On a continué à parler de tout et de rien, mais je vous avoue que je n'allais pas très bien, je me posais mille questions concernant ce que je devais faire, rester avec lui malgré tout, ou bien tout arrêter maintenant, même si cela me supposais de souffrir .. Je pense que durant cette conversation, j'étais sûrement un peu absente.
Une semaine était passée et rien ne changeait, je ne parlais pas à Neymar ; enfin, IL ne me parlait pas, j'avais toujours le droit à ses remarques blessantes et totalement fausses et avec Ziad, ça allait, même si les questions que je me posais étaient toujours là. On était biens ensemble, et c'est justement pour cette raison que je ne réussissais pas à m'en séparer, ne serait-ce qu'à me faire à cette idée, à l'idée de me retrouver toute seule sans lui ; même si je culpabilisais, je n'arrivais pas à m'en défaire, lui rendre sa « liberté » vous voyez ? Je ne lui en ai même pas parler par peur qu'il le prenne mal et pense que je ne voulais pas être avec lui, ce qui était évidemment faux.C'était un samedi, j'avais décidé de passer l'après-midi au centre commercial avec maman, à faire les boutiques etc. Nous étions sur le point de sortir de la maison lorsque mon téléphone s'est mit à sonner, c'était Ziad qui m'appelait.
Laliana : Allô ?
Ziad : T'es occupé là ?
Laliana: Ca dépend pour quoi
Ziad : Pour garder Aymen
Laliana : J'vais au centre
Ziad : Ah bah laisse alors j'vais me démerder
Laliana : Non j'peux le prendre avec moi hein, j'y vais avec ma mère
Ziad : T'es sûre ?
Laliana : Ouais t'inquiète, prépares le j'vien le chercher
Ziad : Ok cimerJ'ai raccroché et ai prévenue ma mère que j'allais chercher le petit vite fait puis qu'on pourrait partir. Comme vous pouvez vous l'imaginer, ça ne l'a pas du tout dérangée que le bébé vienne avec nous, au contraire ! Je suis donc partie le chercher ; oui au passage, vous remarquerez que je ne me cacher plus de Neymar étant donné qu'il savait tout maintenant et que de toute façon, il ne me parlait même pas et ce, pour une raison qui n'est même pas légitime, alors je ne vois pas pourquoi je me cacherais encore juste pour lui.
Lorsque je suis arrivée devant la porte de l'appartement, j'ai toqué et ai attendu au moins 5min que Ziad vienne m'ouvrir. Lorsqu'il a enfin daigné m'ouvrir, je l'ai vu tout déborder, ne sachant même pas où donner de la tête le pauvre, je dois dire que c'était assez drôle quand même.Laliana (rire) : T'es débordé ?
Ziad (rire) : Un peu ouais
Laliana : Tiens, habille Aymen moi j'vais préparer son sacIl a habillé le petit et je me suis occupée de tout mettre dans le sac : couches, lingettes, biberon, lait, eau, bavoirs, petits biscuits. Pendant que je préparais tout ça, je me suis mise à réfléchir à cette situation .. Si vous m'auriez dit il y a encore quelques mois qu'aujourd'hui, je m'occuperais d'un bébé, que je me retrouverais parmi les couches et les biberons, je ne vous aurais jamais cru. Et pourtant aujourd'hui, c'est presque mon quotidien, étant donné que je vois Aymen presque tous les jours. Et bizarrement, je m'y suis très vite faite et même habituée. Le plus surprenant, c'est que je ne me débrouille pas si mal que ça quand même, qui l'eut cru ?
Une fois que j'ai finis de faire le sac, et que Ziad a fini d'habiller Aymen, nous sommes descendus tous les trois, pour que Ziad me donne la poussette du petit et nous avons donc un peu parlé.Laliana : Tu vas où toi ?
Ziad : T'en fais pas pour ça
Laliana : Ah bah c'est pas la meilleure façon d'éviter que je m'inquiète de pas vouloir me dire hein
Ziad (sourire) : J'vais voir ton frère
Laliana (gros yeux) : Pourquoi faire ?!
Ziad : J't'ai dit j'lui parlerai non ? Et bah voilà, ça fait une semaine il te parle pas à cause de ça, donc j'y vais
Laliana : Il te parle pas non plus
Ziad : C'est pas mon frère, c'est pire pour toiJe me suis contentée de lui sourire, puis il m'a tendu Aymen pour qu'il puisse aller chercher la poussette dans le local ; j'ai dont pris Aymen dans mes bras. Il est ensuite revenu avec la poussette et a accroché le sac du bébé dessus, puis il a fait un gros bisou à Aymen puis un à moi et nous sommes partis chacun de notre côté. J'avoue que j'appréhendais le fait qu'il aille voir mon frère, je me faisais pleins de scénarios dramatiques dans ma tête, j'étais limite paranoïaque, je me faisais trop de soucis, c'était abuser ! Vous imaginez s'ils se battent ou quoi par ma faute ? Non non, Lalia, tout va bien se passer, ne soyons pas pessimistes !
Bref, une fois arrivée en bas de chez moi, j'ai appelé ma mère pour qu'elle descende et je l'ai attendue en bas. Elle est arrivée assez vite et a immédiatement voulu voir Aymen, elle s'est donc penchée au-dessus de la poussette, limite en me poussant.