Partie 9

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A la fin de mes cours, j'avais une folle envie de voir Ziad et le petit. Vous savez, le genre d'envie dont vous ne pouvez vous débarrasser tant qu'elle n'est pas satisfaite, telle qu'une envie de chocolat, de fraises ; et bien moi, c'était une envie de les voir ! Je suis donc passée chez Ziad pour assouvir cette folle envie. J'ai tapé à la porte et il est rapidement venu m'ouvrir. Il était torse nu avec un short et le petit était en body dans ses bras, c'était juste une trop belle image. J'avoue que la vue de son torse me fait me dire « woooouaah *.* » dans ma tête, mais je ne laisse rien paraître. Je lui ai souris et ai immédiatement tendu les bras pour porter le bébé ; vous remarquerez que j'ai fait des efforts avec les bébés !
J'avais donc le petit dans les bras, je me suis assise dans le canapé et je lui parlait, vous savez, comme on parle aux bébés, avec une voix débile et tout et bah je faisais ça, et là Ziad se met à rire ! J'ai levé la tête, il était vraiment plié.

Laliana : Te moques pas de moi !
Ziad (rire) : Non sérieux j'en peux plus !
Laliana (rire) : J't'emmerde !

Il a continué à rire un bon moment puis est venu s'asseoir à côté de moi. Il nous regardait, le bébé et moi.

Ziad : Tu sais quand on se parlait pas là ?
Laliana : Oui ?
Ziad : Bah j'm'en voulais trop !
Laliana : De ?
Ziad : Genre, tu manquais trop et en même temps bah j'voulais pas qu'il y ait des problèmes à cause de moi donc j'me suis dit faut j'te laisse tranquille. Mais au final j'ai fait l'égoïste parce que j'arrivais pas à ne pas te parler. Tu vois c'que j'veux dire ?

J'ai trouvé ça trop mignon, et je me suis trouvée bête de lui en avoir voulu, parce que maintenant je me rend compte qu'il était dans une position délicate. J'ai sourit timidement et me suis tournée vers lui en asseyant Aymen sur moi, son dos contre mon ventre, et donc face à son père.

Laliana : Toi aussi tu m'avais manqué

Il m'a sourit, et là je sais pas ce qu'il s'est passé, ni comment ça s'est passé, je l'ai juste vu s'approcher de moi et ai senti ses lèvres contre les miennes. Comment vous dire ce que j'ai ressenti ? C'était de la joie, de la peur, du bonheur. C'était carrément un feu d'artifice dans mon ventre, mon cœur palpitait, je crois qu'il n'a jamais battu aussi fort de tout ma vie ; il était à la limite de sortir de ma poitrine. Je venais d'avoir mon tout premier baiser, par Ziad, sur son canapé, avec son fils dans mes bras ; et comment vous expliquer que je n'aurais pas pu rêver mieux ? La plupart des filles rêvent d'un premier baiser comme dans les films, un truc trop romantique, langoureux et tout le tralala, mais pour moi celui-ci était tout simplement parfait. Ca a duré quelques secondes mais c'étaient sûrement les plus belles secondes de mon existence. Lorsque l'on s'est de nouveau remis à nos places, on était tous les deux timides, personne n'osait regarder l'autre ni même parler, c'était tellement embarrassant ! Après quelques instants de silence, j'ai annoncé que j'allais rentrer.

Ziad : Rends-moi mon fils avant hein, l'embarque pas même si j'sais que tu l'aimes trop !
Laliana (sourire) : J'te le laisse, c'est la nuit !
Ziad (rire) : Saloperie !
Laliana (rire) : Un ti peeeu !

Il m'a raccompagnée jusqu'à la porte ; j'ai fait un gros bisou à Aymen, et naturellement un sur la joue de Ziad. Je m'apprêtais à partir lorsqu'il m'a rattrapée par le bras en me tirant vers lui, et nos lèvres se sont de nouveau collées ; nouvelle explosion en moi !
Je suis rentrés chez moi la tête dans les nuages, j'crois que rien ne pouvait gâcher ma soirée tellement j'étais contente, j'étais limite dans un monde parallèle, c'était tellement bizarre ce que je ressentais, mais tellement plaisant à la fois. J'avais un énorme boule dans mon ventre mais c'était une sensation qui me plaisait, ce n'était pas une boule désagréable.
Une fois chez moi, je n'ai pas pu m'empêcher d'envoyer un message à Anissa pour lui raconter ce qu'il venait de se passer, c'était plus fort que moi j'étais surexcitée ! Elle m'a appelé la seconde d'après. Je n'ai même pas eu le temps de dire « allô » qu'elle faisait les youyous foooort !

Chronique de Laliana: il n'est pas mon fils mais je prendrai soin de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant