7-Blake

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C'est quand on a vu ta tête qu'on a inventé la cagoule.

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Blake

J'entre dans ma classe souriante, ce midi a été mieux que je l'imaginais.

Le quatuor n'est pas si mal finalement, peut-être même un peu drôle.

Oui, je me suis bien amusée, ça faisait longtemps, les seules personnes que je côtoie sont Beck, Andrea et mon oncle.

C'est assez fade.

Je vois que la salle de mon cours est déjà ouverte, je m'y rends à petites enjambées.

Je m'installe comme à mon habitude dans une rangée du milieu.

Je sors mes affaires, pourtant je sais déjà qu'elles ne me serviront plus d'oreiller qu'autre chose.

Les étudiants affluent au cours des minutes mais je n'y prête pas vraiment attention.

Quand la prof commence son cours, mes yeux commencent déjà à s'alourdir.

Je ressens la dissolution du monde qui m'entoure, pourtant une chose m'interpelle.

La porte de l'amphi s'ouvre très légèrement, probablement un élève en retard.

Cela dit, j'écoute intriguée sans réelle raison mais lorsque j'entends mon nom dans une sorte de crie qui est en fait un chuchotement, j'essaye de me réveiller.

Mais mon corps est trop lourd et mes paupières trop faibles alors je reste là à écouter.

Je suis persuadée que la personne s'approche de moi et elle me le confirme quand j'entends le grincement de sa chaise.

Je ne perçois aucun bruit d'affaires, cette personne ne prend pas ses cours ou quoi ?

Toi non plus, me rappelé-je.

Je lutte contre la fatigue pour continuer d'analyser le son que fait cette personne, je la sens se rapprocher, puis ma joue frissonne quand je ressens un souffle, son souffle sent la myrtille.

Une odeur que je reconnais sans pour autant dire où je l'ai sentie mais quand la personne commence à murmurer des mots, le sommeil m'enveloppe.

***

Je ne sais combien de temps passe, mais je me sens lourde, mes muscles sont courbaturés sans aucune raison mais ce qui me bouleverse c'est cette main délicate qui me tapote l'épaule.

Winter.

Je ne vois pas l'individu pourtant il est le premier à me venir à l'esprit.

Il me tapote toujours l'épaule pour me ramener à ce monde, toujours.

J'ai été réveillée de beaucoup de manières différentes, la plupart des gens me font des grands gestes brusques quand ils ne savent pas.

Ceux qui savent ont l'habitude de me toucher délicatement, comme Winter, mais la différence c'est que lui ne sait pas.

J'ouvre les yeux et c'est sur ses yeux bleus que je tombe, et je crois que je me noie dedans.

C'est une sensation bizarre, qui coupe le souffle.

Il est assis à mes côtés les bras croisés, tout souriant.

Je suis encore fatiguée de ma petite sieste alors je crois que je ne réalise pas vraiment.

Blue ContractOù les histoires vivent. Découvrez maintenant