Mi Amore

Chapitre 18

                                                   Alvize

Toujours quelques années avant

Connard.

Mauviette.

Salaud.

Je pourrais me gratifier de tous les noms d'oiseaux encore longtemps tellement la liste est longue. Seulement, cela ne changera rien à ma condition, ni aux conséquences de ma décision cette nuit dans ce club ultra prisé et branché de la capitale de la mode.

Alessia m'a offert sa confiance en acceptant mon rapprochement, mes attouchements, et moi, comme le mec pourri et indifférent que je suis au quotidien avec les autres meufs, je l'ai repoussé dès que Terzo est rentré dans ma ligne de mire au lieu d'assumer mon attirance pour sa soeur, quitte à me prendre une droite. Et comme si, mon rejet ne suffisait pas à l'humilier, à l'instar de mon binôme qui l'a invité à danser, je me suis résigné à faire de même avec Aurora.

Minable.

La différence est que je ne suis pas allé plus loin avec elle, malgré toutes ses attentions envers moi. Pendant que mon pote traînait plus tard Rose dans les sanitaires. Alessia est réapparue pour disparaître tout aussi vite. Sans aucune considération à mon égard. Sans explication. Comme personne n'a été surpris par son départ, j'ai présumé qu'elle avait averti son frère et son amie.

Trop de semaines que l'on se tourne autour. Amitié mon cul. A la moindre excuse, je cherche Alessia des yeux dès que l'on se retrouve au même endroit.

Son petit spectacle au lendemain de la bringue qu'avait donné son frère, n'est pas sorti un seul putain de jour de mon crâne. Et depuis, je suis un clébard en manque de sa maîtresse. Un comble quand on sait le queutard que je suis, et le nombre de nanas prêtent à écarter les cuisses et leurs strings pour avoir mon sexe en elle.

Alors hier soir, quand j'ai vu Alessia, plus belle, plus sûre d'elle, plus bandante que jamais, remettre ce pauvre type à sa place, j'ai craqué. Je ne vais pas me mentir, être lâche suffit déjà à ma condition, la jalousie a aussi traversé mon cerveau. Hors de question qu'un autre s'approprie la place qui m'est due. Et cela malgré la présence de mon meilleur ami dans les parages. J'ai profité qu'il soit accaparé par Rose et je suis parti retrouver ma belle brune sur la piste. J'ai mis quelques minutes avant de la localiser, mais quand mon radar à trouvé sa cible, je l'ai d'abord observé se lâcher au son de la musique, et n'y tenant plus, je me suis collé à elle. Alessia n'a même pas eu un mouvement de recul. Elle m'attendait, ou l'espérait... et la suite, m'a cramé le peu de neurones qu'il me reste en sa présence.

Tout était en feu.

L'impatience, engendrée par des jours de retenue a explosé immédiatement mon self control après que mes phalanges ont effleuré sa peau. Sa chair humide, chaude, vibrante de désir contenue sous mes phalanges, avide de mes caresses.

Elle est devenue mon obsession.

Mon entrejambe n'était que douleur, un supplice de plus de ne pas pouvoir la soulager en s'enfonçant dans cette petite chatte mouillée. Une souffrance de garder mes lèvres loin de sa carnation.Un calvaire pour tout mon corps de ne pas pouvoir l'emmener ailleurs, et approfondir ce besoin de me fondre en elle, comme elle en moi. Car je sais avec certitude, qu'Alessia est attirée par moi, et même plus que ça. Sauf que le plus, je ne souhaite pas me l'avouer.

C'était une connerie. Et pourtant je m'apprête à en faire une de plus grosse. Puisque je pénètre sur l'île où la propriété des De Luca est construite. Le manque de sommeil y est sûrement pour beaucoup dans ma décision précipitée.