Blue Contract

18-Winter

La vie te mettra des pierres sur ton chemin.
À toi de décider sur qui tu vas les lancer.

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Winter

Je suis allongé sur mon lit, les bras croisés derrière la tête, fixant le plafond sans vraiment le voir. Mon téléphone vibre une dernière fois à côté de moi. Quand je le prends, je vois la notification d'une pub, je la supprime, frustré.

Hésitant pendant de longues minutes, je finis par ouvrir les messages pour voir si l'aliénée m'a répondu. Je m'arrête un instant, troublé. Elle n'a pas fait ça quand même. Elle a laissé mon dernier message en vu. Rien de plus. Juste ça. Vu.

Je serre les dents, frustré. Je balance mon téléphone dans les draps à côté de moi et frappe du poing contre le lit, agacé. Elle ne répond pas. Encore. Et je suis là, comme un idiot, à attendre une réponse qui n'arrive jamais.

– Ça me rend dingue, bordel... je murmure en me frottant le visage.

Je me roule sur le côté, boudant probablement comme un gamin. Elle m'évite, et je ne comprends pas pourquoi. Je devrais l'éviter, pas l'inverse. Elle m'a insulté, elle a râlé contre moi, et maintenant... c'est elle qui s'éloigne, comme si c'était moi le problème.

Je soupire, incapable de rester allongé. Je me redresse brusquement, restant assis au bord du lit, la tête dans les mains.

Est-ce qu'elle m'évite parce qu'elle me déteste encore ? Est-ce que c'est ça, le vrai problème ? Peut-être qu'elle fait juste semblant d'être sympa pour qu'on réussisse ce plan, et qu'en réalité, je la dérange toujours autant.

Cette pensée me fout en rogne. Je serre mes poings, sentant une colère sourde monter en moi. Et puis, pourquoi a-t-elle fait ça à la patinoire, tout à l'heure ?

Elle parle à tout le monde, fait des blagues avec les autres joueurs, mais pas un mot pour moi. Comme si j'étais invisible. Et ces gars qui la regardent comme un bout de viande, des animaux prêts à attaquer, j'avais envie de les étrangler.

Je me lève d'un coup, énervé, et laisse échapper un grognement.

– Je m'en fous, dis-je dans un souffle.

Je me dirige vers le coin de la pièce et enlève mon t-shirt, le balançant sur la chaise. Ensuite, j'enlève mon short et je me glisse sous les draps. Peut-être que je pourrais juste dormir et tout oublier, mais je sens déjà que ça va être impossible.

Je tourne et me retourne dans mon lit, essayant de trouver une position confortable. Mais rien n'y fait. J'ai trop de pensées dans la tête, trop de trucs qui tournent en boucle, et ça m'empêche de fermer l'œil. Je me passe une main sur le visage, soupirant lourdement.

Après un temps, je commence à m'assoupir, mais un petit bruit me fait sursauter. Un tapotement léger, contre la fenêtre. Je fronce les sourcils, me demandant si j'ai rêvé. Je me retourne dans mon lit, essayant d'ignorer ce bruit. Mais il continue. Encore et encore. Des petits impacts réguliers, comme si quelqu'un frappait doucement contre la vitre.

– C'est quoi ce bordel... ?

Je tente de l'ignorer, mais ça devient de plus en plus agaçant. Énervé, je me lève brusquement, traverse la chambre et me dirige vers la baie vitrée. J'ouvre violemment la vitre, et à peine ai-je fait un pas dehors qu'un caillou me frappe en plein visage.

– Aïe ! Merde ! lâché-je, en me frottant le front, surpris.

Un juron monte depuis le jardin.

– Merde ! désolé ! entendis-je d'en bas.