17-Blake

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Exceptionnellement cette nuit ne portera pas conseil.
Demerdez vous...

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Blake

Je rentre enfin chez moi, le cœur battant encore un peu trop vite. Pourquoi est-ce que je réagis comme ça ? C'est complètement idiot. Je suis censée jouer un rôle, c'est tout. Mais... pourquoi est-ce que je rougis chaque fois que l'éjaculateur précoce me regarde comme ça ? Pourquoi je n'arrive pas à ignorer cette sensation bizarre qui me traverse quand il me parle ?

Je laisse échapper un soupir et referme la porte derrière moi. L'appartement est calme, Beck n'est pas encore rentrée. Ça me laisse un peu de temps pour essayer de me vider la tête. Je retire mes chaussures à l'entrée, puis me dirige vers la salle de bain. J'ai besoin de me détendre. Une douche, voilà ce qu'il me faut.

Sous l'eau chaude, je ferme les yeux et laisse la journée défiler dans mon esprit. Le café avec le cancre, ses blagues, la façon dont il m'a regardée... tout ça tourne en boucle dans ma tête.

Pourquoi est-ce que je me prends autant la tête pour un gars que je ne devrais même pas apprécier ? Ce faux couple, ce n'est qu'un jeu, rien de plus. Pourtant, je sens ce rouge me monter aux joues à chaque souvenir de ses regards. Ridicule.

Je sors de la douche, enroulée dans une serviette, et me dirige vers ma chambre. Une fois là-bas, je fouille dans mon armoire et trouve mon pyjama habituel : un vieux t-shirt trop large et un bas affreux avec des motifs de chats. Parfait pour une soirée tranquille.

Après avoir enfilé mon pyjama, je me dirige vers la cuisine et ouvre le frigo, cherchant quelque chose à grignoter. Je finis par attraper un pot de yaourt, et pendant que je le mange à la cuillère, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Beck rentre enfin.

– Hé, chérie ! Comment ça va ? lance-t-elle joyeusement en déposant son sac sur le canapé.

Je la regarde entrer, toujours aussi impeccable. Elle porte une jupe crayon, des talons, et ses cheveux roux sont parfaitement bouclés, comme toujours. À côté d'elle, je me sens carrément négligée dans mon vieux pyjama, mais avec Beck, ça ne me dérange jamais. C'est notre dynamique : elle est la reine du glamour, et moi... l'anti-mode.

– Ça va, dis-je avec un sourire, essayant de chasser mes pensées troublantes.

Beck me lance un regard curieux, visiblement pas convaincue, puis s'approche de moi.

– Tu m'as l'air un peu ailleurs, quand même. Ça va vraiment ?

Je hausse les épaules et rigole un peu nerveusement.

– Juste une longue journée, c'est tout.

Elle ne dit rien, mais elle m'attrape soudainement dans ses bras et me serre contre elle. Un câlin énorme, comme elle sait si bien les faire. Je rigole malgré moi, tout en lui rendant son étreinte.

– Je t'adore tellement !!

– Je sais, répond-elle en riant, relâchant doucement son étreinte.

– Allez, file sous la douche. Tu sens l'homme, plaisanté-je en lui donnant une tape amicale.

Elle rit, attrape ses affaires, et disparaît dans la salle de bain. En l'entendant démarrer l'eau, je me dirige vers le salon et j'allume la télé. Quand elle sort de la douche, tout apprêtée dans son pyjama en soie, je lève un sourcil en voyant qu'elle est toujours aussi parfaite, même après une journée chargée.

– On commande une pizza ? propose-t-elle en s'installant à côté de moi sur le canapé.

En réponse, je lui jette mon téléphone dont elle a évidemment le code. On passe commande rapidement, puis on commence à regarder un film tout en le commentant sans arrêt, comme d'habitude.

Blue ContractOù les histoires vivent. Découvrez maintenant