Blue Contract

19-Winter

– Il y a quelque chose de magnifique dans tes yeux.
– Ah oui c'est mon reflet.

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Winter

Je me réveille le lendemain matin, complètement groggy, les yeux encore lourds de sommeil. Je sens quelque chose sur moi.

Je ne m'en soucie pas vraiment au début, pensant que c'est mon coussin. Mais cette chose bouge légèrement, et je grogne, agacé.

– Connor, c'est toi ? marmonné-je en me tournant un peu, les yeux encore fermés.

La sensation ne disparaît pas, au contraire. Elle devient même plus insistante. Toujours à moitié endormi, je commence à me frotter le visage, fatigué, ouvrant les yeux à moitié mais tout est légèrement flou.

Quelque chose, ou plutôt quelqu'un est littéralement allongé sur moi. Je fronce les sourcils, essayant de comprendre ce qui se passe.

Je cligne des yeux plusieurs fois, tentant de dissiper le brouillard dans ma tête. C'est bizarre. J'ai l'impression qu'il y a une femme sur moi. Une silhouette féminine allongée... sur ma taille. Mais c'est impossible. Je ne dors jamais avec une femme, jamais. Enfin, sauf avec elle.

D'un coup, la réalisation me frappe. Je reconnais ces cheveux en désordre, cette façon de s'accrocher à moi comme si j'étais un oreiller.

Blake.

Mes yeux s'ouvrent grand, mon cœur rate un battement. Elle est là, allongée directement sur mon pénis, et même si je porte un caleçon, ce n'est pas vraiment... rassurant.

Sa main est fermement agrippée à mon caleçon, tandis que l'autre s'accroche à ma cuisse, ses ongles s'enfonçant légèrement dans ma peau. Elle grogne un peu, toujours accrochée à moi comme une ventouse. Elle semble stressée, même en dormant.

Je reste figé, choqué, incapable de bouger. Mon esprit tourne à plein régime, essayant de comprendre comment j'en suis arrivé là.

Mais ce qui est pire... c'est que j'ai la gaule du matin. Très, très mal placé. Je panique, mon corps se tend sous elle. La dernière chose que je veux, c'est qu'elle se réveille et voie... ça.

Je tente discrètement de m'extirper, mais rien à faire. Elle s'agrippe à moi comme si sa vie en dépendait. C'est alors que la porte de ma chambre s'ouvre en grand, et Connor entre, joyeux.

– Hé, Winter ! C'est l'heure de...

Il s'arrête net, ses yeux s'écarquillant en voyant la scène devant lui. Moi, figé dans une position compromettante, avec l'aliéné accrochée à moi comme une sangsue.

Connor reste un moment silencieux, son visage passant de la surprise à l'amusement. Puis, un sourire se dessine sur ses lèvres et il fait un mouvement de doigts suggestif entre moi et elle, comme pour demander : Vous l'avez fait ?

Je lui lance un regard paniqué, lui faisant signe de se taire. Mais avant que je puisse faire quoi que ce soit, la folle se redresse, agissant comme si de rien n'était.

Elle détache sa main de mon caleçon, se met assise et se frotte le visage en baillant. Elle s'étire bruyamment, ses gestes complètement désinvoltes, et je n'arrive pas à détourner les yeux, même si elle est tout sauf gracieuse à ce moment-là.

Elle se gratte le ventre d'un geste nonchalant, exposant un peu de peau sous son t-shirt. Mon regard se fige sur son ventre, et pour une raison que je ne comprends pas, j'ai du mal à avaler. Elle n'a rien d'extraordinaire, mais... merde, je ne peux pas m'empêcher de la regarder.