Alvize
Tel un félin ayant repéré sa proie, je m'avance d'un pas nonchalant vers le milieu de ma chambre, où se tient ma belle provocatrice. Je tempère du mieux que je peux mon bouillonnement intérieur. Pas facile, quand celle qui tient l'allumette la frotte contre le soufre qui a remplacé mon sang depuis qu'elle est dans ma chambre.
Toujours avec mes yeux plantés dans ceux d'Alessia, je marche dans sa direction, j'enlève mon sweat en tirant sur le col, le jette quelque part dans la pièce, puis c'est au tour de mon t-shirt de rejoindre le sol.
Toujours sans un mot, seuls nos regards se parlent.
Envie. Désir. Impatience.
Mes doigts s'attaquent aux boutons de mon jean que je prends le temps de déboutonner. Ses joues se parent d'une adorable teinte rouge, quand elle découvre qu'aucun caleçon ne vient cacher mon sexe gorgé de désir. Je jubile intérieurement.
Ma belle timide.
Mon adorable ingénue.
Le pantalon glisse le long de mes jambes, je l'enjambe, je suis entièrement nu, contrairement à elle, mais ce n'est qu'une question de minutes que nous soyons à égalité. Je salive d'avance de dévoiler les parties que je rêve d'honorer, d'embrasser, de vénérer.
Comme avant.
— Et maintenant ? suscité-je d'un timbre rauque, en me postant face à elle.
Alessia, impétueuse, passe ses mains dans son dos, puis, d'un geste désinvolte lâche son soutien gorge qui échoue à nos pieds. Elle s'attaque ensuite à faire glisser le long de ses jambes interminables son shorty de dentelle blanche.
Mes yeux sont hypnotisés par ses actes, mes phalanges me démangent de rougir cette peau, parce que j'y enfoncerais mes doigts, grifferais sa carnation avec mon chaume de barbe, pendant que ma langue s'appropriera ses replis et dégusterai son suc...
— Toujours avec moi, susurre une voix emplie de luxure au creux de mon oreille.
Putain oui.
— Plus que jamais... Je retrace juste dans mon esprit la manière dont je vais commencer par te dévorer, dis-je en faisant glisser mes doigts sur ses clavicules, effleurant ses bras lentement jusqu'à me saisir de ses poignets que j'emprisonne d'une main.
Alessia ferme les yeux, déglutie, se mord la lèvre inférieure. Je les maintiens dans son dos, ce qui l'oblige à se cambrer en faisant ressortir sa merveilleuse poitrine. Ma peau frissonne quand celle-ci l'effleure, quand ses pointes tendues appuient contre mon torse. Je baisse mon visage sans couper notre connexion visuelle et m'empare de son sein droit.
Ma langue torture langoureusement sa pointe, trace les tour de son auréole, souffle dessus, réitère mes caresses languines avec son jumeau. Alessia gémit, son épiderme se pare de chair de poule, ainsi qu'une jolie teinte rosée, elle tente de se dégager de l'emprise de mes doigts, seulement, je maintiens la pression sur ses poignets. Ma queue est au supplice, implore la délivrance, je résiste, la tension est insupportable, mais l'explosion n'en sera que meilleure.
— Ne bouge pas, ordonné-je.
Ma belle italienne, ouvre les yeux et perce les miens d'une lueur qui ne m'était plus apparue depuis des années.
Confiance. Reddition.
Je plis mon corps afin d'atteindre mon graal, tout en traçant un chemin de baisers langoureux le long de son corps. Sa poitrine, son ventre, son nombril que j'agace avec ma langue, avec mon pouce, elle a toujours été sensible à cet endroit là. Et quand je suis à genoux, tel un esclave proche de son offrande, ma main libre se pose sur sa hanche, et sans plus faire durer le supplice, je penche mon visage, et mes lèvres, soutenues par ma langue se délectent de ces chairs humides, de se bouton qu'elles s'appliquent à maltraiter.
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Mi Amore
RomansaForcée de revenir dans son pays natal au bord du Lac Majeur, pour enterrer son grand père adoré, après des années passées à Londres à étudier à la London Collège of Fashion. Alessia va devoir faire face à son passé au doux nom d'AlvizeToscanelli. Me...