis Alessandro pour notre séance d'entraînement matinale. J'avais besoin de me vider l'esprit et de me concentrer sur l'autre chose.
Après avoir couru dans les ruelles étroites et sinueuses de la favela, nous rejoignîmes Juan et Ezio dans une petite maison. Ils étaient en pleine discussion, et je comprenais rapidement qu'ils parlaient du plan pour la mission à venir. Mon cœur s'accéléra à cette pensée, car je savais que ma vie serait en danger.
Ezio m'expliqua que je devrais m'introduire dans une boîte de nuit où se trouvait le chef du cartel ennemi. Je devrais me faire passer pour une danseuse afin de m'approcher de lui et l'éliminer discrètement. L'idée me révulsait, mais je ne pouvais pas décevoir Ezio qui comptait sur moi pour mener à bien cette mission.
Au fond de moi, cependant, des doutes persistaient. Je réalisais que je m'étais trop attachée à Ezio, que j'avais mis en lui toute ma confiance et mes espoirs. Mais il n'était qu'un chef de cartel, un homme dangereux, et je n'étais qu'un pion dans son jeu. Cette prise de conscience me faisait mal, mais je devais rester forte pour accomplir la mission qui m'attendait.
La journée fut longue, les préparatifs pour la mission se mettaient en place. J'essayais de ne pas penser aux dangers qui m'attendaient, mais l'angoisse me tordait les entrailles. Je n'avais jamais été aussi consciente du risque que je prenais, mais je ne pouvais plus reculer.
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Un ange tomber en enfer
ActionGiulia est une jeune Italienne de 21 ans. Elle a récemment perdu sa mère, avec qui elle avait une relation difficile. Sa mère était très stricte et elle n'avait pas de contact avec sa famille à cause de leur désapprobation de la relation de ses pare...