La fin (épilogue)

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4 mois plus tard

Dans le calme qui suivait les épreuves, Giulia et Ezio se retrouvèrent enfin seuls, dans leur coin de paix, un balcon baigné de lumière douce, surplombant le domaine. La guerre était derrière eux. Pour la première fois, ils pouvaient envisager l'avenir, ensemble, avec la certitude que personne ne pourrait plus venir briser ce qu'ils avaient bâti.

Ezio, adossé à la rambarde, observait Giulia. Elle tenait Oreo, devenu grand et vigoureux, qui somnolait dans ses bras, un spectacle qu'il ne se lassait jamais de regarder. Son ventre, maintenant un peu plus arrondi, témoignait de cette vie nouvelle qui grandissait en elle, le symbole de ce qu'ils avaient survécu et surmonté ensemble.

Il tendit la main pour caresser doucement son ventre, ses doigts effleurant la rondeur avec une tendresse infinie. Un sourire étira ses lèvres alors qu'il plongeait son regard dans le sien, un regard empli d'amour et d'une intensité nouvelle.

— On l'a fait, murmura-t-il. Après tout ce chaos, toutes ces batailles, c'est enfin... nous.

Giulia posa une main sur la sienne, leurs doigts entrelacés, ses yeux brillants de larmes de bonheur. Elle s'approcha, laissant son front toucher doucement celui d'Ezio, leurs respirations se mêlant dans le silence.

— Je ne pensais pas... qu'on aurait droit à ça. À cette vie. Un endroit où je peux me sentir... chez moi, avec toi. Avec notre famille.

Ezio la serra doucement contre lui, la couvrant de ses bras, comme pour la protéger d'un monde extérieur qui semblait si lointain désormais.

— Cette fois, on est vraiment libres, lui dit-il en chuchotant. Rien ne viendra plus nous prendre ça.

Ils restèrent ainsi, savourant ce moment précieux, enveloppés par le calme de la nuit qui s'installait autour d'eux. La lune éclairait leur monde avec une lumière sereine, comme pour bénir le commencement de leur nouvelle vie.

Dans ce silence empli de promesses, Giulia sentit son cœur s'apaiser. Elle avait trouvé plus qu'un simple refuge. Elle avait trouvé un foyer, un amour plus puissant que tous les dangers qu'ils avaient affrontés.

3 mois plus tard

La journée était chaude et ensoleillée, un de ces après-midi paisibles où tout semblait être enfin en place. Giulia, souriante, se promenait tranquillement dans les jardins du domaine. Elle caressait distraitement son ventre arrondi, appréciant ce dernier moment de calme avant l'arrivée du bébé, ce miracle auquel elle et Ezio n'avaient presque plus osé croire.

Mais soudain, une étrange sensation la stoppa net. Une crampe, sourde et forte, puis un liquide chaud qui coulait le long de ses jambes. Son cœur s'emballa. Elle venait de perdre les eaux.

— Ezio ! appela-t-elle d'une voix tremblante, son regard cherchant fébrilement le visage familier de celui qu'elle aimait. Il était là, non loin, en train de discuter avec Petrov, et en entendant son appel, il se retourna, son regard immédiatement captivé par l'intensité dans ses yeux.

Voyant son expression, il courut vers elle, ses traits passant de l'inquiétude à la panique douce de celui qui allait bientôt devenir père.

Le trajet jusqu'à la clinique du domaine, préparée à l'avance pour ce jour tant attendu, se fit dans une précipitation douce, Ezio ne lâchant pas une seconde la main de Giulia. Arrivés à la salle, ils furent accueillis par Tatiana, qui avait pris soin de tout organiser pour eux. Elle lui murmura des mots rassurants, apaisants, tandis que les douleurs des contractions se faisaient plus intenses, plus rapprochées.

Les heures passèrent, marquées par les vagues de douleur et les encouragements constants d'Ezio. Il essuyait la sueur de son front, lui murmurait des mots de soutien, des promesses d'amour, et serrait sa main dans la sienne, comme pour lui transférer toute la force qu'il possédait.

Un ange tomber en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant