Chapitre 28 : Détour

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Tout en baillant Aveline parvint à ouvrir les yeux. Ses jambes étaient douloureuses, malgré la douceur des bras de Garrett il ne s'agissait pas de la position la plus confortable qui soit. Doucement, prenant garde à ne pas le réveiller, elle eut à peine esquissé un mouvement qu'il la colla un peu plus contre lui. Au moins le message était clair, néanmoins, elle voulait toujours s'étirer. Il lui fallut donc attendre quelques minutes qu'il ouvre les yeux, malgré elle, la jeune femme se sentit sourire, elle devait avoir l'air d'une parfaite imbécile. Garrett lui caressa tendrement la joue la faisant frissonner. Aveline avait craint qu'il ne l'abandonne, ou tout du moins qu'il décide de l'ignorer, cela était sûrement idiot, pourtant cela lui avait noué l'estomac une bonne partie de la nuit. Ses yeux se posèrent pourtant sur lui, détaillant chacun de ses traits.

« Tu ne regrettes pas ? » Elle avait dit cela dans un murmure, détournant les yeux. Il serra un peu plus les doigts autour de sa taille.

« Non. Pourquoi ? Tu regrettes toi ? » Aveline avait enfouit son visage au creux du cou de Garrett. Elle avait les larmes aux yeux. Il était si gentil, si tendre. Elle avait toujours eu peur de ne pas être aimée, elle ne s'était jamais jugée assez jolie pour que l'on prête attention à elle. Le jeune homme pourtant la tenant tout contre lui comme si elle pouvait s'échapper.

« Absolument pas. J'ai juste eu peur que tu me laisse... » Cela lui était difficile à avouer, étrangement pourtant elle se sentit mieux après avoir prononcé cette vérité qui lui torturait le cœur. Les doigts de son compagnon courraient maintenant le long de son bras, lui arrachant des frissons de plaisir.

« Autant te prévenir tout de suite : tu ne te débarrassera pas de moi aussi facilement. » Elle s'entendit rire doucement. Garrett lui prit le menton pour la forcer à le regarder dans les yeux alors qu'il souriait toutes dents dehors. « Je ne plaisante pas, je suis extrêmement possessif, jaloux aussi et incroyablement collant. » Il lui embrassa la joue, puis le nez, tout en la faisant rire.

« Cela me convient. » Ils se regardèrent un instant et Aveline sentit son cœur bondir de sa poitrine. Si elle avait eu moins de retenu elle l'aurait sûrement embrassé mais elle n'osa pas. Au lieu de cela elle alla se blottir contre lui. Profitant de l'étreinte chaude de ses bras, elle se sentait toujours à l'abri auprès de lui, comme si rien ne pouvait lui arriver. Un jour elle lui parlerait de ce qui la tourmentait et la hantait, pour le moment elle voulait juste profiter de lui. Enfouissant son nez dans le cou de Garrett elle se rendormie.

*

*           *

Aveline étouffa un cri. Son corps ce gela instantanément au contact de l'eau. Elle trembla alors que près d'elle Garrett se relevait brusquement pour saisir son épée posée près du lit. Les dents de la jeune femme se mirent à claquer alors que le rire hilare de Gaëtan parvint à ses oreilles.

« Je voulais simplement refroidir vos ardeurs avant de repartir mes jeunes tourtereaux. » Rougissante Aveline se colla sous les couvertures humides, qui étaient toujours plus acceptables qu'elle nue. Evidemment, avec les bains collectifs, elle aurait dû être habituée, mais généralement elle se débrouillait pour se retrouver entourer de femmes. De toute manière le contexte n'était pas aussi intime.

« Tu ne pouvais pas juste frapper ?! » Un sourire dansa sur les lèvres de leur maitre.

« Vous auriez eu le temps de vous lever, et cela n'aurait pas été drôle mon cher Garrett. » Aveline retint son amant avant qu'il ne saute hors du lit pour frapper Gaëtan.

« Aurais-tu l'amabilité de nous laisser ? Que nous puissions nous habiller maintenant que tu as largement profité du spectacle. » Leur maitre s'inclina. Il prenait un malin plaisir à jouer avec eux, tant que cela n'était pas méchant.

Aveline, L'éveil du FauconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant