Partie 7

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Pendant une semaine, j'étais assez mal par rapport à Ziad. Je ne déprimais pas, mais je n'allais pas très bien .. je sortais avec Anissa pour me changer les idées, elle essayait de me faire rire, penser à autre chose. Je ne lui avais pas parlé des sentiments naissants que j'avais, je voulais les enfouir, les refouler, les oublier, plutôt que d'en parler. J'allais en cours, au travail et je rentrais, je téléphonais à Anissa mais je vous avoue de Ziad et Aymen me manquaient.
Un soir, j'étais à la maison devant la télé. Maman était sous la douche et Neymar venait de rentrer. Il m'a regardé et s'est assis à côté. Il me regardait de temps en temps, je ne calculais pas, je faisais comme si je ne voyais pas.

Neymar : Il m'a dit Ziad ..
Laliana : ...
Neymar : C'est pour toi que j'ai fait ça
Laliana : ...
Neymar : Lui même il a dit c'est mieux pour toi

J'en avais marre d'entendre ses conneries, je me suis donc levée, toujours en l'ignorant, et je suis partie dans ma chambre. Finalement, c'était sans doute mieux oui, ça commençait à être dangereux pour moi ; vous me connaissez, l'amour et moi, nous ne sommes pas amis. Mais je ne voulais pas entendre plus longtemps ses vieilles excuses « c'est pour toi que j'ai fait ça », si c'aurait été pour moi il m'aurait laissée prendre mes propres décisions, décider moi-même de ce qui est moieux pour moi ; alors non, ce n'est pas pour moi mais pour lui ! M'enfin .. En plus, Ziad ne me voyait que comme une pote, et là il est très bien sans moi, on ne ressentait donc pas les mêmes choses. C'était donc un mal pour un bien : même s'ils me manquaient tous les deux terriblement, je ne souffrirai pas par la suite. Je vous avoue que je souffrais cependant beaucoup, chaque fois que je voyais un bébé je repensais au petit Aymen, donc également à son père. J'avais quand même eu de la chance : je ne l'avais encore jamais croisé dans la rue. Je dramatise vous pensez ? C'est possible. J'ai fini par m'endormir.

La semaine suivante était la semaine de Noël, j'étais donc en vacances et papa était à la maison. Tania et Vardan étaient venu passer Noël avec nous. J'allais mieux, le fait de me retrouver avec toute la famille m'avait beaucoup aidée. Je m'occupais un peu plus souvent d'Enzo, il me faisait penser à Aymen, oui je sais ça tourne à l'obsession tout ça. Il avait tellement grandit ! Il allait avoir 7mois quand même !
Durant toute la semaine, nous avons préparé Noël. On faisait les magasins pour les cadeaux, les décorations, le repas. J'adore la période de Noël ! C'était une semaine juste parfaite. On avait passé un trop bon réveillon, dans la joie et la bonne humeur. Enzo avait été couvert de cadeaux, c'était mignon.

J'ai passé une trop bonne semaine, puis comme je reprenais les cours après le nouvel an, et bah j'ai travaillé à la bijouterie du 26 jusqu'au 31, toute la journée. Tout se passait bien et je n'avais aucune nouvelle ni d'Aymen ni de Ziad. Un jour, en rentrant à la maison après le travail, je suis passée par la place. Il y avait évidemment mon frère et également .. Ziad, avec son fils. Mon frère m'a regardée et Ziad aussi, lorsque je l'ai vu, j'ai directement baissé la tête, ça me faisait bizarre de le voir après deux semaines sans nouvelles, sans se parler ; alors qu'avant on se voyait souvent, on s'appelait tous les soirs etc .. C'était un changement radical. Il m'a fait un sourire triste auquel je n'ai pas répondu et je suis rentrée directement. J'étais trooop fatiguée, mais Anissa est venue à la maison me voir, elle pensait que je déprimais à cause de Ziad cette folle. J'allais certes pas bien, mais je ne déprimais pas, je me suis toujours interdit de me mettre dans un tel état pour une personne, et qui plus est, un homme. Je n'étais pas amoureuse de toute façon, alors pas de quoi déprimer, la vie continue, alors il faut savoir se relever de chaque chute, et encore plus endurcie, voilà ce que je me disais, c'était une petite épreuve pour me rendre plus forte dans la vie de tous les jours.
On était couchées dans mon lit, Anissa et moi à regarder le plafond et discuter ensemble.

Anissa : J'ai même pas trouvé ma robe pour le mariage de Nacer !
Laliana : Vazi à poil
Anissa : AH AH AH ! T'es même pas drôle !

Je lui ai balancé un oreiller, qu'elle m'a ensuite renvoyer dans la tête. On se chamaillait comme ça, lorsque mon téléphone a sonné. Elle a répondu, sans même que je m'en rende compte ; pas gênée la demoiselle, elle répond normaaal à MON téléphone. Et biensûre, elle n'a même pas mis le haut parleur. Je la regardais donc en lui faisant signe « c'est qui ? ».

Chronique de Laliana: il n'est pas mon fils mais je prendrai soin de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant