Pdv Ezio
Je revenais d'une mission épuisante avec Juan lorsque nous avons découvert la maison en désordre. Une terrible angoisse m'envahit, et je me hâtai de monter les escaliers pour vérifier que tout allait bien. Mais en arrivant dans la chambre de Giulia, je fus confronté à une scène d'horreur qui me glaça le sang.
Son corps était accroché au lit, sans vie et vidée de son sang. Mon cœur manqua un battement, et je sentis le sol se dérober sous mes pieds. Je me précipitai vers elle, priant silencieusement pour qu'elle soit encore en vie. Les larmes embuèrent mes yeux alors que je tentais de comprendre ce qui s'était passé.
Je ne devais pas montrer mes faiblesse devant Juan et reprit rapidement mon regard impassible.
Je sortis mon téléphone et appelai immédiatement le médecin du cartel. Chaque seconde comptait, et je devais agir vite pour sauver Giulia. Juan criait Carmen dans toute la maison, désespéré de la retrouver en si piteux état aussi.
C'est alors que j'entendis un bruit venant de la bibliothèque. Mon instinct me dit qu'il y avait quelqu'un de caché. Je saisis mon arme, prêt à faire face à une nouvelle menace. Mais lorsque j'arrivai dans la pièce, je fus soulagé de trouver Carmen, la petite amie de Juan, qui pleurait à chaudes larmes.
Juan la rejoignit rapidement, et elle lui raconta précisément ce qui s'était passé. Giulia avait sauvé Carmen en la cachant dans une sortie secrète de la bibliothèque avant que les assaillants n'arrivent. Elle avait fait preuve d'un courage incroyable en gardant le silence malgré les tortures qu'elle avait subies.
Je fus submergé d'une multitude d'émotions. La colère, l'inquiétude et le chagrin se mélangeaient en moi. Je voulais protéger ma famille à tout prix, mais je me sentais impuissant face à cette violence qui avait frappé l'une des nôtres.
Le médecin arriva enfin, et nous laissâmes Giulia entre ses mains expertes. Il était crucial qu'elle reçoive les meilleurs soins possibles pour avoir une chance de s'en sortir.
Il s'empressa d'examiner Giulia avec une précision rapide et inébranlable. Son visage sérieux ne laissait transparaître aucune émotion, mais son expérience lui permettait de garder le calme en toutes circonstances. Les minutes semblaient durer des heures alors que chaque seconde comptait pour sauver la vie de Giulia.
Après l'arrivée du médecin et les premiers soins prodigués à Giulia, je me précipitai vers mon bureau. J'avais besoin d'un moment pour moi, pour rassembler mes pensées et tenter de contenir la tempête émotionnelle qui grondait en moi.
Dans le bureau, je m'efforçai de garder mon calme, mais les mains me tremblaient malgré moi. La peur que Giulia puisse ne pas s'en sortir me saisissait de toutes parts. Pourtant, je refusais d'admettre que ces émotions étaient liées à autre chose qu'à ma responsabilité envers elle et le cartel. Je ne pouvais pas me permettre d'être faible, d'être vulnérable.
Je fermai les yeux un instant, tentant de reprendre mon souffle, de chasser ces pensées qui me troublaient. Giulia était une alliée précieuse, un membre du cartel que j'avais juré de protéger, c'était tout. Rien de plus. Mais les battements précipités de mon cœur me trahissaient. Je m'en voulais de ressentir une telle inquiétude pour elle, de la laisser occuper une place si particulière dans mes pensées.
Pourtant, comment aurais-je pu faire autrement ? Giulia avait réussi à s'immiscer dans ma vie, dans mon esprit. Elle n'était plus seulement un atout pour le cartel, elle était devenue une personne importante pour moi. Mais je refusais de me l'avouer, de reconnaître cette vérité qui me terrifiait.
Alors, je pris une grande inspiration, chassant ces pensées tourbillonnantes, et me concentrai sur le plan à venir. Et c'est dans cette détermination que je trouvai un semblant de paix, quelque chose qui pouvait donner un sens à cette inquiétude qui me dévorait.
Alors que la villa se remplissait de mes hommes, je me sentais plus fort, plus résolu. J'avais un rôle à jouer, une mission à accomplir, et rien ni personne ne pourrait me faire dévier de ma trajectoire. Mais en silence, au fond de moi, je gardais cette inquiétude, cette peur de perdre Giulia. Elle était devenue une épine dans ma carapace, une fissure dans mes défenses.
Alors que la nuit s'installait et que nous nous préparions pour la chasse à l'ennemi, je me promis de tout faire pour la protéger. Non pas parce que je ressentais quelque chose de plus profond pour elle, mais parce que c'était mon devoir envers le cartel.
Alors que j'étais assis sur mon siège j'entendis la porte s'ouvrir
Le médecin pénétra dans la salle, son expression sérieuse trahissant la gravité de la situation.
La voix du médecin résonna, distante et professionnelle, décrivant les blessures, l'état critique. Chaque mot résonnait en moi comme un écho sourd, augmentant mon anxiété déjà palpitante. La colère grondait en moi, un torrent contenu, prêt à exploser à tout moment. Je me sentais responsable, même si rationnellement je savais que c'était la réalité brutale de notre réalité.
"Vous devez tout faire pour la sauver," m'échappai-je, ma voix serrée par l'urgence et la détermination. "Giulia... elle est précieuse pour moi, pour nous. Protégez-la comme vous le feriez pour un membre de votre propre famille."
Mes propres mots me surprirent. Depuis quand cette jeune femme était-elle devenue si importante pour moi ? Son sourire, sa détermination, sa pureté d'esprit peut-être... quelque chose en elle avait résonné en moi d'une manière que je ne parvenais pas à saisir complètement.
Le médecin acquiesça, promettant de faire de son mieux. Je me sentis à la fois impuissant et déterminé. La vie de Giulia était entre ses mains maintenant. Je me jurai de protéger les miens, d'éviter autant que possible de nouvelles tragédies dans ce monde où la mort et la souffrance semblaient être les seules constantes.
Je sortis de mon bureau et alla voir Juan qui était avec les hommes dans le salon
Juan était en train d'examiner les rapports lorsque je me suis approché de lui. Il releva les yeux, son expression mêlant la concentration et l'attente, attendant peut-être des nouvelles concernant Giulia.
"Juan," commençai-je, cherchant mes mots avec précaution. "Je dois partir pour un moment. Il y a quelque chose que je dois régler personnellement."
Il fronça les sourcils, clairement surpris par mon annonce. "Ezio, maintenant ? En plein milieu de tout ça ?"
Je hochai la tête, le regard empreint d'une détermination nouvelle. "C'est important, Juan. Ça peut avoir un impact sur tout ce pour quoi nous nous battons. Je te confie les rênes en mon absence. Tu es capable, et je sais que tu feras ce qu'il faut."
Il acquiesça, mais son regard trahissait une inquiétude compréhensible. "Ezio, je comprends, mais où vas-tu ? Que vas-tu faire ?"
Un sourire énigmatique étira mes lèvres. "Tu le sauras bientôt, Juan. Pour l'instant, continue de veiller sur tout. J'ai confiance en toi, Alessandro arrivera dans quelque jour., si tu as des nouvelles de Giulia tu m'envoie un message."
Je lui tapotai l'épaule et, sans plus de mots, je partis
Nous étions liés par le destin, nos chemins s'entremêlaient comme les étoiles dans le ciel nocturne. Et maintenant, alors que je m'éloigne vers l'obscurité pour allumer une lueur d'espoir, je sais que nos âmes resteront connectées, comme deux flammes vacillantes dans l'immensité de l'ombre, attendant le moment où nos univers se croiseront à nouveau.
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Un ange tomber en enfer
AksiGiulia est une jeune Italienne de 21 ans. Elle a récemment perdu sa mère, avec qui elle avait une relation difficile. Sa mère était très stricte et elle n'avait pas de contact avec sa famille à cause de leur désapprobation de la relation de ses pare...