Chapitre 12

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Alvize


Mon portable vibre dans la poche intérieure de ma veste de costume. J'hésites à le sortir, alors que la magnifique blonde, à genoux sur la moquette de mon bureau, s'affaire délicieusement sur mon sexe, et mérite un minimum de respect. Son regard contrarié percute le mien, quand la sonnerie attribuée à mon meilleur pote retentit une seconde fois.

— Désolé, mais c'est urgent. Je retire ma main de sa chevelure et attrape mon téléphone.

Terzo insiste rarement, il envoie des messages, et sans comprendre d'où ça vient, un mauvais préssentiment s'invite dans mon crâne.

Son sourire diabolique m'indique qu'elle ne va pas lâcher l'affaire, enfin là, en l'occurrence ma queue, quand sa langue remonte le long de ma hampe, et termine par s'enrouler autour de mon gland. Je me retiens de pousser un gémissement de satisfaction, en lui ordonnant de continuer et d'envoyer valser mon pote. Malgré tout, je recule d'un pas, - ça a intérêt d'être important mon pote- remonte la fermeture Éclair de mon pantalon, et tend ma main gauche afin de l'aider à se relever. Puis sans attendre, je décroche avant que ma boite vocale ne s'enclenche.

— Salut, mec.

— J'ai besoin de toi.

Son ton est nerveux, son souffle rapide dans le combiné alerte mes instincts les plus primaires. Je chasse d'une pensée les images qui me viennent et me reconcentre sur l'appel de Terzo.

Mais toujours avec ce putain de mauvais préssentiement.

J'étais au courant qu'aujourd'hui ils allaient tous les trois chez le notaire pour la lecture du testament de Ricardo, alors c'est certainement ça qui l'a ébranlé. Ricardo était son mentor, son père de substitution, son modèle. Terzo ne montre rien, mais je sais qu'il souffre.

— Calme toi, Terzo, dis moi ce qui ne va pas et ce que je peux faire.

J'avise du coin de l'oeil la femme qui s'installe sur le canapé en prenant ses aises, mais d'un mouvement du menton, je lui montre la porte de sortie. Cette conversation est d'ordre privé. Elle s'exécute, en râlant, tout en prenant bien soin de claquer la porte de mon bureau derrière elle.

—Merde ! j'ai interrompu quelque chose ?

— Rien de mémorable...

Enfin ça, je ne le saurai jamais.

Comme un connard, ce sont les lèvres, et le visage d'Alessia qui m'ont tenu compagnie, et ont facilité mon excitation. Depuis que je l'ai revu, parlé, effleuré, mon cerveau du bas est très sélectif depuis. Mais ça je ne peux pas le dire à son frère.

— No sex in the job, Alvize.

Je ricane. Je ferme ma gueule, omettant de lui dire, que je l'ai dragué alors qu'elle essayait des robes dans la boutique du rez-de-chaussée.

A la place je rétorque :

— Applique toi ta propre règle et on en reparle.

Terzo persifle.

Le nombre de nanas qui passent par son bureau ne sont pas toutes convoquées pour un entretien d'embauche, du moins pas pour intégrer la maison.

— Alessia a disparu, annonce-t-il d'une seule traite d'un ton morne.

— Quoi ?

Je passe une main dans ma tignasse, rejoins ma planche de travail et tire une cigarette du paquet, et l'allume en prenant soin d'ouvrir la fenêtre, et de me poster sur le balcon.

— Comment ça, "disparu "? insisté-je en crachant un nuage de fumée par la bouche.

— Ça ne s'est pas très bien passé chez le notaire, le testament... bref, ma sœur a fait une crise et...

Mi AmoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant