Le Début de la Fin

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PDV GIULIA
La nuit était tombée sur le domaine, et une épaisse couche de silence s'était abattue. La tension flottait dans l'air, palpable, suffocante. J'étais cachée dans un recoin sombre avec Tatiana, Victoria blottie dans ses bras, et Oreo blotti contre moi. Les lumières avaient été éteintes, et seules quelques lueurs lointaines perçaient l'obscurité de la résidence.

— Giulia, murmura Tatiana en posant une main tremblante sur mon bras. Peu importe ce qui arrive, reste avec moi, d'accord ?

J'hochai la tête, incapable de répondre. Mes pensées étaient embrouillées, saturées d'inquiétude pour Ezio, pour Petrov, pour toutes les vies en danger ce soir.

Soudain, le silence fut brisé par un cri déchirant suivi du vacarme assourdissant d'une explosion qui fit vibrer les murs. Le domaine entier sembla secoué par une vague d'horreur. À travers la petite fenêtre, je vis des silhouettes courir en tous sens, des tirs éclatant de partout, les éclairs des armes illuminant brièvement le chaos environnant.

Tatiana se tourna rapidement vers moi.

— On doit rester ici, ils ont prévu un plan d'évasion en cas d'urgence, murmura-t-elle en serrant sa fille contre elle.

Mais chaque cri, chaque tir résonnait avec une violence inouïe, emplissant l'air de ce parfum métallique de danger imminent. Une partie de moi voulait fuir, courir et tout abandonner. Mais il fallait rester. Pour Ezio. Pour notre enfant.

Des bruits de pas résonnèrent soudainement, se rapprochant de notre cachette. J'entendis des voix graves échanger des ordres, leurs échos résonnant sinistrement. Je serrai les dents, fermant les yeux pour contenir la terreur qui menaçait de me submerger. À cet instant, des cris familiers résonnèrent. C'était Petrov. Je savais que, dehors, il luttait avec les autres pour défendre ce sanctuaire, pour protéger tout ce que nous avions.

Tatiana agrippa ma main, ses yeux remplis de larmes et d'une détermination féroce.

— C'est Antonio et ses hommes, ils ont trouvé un moyen de franchir la sécurité, murmura-t-elle d'une voix brisée.

Alors qu'elle parlait, un fracas soudain résonna dans la pièce voisine. Des pas précipités et des hurlements de douleur traversèrent les murs. L'un des gardes tomba lourdement dans le couloir, son corps heurtant le sol. L'espace d'une seconde, tout sembla figé. Puis je vis une silhouette se dresser dans la pénombre : Alejandro, le bras droit d'Ezio, couché sur le sol, blessé grièvement, mais avec un sourire d'acier.

— Giulia... va-t'en... murmura-t-il, la voix faiblissant.

Il était évident qu'il n'avait plus de force pour se battre. Mais avant même que je puisse faire un geste, des assaillants le dépassèrent en trombe, se dirigeant vers l'intérieur du domaine. Dans un dernier élan, Alejandro se jeta sur eux, agrippant le plus proche et lui plongeant un couteau dans la gorge. Il n'avait peut-être plus de force pour fuir, mais il ne cédait pas.

Les yeux pleins de terreur, je me tournai vers Tatiana qui tenait fermement sa fille. Nous nous reculâmes dans un coin sombre, nous serrant les unes contre les autres pour tenter de rester hors de vue. Oreo grognait faiblement, comme s'il sentait lui aussi l'horreur de ce qui se passait autour.

Les tirs retentirent de plus belle, explosant tout autour. Puis, enfin, le chaos sembla se calmer. Dans un silence pesant, les pas des envahisseurs s'éloignèrent peu à peu. Mais cette accalmie ne dura qu'un instant. Juste au moment où nous commencions à respirer, une nouvelle explosion secoua le domaine, et des cris d'agonie retentirent au-dehors.

Tatiana me regarda, le visage marqué par la peur et la douleur.

— Nous devons survivre pour eux, murmura-t-elle d'une voix douce.

Un ange tomber en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant