PDV GIULIA
Je me réveillai en sursaut, la lumière douce du matin perçant à travers les rideaux. Le calme de la pièce contrastait tellement avec le chaos qui s'était abattu sur nos vies récemment que j'en avais presque oublié où j'étais. Le domaine... notre refuge depuis hier.
Je me redressai dans le lit, prenant une grande inspiration pour me calmer. Mon cœur battait encore un peu trop vite, conséquence des cauchemars qui me hantaient depuis l'attaque. À mes côtés, Ezio dormait profondément. Je l'observai un moment, notant les cernes qui marquaient ses traits. Même dans son sommeil, il semblait tendu, comme si la guerre ne le lâchait jamais vraiment. Depuis notre arrivée ici, il n'avait eu que peu de répit. Ses responsabilités, son cartel, et maintenant ce bébé que je portais... Il était à bout, et ça me faisait mal de le voir comme ça.
Sans faire de bruit, je me levai. Mes pieds nus rencontrèrent le sol froid, et je frissonnai légèrement. Oreo, toujours fidèle, ouvrit un œil pour me suivre du regard, mais resta couché au pied du lit. Il avait pris l'habitude de veiller sur moi depuis l'attaque, me suivant partout, presque comme s'il sentait que quelque chose avait changé. Je passai une main distraite sur mon ventre, pensant au bébé qui grandissait en moi. Cette petite vie qui rendait les choses à la fois si effrayantes et tellement précieuses.
Je sortis discrètement de la chambre, essayant de ne pas réveiller Ezio. Il avait besoin de repos, autant que moi d'espace pour réfléchir. Alors que je traversais le couloir, je passai devant la porte fermée du bureau où Ezio et Petrov avaient discuté une grande partie de la nuit. J'hésitai un instant à m'approcher pour écouter, mais je savais que je n'avais pas besoin d'entendre leurs plans. Leur monde était fait de violence et de sang, et même si j'étais plongée dedans malgré moi, je ne voulais pas en savoir plus que nécessaire.
Je descendis les escaliers lentement, chaque pas m'éloignant un peu plus de la chambre où Ezio dormait, mais aussi de mes craintes. En bas, le grand hall du domaine s'étalait devant moi. Je jetai un coup d'œil autour de moi, observant les gardes postés à chaque coin. Leur présence était censée me rassurer, mais cela ne faisait que me rappeler que le danger était partout. Pourtant, ce domaine était censé être notre sanctuaire, un endroit où nous pourrions enfin être en sécurité.
Je franchis la grande porte en bois qui menait au jardin. L'air frais du matin m'enveloppa, et je respirai profondément. Le domaine possédait un immense jardin, couvert par une verrière pour nous protéger tout en laissant passer la lumière du jour. C'était étrange de penser que derrière cette protection, le monde extérieur était toujours aussi dangereux. Mais ici, tout semblait si paisible. Les fleurs aux mille couleurs, les arbres imposants qui projetaient de grandes ombres sur les sentiers... C'était un petit bout de paradis, un monde à part.
Je m'avançai doucement sur le sentier de gravier, appréciant le calme. Oreo me suivit tranquillement, ses pattes effleurant le sol. Alors que nous marchions, je sentis une vague de sérénité m'envahir. Pour la première fois depuis des jours, je me sentais apaisée, loin de la violence et des cris. Pourtant, une part de moi restait sur le qui-vive. Ce sentiment de sécurité ne pouvait être qu'éphémère.
Je trouvai un banc en bois, près d'un grand chêne, et je m'y installai. Oreo sauta pour se coucher à mes pieds. Je caressai distraitement sa tête, mes pensées déjà ailleurs. Ce bébé... Comment allais-je faire ? Comment élever un enfant dans un monde aussi brutal, avec une guerre qui menaçait à chaque instant ? J'avais envie de pleurer en pensant à l'avenir incertain, mais en même temps, il y avait une tendresse nouvelle qui grandissait en moi. Un amour instinctif pour cet être fragile que je portais.
J'étais perdue dans mes pensées quand j'entendis des bruits de pas derrière moi. Je me retournai pour voir Tatiana approcher, un sourire bienveillant sur le visage.
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Un ange tomber en enfer
ActionGiulia est une jeune Italienne de 21 ans. Elle a récemment perdu sa mère, avec qui elle avait une relation difficile. Sa mère était très stricte et elle n'avait pas de contact avec sa famille à cause de leur désapprobation de la relation de ses pare...