La vie c'est comme du P.Q, soit c'est tout rose... Soit
t'es dans la merde.Winter
Je rentre chez moi, la tête encore remplie de tout ce qui vient de se passer. Elle et moi, en couple... officiellement. Mon officiellement est accompagné de guillemets imaginaires et d'un sourire ironique, mais c'est quand même assez dingue.
Mais malgré tout,il y a un truc, un truc que je ne m'attendais pas à ressentir. Quand j'ai prononcé ce mot, copine, et que j'ai passé mon bras autour de ses épaules, elle a eu ce petit sursaut, un mouvement tellement discret que personne d'autre n'a dû remarquer.
Mais moi, si. J'ai senti la légère tension de ses épaules, puis cette façon presque imperceptible dont elle a relâché sa posture, comme si un frisson parcourait son dos.
Et pendant cet instant, son parfum s'est mêlé à l'air entre nous, ce parfum discret mais légèrement sucré qui semblait coller à elle. Sa peau, sous mes doigts, était douce, mais fraîche.
En la tenant si proche, j'ai remarqué, dans un recoin de ma tête, des détails qui n'auraient jamais dû m'intéresser. La texture de ses cheveux frôlant le bout de mes doigts. La manière dont ils glissaient, légers et fins, presque comme un filet de soie que je pouvais sentir contre moi.
Mais il n'y a pas que ça. Son regard. Ce moment où elle m'a fixé, surprise, presque déstabilisée, avant de se ressaisir. Ses sourcils légèrement froncés, comme si elle tentait de comprendre, d'accepter quelque chose qui la dépassait.
Et ses yeux. Il y avait quelque chose de... différent, quelque chose de profond, de vrai. Son regard m'a pris au dépourvu. Elle n'essayait même pas de le masquer.
Nos yeux se sont accrochés, et pendant une seconde, ce n'était pas une comédie, pas un contrat, mais une conversation silencieuse, comme si nos regards seuls suffisaient à remplir l'espace, comme si elle me laissait enfin apercevoir quelque chose derrière sa façade. Une sorte d'incrédulité mêlée de vulnérabilité, peut-être.
Ce regard... ce simple regard m'a cloué sur place. Et quand je pense à son léger frémissement, à la façon dont elle n'a rien dit, comme si, à cet instant-là, tout ce qui nous opposait s'effaçait, je me demande si j'ai ressenti tout ça pour elle ou si c'est juste l'idée de ce faux couple qui joue avec mes nerfs.
Je me moque de moi-même en pensant à quel point je suis pathétique de jouer les couples avec... l'aliéné. On se déteste toujours, ou en tout cas, elle me déteste, ça c'est sûr.
Mais en même temps, je me surprends à penser que cette situation a quelque chose d'étrangement amusant. C'est comme si tout à coup, ma vie était devenue un sketch géant où j'occupe le rôle principale.
Une fois dans ma chambre, je jette la feuille des 50 questions sur mon bureau, lui jetant un regard noir. Sérieusement ? Remplir des questions comme un lycéen ? Mais il faut bien que je la remplisse si on veut rendre cette histoire crédible. Après tout, c'est un contrat, pas vrai ?
Je file dans la salle de bain, me déshabille et entre sous la douche. L'eau chaude ruisselle sur ma peau, et le ridicule de la situation me frappe d'un coup. Un couple avec des conditions ?
Et des conditions tellement absurdes qu'elles sont drôles. Ne pas l'embrasser alors qu'on est supposés sortir ensemble ? Pas de surnoms mignons, pas de gestes trop enthousiastes. C'est à se demander ce que Beck a pu se dire en les écrivant.
Ce genre de détails me fait presque rire. Je repense à cette règle qu'elle a absolument voulu ajouter : Ne pas tomber amoureux. C'est probablement la plus stupide du contrat. Sérieusement, qui tomberait amoureux d'elle ?
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Blue Contract
RandomDans les arcanes du hockey professionnel, Winter se démarque comme une étoile montante, destinée à briller dans la NHL. Tant sur la glace que dans sa vie personnelle, il incarne la détermination et la force, mais dissimule également ses peurs les pl...