Blue Contract

3-Winter

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Et putain... je croise toujours ta gueule.

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***

Winter

Je me réveille brusquement en jurant. Merde, quelle heure est-il ?

6h06.

Je laisse tomber mon dos sur le lit moelleux, encore à moitié endormi.

Je frotte mes paupières pour essayer de dissiper la fatigue.

Ma nuit était parfaite, je ne crois pas avoir déjà aussi bien dormi.

Le problème, c'est que ma nuit n'était faite que de rêves.

Je n'ai rêvé que de cette malade. Enfin, un rêve, tu parles, plutôt un cauchemar.

Une terreur nocturne même.

J'en ai marre. Ça doit avoir un rapport avec le fait que la destruction de ma voiture me stresse, alors je pense à celle qui l'a détruite.

Quelle pensée stupide. Parce qu'à présent, mon plus grand rêve, c'est de lui faire bouffer le bitume.

Je me lève de mon lit, la fatigue a disparu pour laisser place à de la colère.

Sans même la voir, elle m'exaspère.

Je sors de ma chambre précipitamment et descends rapidement les escaliers.

Quand mes pieds touchent le sol, je redresse mes yeux et les agrippe à des yeux bleus.

Pendant une seconde, mon pouls s'accélère, mais il se détend quand je vois des cheveux blonds coupés courts.

Edward.

- Ça va ? lui demandé-je en m'approchant de lui.

J'attrape une pomme, comme à mon habitude, tandis qu'Edward prépare des œufs brouillés.

- Oui, et toi ? Comment vas-tu ?

Je ris à l'entente de sa phrase.

- Ça va bien.

- As-tu bien dormi ?

Je ris de plus belle. Putain, qu'est-ce que j'aime ce type.

- Ouais, j'ai bien dormi.

Il me fait un grand sourire, ce qui fait naître le mien.

- Tiens, je baisse le regard vers l'assiette qu'il me tend. Je fronce immédiatement les sourcils.

- Prends l'assiette, Winter. Tu ne peux pas te nourrir seulement avec des pommes.

Résigné, je la prends et m'installe à la table de la salle à manger.

Edward arrive quelques minutes plus tard et s'assoit en face de moi.

- Tu sais, cette fille...

Je le fixe, perplexe.

- Elle avait peut-être ses raisons.

- Ses raisons ? Lesquelles, je peux savoir ? Elle a défoncé ma voiture par pur plaisir.

- Tu l'as renversée, tu as cassé son vélo et tu l'as insultée.

- Insultée ? Quand ça ?

- Ce vieux tas de ferraille.

Je souffle. Pourquoi doit-il avoir une aussi bonne mémoire ?

- Ok, c'était peut-être pas sympa, mais ce n'est qu'un vélo. Pas de quoi en faire un drame.