Vers 19h je suis donc partie chez Ziad directement après les cours. J'avoue que je n'étais pas aussi contente d'y aller que d'habitude, mais après tout hein c'est un peu mon « devoir » non ? J'ai donc frappé à la porte et j'ai attendu un moment ; personne n'est venu m'ouvrir. J'ai donc frappé une deuxième, puis troisième fois mais personne ne m'ouvrait. J'avoue que là j'ai commencé à m'inquiéter pour le coup, d'habitude il est toujours chez lui à cette heure-ci, il devait donc être là aujourd'hui. D'un coup j'ai entendu Aymen pleurer, mais vraiment fort ! Ca voulait donc dire que Ziad était bien là également, alors pourquoi il ne vient pas m'ouvrir ce con, il fabrique quoi ?! J'ai commencé à m'acharner sur la porte parce qu'évidemment, j'avais changé de sac et je n'avais pas la clé de chez Ziad ; tout me tombe dessus le même jour, quelle poisse !
Bref, je disais que j'ai commencé à frapper fort à la porte, je ressemblais sans doute à une hystérique tellement j'étais paniquée. Au bout d'un assez long moment, il a enfin daigné m'ouvrir cette foutue porte !
Laliana : PUTAIN TU JOUE A QUOI LA DEPUIS TALEUR TON FILS PLEURE JFRAPPE T'OUVRE PAS !
J'étais entrée sans même regarder Ziad qui ne me répondais pas à mon assez grand étonnement, en temps normal vu le ton sur lequel je lui avais parlé, il m'aurait limite agressée. J'ai donc levée la tête vers lui et là .. Je l'ai vu avec de très grosses cernes, les yeux rouges façon tomate et dans l'appartement il y avait une espèce de nuage, ou de brume avec une odeur juste atroce, Aymen continuait à hurler mais j'étais tellement choquée de voir Ziad dans cet état là, que je n'ai même pas réagit. Je suis restée choquée à le regarder, limite les larmes aux yeux. Pour moi c'était juste impossible, pas lui, pas Ziad, pas LE mien, le Ziad tellement parfait. C'est comme si tout d'un coup, tout ce en quoi j'avais cru pendant tous ces mois s'effondrait, comme si cette relation avec lui avait été basée sur un énorme mensonge, que je ne le connaissais en réalité pas tel qu'il était, qu'il avait joué un jeu juste pour me faire kiffer et me vendre du rêve. A ce moment là, je me suis sentie bête de ne pas avoir écouté Neymar et d'avoir pensé que Ziad avait pu changer. Bah oui Lalia, tu t'attendais à quoi ? A ce qu'un mec avec un passé comme le sien soit devenu un prince charmant juste pour tes beaux yeux ? Que t'allais rencontrer le mec parfait, celui de tes rêves aussi jeune, et qu'en plus ce serait le premier que tu aimerais, le seul dans toute ta vie ? Comment ai-je pu devenir aussi naïve et croire en cette merde qu'est l'amour ? Pourquoi j'ai autant changé, que je suis devenue faible au point de tout donner à un homme, de faire ma vie autour de lui, le rendre aussi important ? Je me sentais tellement bête, naïve, trahie.
Je suis restée plantée face à lui un assez long moment, dépitée. Lui me regardais aussi, sans parler c'est à peine s'il tenait bien debout.
Laliana (voix tremblante) : T'as .. T'as .. T'as fumé ?
Ziad (rire) : Naah rien du tout
Laliana (voix tremblante) : MENS PAS ! ME PRENDS PAS POUR UNE CONNE !
Ziad : Crie pas zeubi j'ai mal à la tête
Laliana : Tu me dégoûtes ..
ziad (rire) : Mais j'ai fait quoooi bébé ?
Je l'ai regardé, de plus en plus écœurée de le voir ainsi et j'ai senti une larme couler le long de mon visage. Je lui ai lancé un regard très noir et je suis partie dans la chambre calmer Aymen. Je lui ai mis sa petite combinaison et j'ai pris son sac pour sortir. Je n'allais pas le laisser avec Ziad dans cet état, sûrement pas ; ce serait de l'inconscience de ma part. Lorsque je suis repassée devant Ziad avec le petit dans mes bras, il m'a regardée un moment limite en me dévisageant.
Ziad : Tu vas où avec mon fils ?
Laliana : J'l'emmène loin de son crétin de père inconscient !
Ziad : J'suis très conscient hein
Laliana : CONSCIENT ?! TU FUME TA GROSSE MERDE DANS L'APPART AVEC TON FILS ET T'APPELLE CA CONSCIENT ?! TU PARLE DE SA MERE MAIS T'ES PIRE QU'ELLE TU VOIS ! ELLE AU MOINS ELLE L'A PAS MIS EN DANGER ELLE A PREFERER LE LAISSER ! ET TOI TU LE METS EN DANGER ! ALORS T'ES PIRE QU'ELLE !
Ziad : J'SUIS SON PERE ALORS IL RESTE LA !
Laliana : J'ai juré de prendre soin de lui et être là pour cet enfant quoi qu'il arrive, alors non, il restera pas là
Ziad : T'ES PAS SA MERE T'ES PERSONNE POUR LUI ! T'AS AUCUN DROIT SUR LUI ALORS NIQUE TA RACE !
