#42

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Je roule un moment en ville sans savoir ou aller. Il est bientôt midi et la journée va être encore très longue. J'ai besoin de m'isoler et je décide alors de me prendre une chambre dans un motel même si je n'ai pas beaucoup d'économies. Je fais une halte dans une supérette et la caissière me regarde de travers quand elle encaisse mes quatre bouteilles de vodka. J'ai besoin d'oublier, même pour quelques heures cette souffrances qui me consume de plus en plus.

Je roule encore un moment et m'arrête dans un motel d'un quartier craignos, mais la au moins les prix sont moins cher que partout ailleurs. Je comprend pourquoi. La chambre est degueulasse et ça pue, par chance il n'y a que les draps qui paraissent potable.

Je m'enferme a double le tour et ferme les volets. Je me sers un verre. J'allume la télé mais n'y prête même pas attention. Je bois mon verre d'un trait et la vodka me brûle la gorge. Mais la douleur n'est rien comparé à celle pour Daevon. Alors je recommence et en prend un deuxième. J'ai des bouffée de chaleur et je me déshabille. Un troisième, et je vais prendre une douche .. Au quatrième, je attrape mon portable, celui que Daevon avait payé une fortune .. Sûrement avec la thune qu'il a ramassé pour son pari. J'ai des dizaines de messages de sa part que je ne lis même pas tous. Au cinquième, je décide d'éteindre le téléphone et je me met sous les draps ..

Quand je me réveille je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est. J'ai mal a la tête ... Le programme à la télé me fais penser qu'il dois être très tôt .. J'ai pas envie de bouger ... Je reste donc au lit et le chagrin me submerge une nouvelle fois. Ici je peux me laisser aller, alors j'étouffe mes cris dans l'oreiller. Jamais je n'ai endurer un si gros mal être. Je suis anéanti et mes cris, et mes supplications n'arrivent pas à me soulager. Alors quand je suis à bout de force et que je sais que rien ni personne ne saurai le soulager, je bois encore .. Jusqu'à ce que l'alcool me fasse m'écrouler.


Je ne sais pas combien de temps j'ai pu rester dans cette chambre. Mais longtemps ... A recommencer ce cercle sans fin. Je dors, je pleure, je bois jusqu'à ne plus avoir une goutte de vodka.

J'ai essayé de me lever mais je n'en suis pas capable .. Je n'ai pas mangé depuis que je suis ici et jen'e ai toujours pas envie, mais mon corp me le fais durement ressentir. Ma tête me tourne tellement. Pourtant il faut que je sorte, même si ce n'est que pour de la vodka.

Alors j'allume.e la télé et le journal du soir me permet de connaître l'heure. 23h30. La supérette à côté dois fermer a minuit. Je puise dans mes dernières ressources pour enfiler mon jean et mon tee-shirt encore couvert de sang. J'essaye de le cacher en plaçant mes cheveux emmêlés par dessus, mais c'est compliqué. Et puis je m'en fou ... J'ouvre la porte et le vent me claque le visage. Il pleut des cordes et il fait froid... Putain ...

Aller, j'en ai pas pour longtemps je vais y arriver. Je sors donc à moitié vêtu dans la nuit froide et humide. Mais bizarrement je ne ressens rien. Le plus dur et de réussir a tenir debout vu que mes jambes ne semblent plus obéir à mon cerveau. Je longe les murs et me tiens a eux jusqu'à ce qu'un gars sorte d'un immeuble et se dirige vers moi. Il a la tête baissé et j'essaye alors de marcher correctement. Mais quand il me croise et qu'il me donne un léger coup de coude, cela suffit à ce que je me rattrape de justesse à la poubelle sur ma droite.

- pardon.

- c'est rien.

Le gars qui continuais sa route ralenti. Moi j'y fais a peine attention et je continue mon parcours. J'y suis presque. Puis celui ci vient se foutre devant moi.

- Alex ?...

Quand je le regarde, je reconnais Fly. Il porte un bonnet mais c'est bien lui. Il me regarde comme s'il avait croisé un fantôme.

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